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Avec une semaine en retard, le MAE réagit enfin au communiqué incendiaire du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme
25/02/2025 | 07:54
4 min
Avec une semaine en retard, le MAE réagit enfin au communiqué incendiaire du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme

 

Le ministère des Affaires étrangères a publié dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 février (à 0h41) un communiqué pour répondre à celui incendiaire publié mardi dernier par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme.

Avec beaucoup de langue de bois et des propos trompeurs, le communiqué du ministère des Affaires étrangères est très peu convaincant tant il est éloigné des réalités de la Tunisie sous le régime actuel de Kaïs Saïed. Il reste cependant beaucoup moins offensif et bien plus respectueux que celui publié par le même ministère sous la houlette de Nabil Ammar, prédécesseur de l’actuel ministre Mohamed Ali Nafti. Le 23 juin dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, a publié un communiqué de la même intonation que celui de la semaine dernière et le ministère a alors répondu, dans les 24 heures, par un communiqué arrogant et disproportionné.

Voici dans son intégralité le communiqué du ministère des Affaires étrangères publié au milieu de la nuit dernière.

 

La Tunisie a reçu avec une profonde stupéfaction les inexactitudes et critiques contenues dans le communiqué publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH), concernant la situation de certains citoyens tunisiens faisant l'objet de poursuites judiciaires par la justice nationale.

La Tunisie n’a pas besoin de souligner son attachement à la protection des droits de l'Homme, car elle croit fermement en ces droits et respecte les dispositions de sa Constitution, de ses lois nationales et de ses engagements internationaux aux niveaux régional et international. 

L’État tunisien aurait pu condamner des pratiques qui seraient considérées comme des violations flagrantes des droits de l'Homme, mais il s’en est abstenu car il refuse de s’ingérer dans les affaires des autres. Dans ce contexte, la Tunisie pourrait donner des leçons à ceux qui pensent être en position de faire des déclarations ou donner des leçons. Il est peut-être utile de rappeler que lorsque des manifestations sont organisées, les forces de sécurité tunisiennes ne poursuivent pas les manifestants, mais les sécurisent et les protègent, et fournissent même une protection spéciale à plusieurs figures de l’opposition pour qu’elles ne soient exposées à aucune attaque. 

Quant à ceux qui ont été déférés devant la justice, cela relève de la discrétion indépendante des juges, et aucun organe non judiciaire n’intervient dans les mesures prises par les juges dans le cadre de l’application de la loi, qui exige la garantie de toutes les protections judiciaires, y compris un traitement qui ne porte pas atteinte à la dignité humaine, le droit à la défense et d’autres garanties. 

Dans ce contexte, la Tunisie affirme que le renvoi des accusés mentionnés dans la déclaration a été effectué pour des crimes de droit public qui n’ont aucun lien avec leur activité partisane, politique ou médiatique, ou avec l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression. Nul ne peut prétendre être au-dessus de toute responsabilité ou utiliser des pressions, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pour échapper à la justice ou à la sanction. 

La Tunisie se demande comment le système judiciaire aurait réagi si quelqu’un avait déclaré qu’il allait déclencher une guerre civile et avait effectivement pris des dispositions pour la déclencher. Que serait-il arrivé si un autre avait affirmé avoir préparé 100 000 attaquants-suicides prêts à mener des opérations terroristes ? Que feraient les autorités judiciaires de n’importe quel pays au monde si leurs soldats étaient massacrés, des innocents décapités, des champs minés et d’autres actes criminalisés par les lois de tous les pays ainsi que par plusieurs traités internationaux sur la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent, la cybercriminalité et d’autres infractions ? 

La diffamation, les calomnies et les agressions indécentes relèvent-elles de la catégorie de la liberté d’opinion ? La propagation de rumeurs, l’attisement des tensions ainsi que le fait d’entretenir des intelligences avec des parties étrangères ne sont-elles pas criminalisées par la loi, comme c’est le cas dans tous les pays du monde ? 

Peut-être que les accusations portées aujourd’hui contre la Tunisie sont dues au fait que son peuple a voulu vivre librement dans un pays pleinement indépendant et souverain. Et s’il avait baissé la tête, ce qu’il ne fera jamais, il aurait été couvert de certificats de bonne conduite par ceux qui expriment aujourd’hui des inquiétudes.

 

R.B.H

25/02/2025 | 07:54
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Commentaires
Ali
Communiqué pathétique
a posté le 25-02-2025 à 14:46
On dirait un communiqué de la Pravda . Le niveau atteint par les élus et dirigeants Tunisiens est effrayant.
NAÏF
Tout peut arriver....
a posté le 25-02-2025 à 14:43
Qu'a fait le gouvernement français avec les Gilets jaunes...?
Une dizaine d'éborgnés et des dizaines d'atteints dans leur physique..
La France c'est le pays des droits de l'homme?
R'?action du Haut Commissariat?Pas un mot!
Israël avec Gaza? Le Haut Commissariat a r'?agi trés fort?
Ceux qui sont en prison, ne sont pas tous innocents.....
Je n'ai appartenu a aucun parti politique....Je n'ai jamais milité pour quelque cause que ce soit....Je m'en moque...Je suis un cityen lambda....
Mais ce Haut Commissariat, c'est télécommand'? par des malfaisants....
Chafik
La Palestine, laissez la tranquille
a posté le à 16:31
"Ceux qui sont en prison, ne sont pas tous innocents"

Quel est le pourcentage des coupables et surtout celui des innocents qui sont séquestrés pas kais saied?
R.
!
a posté le 25-02-2025 à 14:21
Que pense ce Haut-Commissariat des crimes commis en palestine ?
Chafik
Diversion pathétique
a posté le à 16:35
Qu'as tu fais pour la Palestine toi ou ton patron saied qui a fermé sa bouche depuis le carton jaune qu'il a reçu des américains concernant la criminilosation de la normalisation avec les sionistes. On parle même de contrats de matériel d'espionnage entre Carthage et Tel Aviv, une information que j'écris ici avec toutes réserves bien sur.
Fatine
Un monde parallèle
a posté le 25-02-2025 à 12:54
La Tunisie décrite dans le communiqué du MAE se trouve dans un monde parallèle. D'ailleurs ce texte a été généré par ChatGPT, puisqu'il assimilé les Dahmani Khayyam Chebbi Chaouachi Moussi Ben Mbarek et tous les autres a des criminels et délinquants de droit commun...Quand à la police elle est la pour protéger les manifestants et offrir des boissons et petits fours...plus c'est gros plus ça passe..
Habib
On parle bien de la Tunisie ?
a posté le 25-02-2025 à 10:08
Un discours visiblement dicté par le locataire de Carthage. Si vous mentez, soyez un peu convaincant. Il veut donner des leçons en matière de respect des droits de l'homme. Le bossu ne vois jamais sa bosse, c'est un fait. La justice est indépendante, mais si elle ne fait pas ce que je lui demande, je muté et je limoge.
Nephentes
Infantilisme débile
a posté le 25-02-2025 à 09:34
Le commissariat aux droits de l'homme de l'ONU n'est pas clean dans ses intentions mais il est mieux informé que le Ministère des Affaires Etrangères tunisien sur la situation des droits fondamentaux en Tunisie