
L’ancien président de l'Inlucc (Instance nationale de lutte contre la corruption), Chawki Tabib est revenu, ce dimanche 14 novembre 2021, lors de son passage sur la chaîne Attessia, sur ce qu’il avait enduré lors de son assignation à résidence.
Chawki Tabib a assuré que l’assignation à résidence n’était pas différente de l’incarcération, dans la mesure où la personne concernée est emprisonnée tout en restant chez elle. Au meilleur des cas, seul un déplacement vers l’épicier du quartier, ou une petite marche sont autorisés. Ainsi, l’ancien président de l’Inlucc a indiqué que cette expérience était très pénible, autant sur le plan personnel que familial.
Il a ajouté que la prison, dans ce cas, aurait été moins pénible, expliquant qu’étant emprisonnée, la personne concernée était au courant des faits qui lui étaient reprochés et qu'elle savait qu’elle serait jugée lors d’un procès, ce qui n’était pas évident pour l’assignation à résidence où tout était flou.
Chawki Tabib a indiqué que son assignation à résidence était une mesure contraire aux droits et aux libertés, enfreignant la Constitution et les conventions internationales, d’autant plus qu’il n’était informé d’aucun motif justifiant cette sanction prise à son encontre, et qu’il ne représentait aucun danger pour la sûreté générale dans le pays.
S.H

Par ailleurs,et en tant que membre bénévole du conseil de l'INLUCC, cet état de fait m'oblige à rappeller à celles et à ceux qui feignent de l'ignorer que la lutte contre la corruption repose sur deux fondamentaux ; la transparence et l'intégrité...Ce qui fait défaut dans ce genre de décision et de ce fait il devient malsain pour toute personne impliquée dans cette décision de parler de lutte contre la corruption....

