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Conect et FTTH : la grève de la Stam est une prise d’otages !
02/04/2018 | 16:26
3 min
Conect et FTTH : la grève de la Stam est une prise d’otages !

 

 

La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) et la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) ont réagi, dans des communiqués datés du 2 avril 2018, à la grève des agents de la Société tunisienne d’acconage et de manutention (Stam) au port de Radés, les 30 et 31 mars 2018 et à leurs revendications. Les deux organisations estimant que « les opérateurs sont pris en otages et sont pénalisés gravement ».

 

Ainsi, la Conect s'est indignée contre la grève anarchique observée par la Stam et qui a provoqué un arrêt total des activités au port, paralysant les mouvements de marchandises à l'export et à l'import et causant de graves préjudices aux relations et aux engagements des opérateurs économiques tunisiens avec leurs partenaires étrangers et locaux.

La confédération en a profité pour mettre en relief «les faibles niveaux de rendement de la société par rapport aux normes internationales d'usage et à ceux des pays concurrents et voisins». Et d’ajouter : «à cause de la situation particulière de monopole des activités d'acconage et de manutention et les perturbations fréquentes dues aux mouvements sociaux fréquents, le port de Radés continue à constituer l'un des plus graves goulots d'étranglement pour l'économie tunisienne surtout que plus de 80% des échanges de marchandises à l'export et à l'import passent par ce port».

 

La Conect a ainsi réitèré son appel pour engager les réformes nécessaires en proposant aux autorités compétentes une feuille de route visant  l'amélioration de la gestion et des performances du port de Radés. Rejetant « l'attitude irresponsable des grévistes », la Conect appelle le gouvernement et les parties concernées à « prendre sans délai les mesures nécessaires pour assurer la continuité du service public au port de Radés et sauvegarder les intérêts supérieurs et stratégiques du pays ».

 

Pour sa part, la FTTH a tenu à souligner que «cette grève et les raisons qui la sous-tendent a non seulement provoqué de sérieux préjudices à l’activité de commerce extérieur, mais risque de s’aggraver si une telle situation venait à durer».

Et de poursuivre : «Alors que l’activité d’exportation donne des singes de reprise depuis le début de l’année après la stagnation, traduisant un regain de compétitivité du tissu productif du pays en général et des entreprises industrielles tunisiennes en particulier, notamment celles du textile et de l’habillement, la FTTH considère qu’une augmentation des tarifs des prestations portuaires vont éroder ce regain fragile de compétitivité laborieusement acquis» et que « cette grève risque de pénaliser gravement et durablement l’activité des entreprises et d’handicaper l’effort de redressement des finances publiques du pays ». Une situation qu’elle rejette  « absolument et solennellement».

La FTTH considère donc que les raisons de cette grève incitent à un réexamen des performances de l’activité portuaire du pays et à une réforme globale du secteur. Elle appelle, ainsi, le gouvernement à prendre les initiatives adéquates dans cette perspective.

 

Le 30 mars dernier,  le syndicat des employés de la Stam du port de Radés avait décidé une grève de 2 jours réclamant la hausse des prix des prestations de la société de 20% et l’instauration d’un système de travail à trois équipes au lieu des deux actuelles.

Des revendications qui ont été catégoriquement refusées par l’Utica «à cause du faible rendement des agents et des délais d’attente particulièrement importants durant lesquels les navires sont obligés de rester en rade», face aux regrets du ministère du Transport.

 

D’après communiqués

02/04/2018 | 16:26
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