La ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors et porte-parole du gouvernement, Asma Shiri, était l’invitée ce vendredi 3 juillet 2020, de Hamza Belloumi, sur Shems FM.
Asma Shiri est revenue sur le scandale suscité par l’affaire concernant les soupçons de conflit d’intérêts dont fait l’objet le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh. Elle a expliqué que cette affaire n’a pas ébranlé l’équipe gouvernementale qui continue à être soudée et à avoir confiance en son chef.
« Nous avons pris nos fonctions dans un contexte difficile et cela a créé une sorte de solidarité avec laquelle nous devrons passer à la prochaine étape qui sera bien plus difficile à gérer que la crise du coronavirus. Nous sommes aussi solidaires avec le chef du gouvernement qui est clairement victime d’une campagne de dénigrement fomentée par certaines parties. Le président de la République l’a bien dit, si explosion il y a, elle viendra de l’intérieur. Il y a une volonté de déstabiliser le pays » a-t-elle expliqué.
Mme Shiri a aussi été interrogée sur l’affaire qui a secoué le pays, celle d’une adolescente de 15 ans, battue par son père au point d’avoir été hospitalisée pour des factures multiples. La jeune fille avait eu le malheur de refuser de travailler en tant que femme de ménage ce qui a provoqué la colère de son père.
La ministre a souligné à ce propos que la situation des femmes de ménage est catastrophique. « Il y a des problèmes à Jendouba dans l’emploi des femmes de ménage et des problèmes à Sfax pour ce qui est de l’emploi des jeunes enfants dans les secteurs marginalisés et nous travaillons sur ces deux sujets pour lutter contre ce phénomène. Il faut savoir qu’il ne s’agit pas seulement d’employer des enfants mais de traite des personnes qui implique la famille et les intermédiaires donc un réseau. L’affaire de la jeune fille de Fernana nous a fait découvrir que sept de ses frères et sœurs sont aussi exploités par leur père. Nous les avons d’ailleurs séparés de lui car il est une menace et nous œuvrons à les scolariser. Il faut savoir que ces enfants n’ont même pas fait leurs vaccins et qu’il s’agit d’un cas parmi beaucoup d’autres. La loi aussi est à revoir car elle est ambigüe et incomplète. Aujourd’hui il n’y a pas de texte qui dit que les femmes de ménage doivent être employées avec un contrat ou qui fixe leur salaire et nous travaillerons pour changer cela » a-t-elle ajouté.
M.B.Z
Sachez que personne ne vous respecte
Sachez Mme que dans les démocraties qui se respectent, les responsables démissionnent pour beaucoup moins que cette affaire de gros sous. Si la tête est malade, que dire du reste ? J'espère que je me suis bien fait comprendre, Mme.
Solidaire ou complice?