Le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh est impliqué dans un scandale de conflit d’intérêts mettant aux prises l’Etat et une entreprise dont il est actionnaire, dénommée Valis. Plusieurs tentatives sont en cours pour circonscrire l’affaire. Mais même si sur l’aspect légal, le chef du gouvernement a encore de la marge, sur l’aspect moral et politique, les jeux sont pratiquement faits.
Tout est parti de l’interview donnée par le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, à Boubaker Ben Akecha dimanche 14 juin 2020. Elyes Fakhfakh avoue, de manière évasive, détenir des actions dans une entreprise spécialisée dans l’environnement à hauteur de près de 20% et il avoue que cette entreprise a un contrat avec l’Etat. Il dit également qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts, ce qui est faux. Le fait que le chef du gouvernement ait fait une sorte d’aveu montre qu’il a tenté d’anticiper le scandale et essayé de le tuer dans l’œuf. Mais cela n’a pas marché, surtout qu’il s’est soudainement crispé à l’évocation du sujet et a répondu avec assez d'agressivité. Dès lors, le scandale est parti.
Sur le plan légal, Elyes Fakhfakh n’a pas encore grand-chose à craindre. C’est la loi n° 2018-46 du 1er août 2018, portant déclaration des biens et des intérêts, de la lutte contre l'enrichissement illicite et le conflit d'intérêts dans le secteur public qui s’applique dans ce cas. Le chef du gouvernement y a fait une première entorse. Selon l’article 18 de la loi, le chef du gouvernement, en cas de possession d’actions ou de participations, doit en confier la gestion à une tierce personne dans un délai ne dépassant pas deux mois depuis la date de sa désignation. Or, Elyes Fakhfakh a obtenu la confiance de l’Assemblée le 27 février 2020 et il aurait dû exécuter l’article 18 dans un délai ne dépassant pas le 27 avril 2020. Ce qu’il n’a pas fait puisque l’article impose d’informer l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) des procédures faites. Ce qui n’est pas le cas puisque c’est la même Inlucc qui a, par la suite, envoyé un avertissement au chef du gouvernement sur cette situation de conflit d’intérêts.
D’après l’article 26 de la même loi, l’Inlucc avertit, par écrit, la personne impliquée dans une situation de conflit d’intérêts et lui donne un mois pour régulariser sa situation. Donc, Elyes Fakhfakh est encore dans les délais pour respecter la loi. Par ailleurs, il s'agit d'une loi assez facile à respecter puisqu’il lui suffira de vendre ou de donner procuration sur ses actions à une tierce personne, qui peut être sa conjointe ou l’un de ses enfants, vu que la même loi le permet. C’est cette subtilité qui a inspiré le titre de la une de nos confrères de La Presse qui proclamait que l’affaire était classée.
Une une qui a déclenché la colère de plusieurs internautes et experts en droit dont l’avocate Soundes Mejdoub qui a écrit, le 20 juin 2020, que « l'affaire ne peut être classée tant que le marché entre l'État et la société dont le CdG est actionnaire jusqu'à hier n'est pas résilié ».
L’ancien ministre, Faouzi Ben Abderrahman, a également publié sur Facebook une liste des erreurs commises par le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, dans cette affaire. M. Ben Abderrahman écrit notamment que : « la décision de céder ses actions est un aveu de culpabilité implicite de M. Fakhfakh, mais il ne l’a pas exprimé et ne s’en est pas excusé. Toutefois, il a mis certains de ses ministres dans une situation non-enviable du fait de devoir le défendre ».
Dans le fond de l’affaire, le conflit d’intérêts est prouvé d’après plusieurs documents. Il apparait que la société dont Elyes Fakhfakh est actionnaire et fut l’un de ses dirigeants exécutifs, se nomme Valis. C’est une entreprise qui a été créée par le groupement Serpol, Vivan et El Amen. L’entreprise Serpol s’en vante dans une publication du 13 avril 2018 où il est écrit que l’entreprise a « mandaté » Elyes Fakhfakh et Ali Maher Laroui.
Cette même entreprise s’est vue attribuer deux lots par l’agence nationale de gestion des déchets le 17 avril 2020. Ces deux lots concernent l’exploitation de décharges contrôlées et des transferts y afférents à Nabeul, Zaghouan et Bizerte pour une valeur totale de 44.086.900 dinars. Pire encore, l’attribution des marchés a eu lieu en plein confinement, le 17 avril 2020, date à laquelle Elyes Fakhfakh était chef du gouvernement. Lors de la signature, également, il était aussi chef du gouvernement.
Des ministres et anciens militants tels que Mohamed Abbou et Ayachi Hammami se sont retrouvés, par ignorance ou par complicité, à défendre l’indéfendable. Mohamed Abbou, ministre d’Etat chargé de lutter contre la corruption, s’est retrouvé à faire des acrobaties intellectuelles en différenciant le conflit d’intérêts de la corruption, le tout devant une commission parlementaire. Ayachi Hammami, ministre chargé des Droits de l’Homme, était venu le 19 juin annoncer qu'Elyes Fakhfakh « avait décidé d’entamer les procédures de cession des actions au sein du groupement dans lequel il est actionnaire ». Il a présenté cela comme une marque de transparence du chef du gouvernement alors que ce dernier aurait dû procéder à cela dans les deux mois suivant son accession au pouvoir. Or, à ce jour, même si le quotidien La Presse dit que l'affaire est classée, elle ne l'est toujours pas à ce jour. Elyes Fakhfakh demeure actionnaire d'une société qui a conclu, en plein confinement, un contrat de plus de 44 millions de dinars avec l'Etat, dont le même Fakhfakh est le représentant.
Il s’agit d’un véritable scandale d’Etat car le chef du gouvernement de « la clarté et de l’édification de la confiance » est loin de donner l’exemple. Même si, sur le plan légal, Elyes Fakhfakh peut encore se conformer à la loi, il aura quand même pris du plomb sur l’aspect moral et éthique, pourtant érigé en principe fondamental par le même Elyes Fakhfakh. Par ailleurs, il n’est pas sûr que le locataire de Carthage, et parrain politique du chef du gouvernement, connu pour son intransigeance à propos de telles affaires, apprécie les agissements de cette sorte. Au vu de tous ces éléments, certains appellent à la démission immédiate du chef du gouvernement. Ce qui est certain, c’est qu'Elyes Fakhfakh aura laissé des plumes dans cette affaire, lui qui s’est déjà mis à dos Ennahdha et l’UGTT.
Marouen Achouri
Quand l'avion perd une aile, on se fiche de savoir si ça pue dans le frigo... On nettoiera plus tard, lorsque l'avion sera posé en lieu sûr.
ElYess FF pourrait mieu demissioniert au lieg de rester sous la marteau de Rached Ghannouchi
Ainsi, entre la peste et le choléra, vous avez fait votre choix; grand bien vous fasse, Nephentes...
Un petit rappel, tout de même : c'est bien KaÏs Saïed qui a désigné Fakhfakh comme candidat unique à la primature, n'est-ce pas? C'est bien Fakhfakh qui fut ministre du tourisme et ministre des finances sous la Troïka, de triste mémoire, n'est-ce pas? La Troïka qui a vidé les caisses de l'Etat et libéré, par l'entremise de son larbin président marzouk des détenus, criminels de doit communs, terroristes condamnés...n'est-ce pas? N'est-ce pas BCE qui eu un entretien secret avec ghannouchi à Paris en 2013, rencontre facilitée par Nabil Karoui, proche de BCE et par un certain Slim Riahi, de triste mémoire, n'est-ce pas ?
Fakhfakh, un affairiste notoire, un corrompu ( cf l'affaire actuelle qui lui colle aux basques), est une créature politique de Kaïs Saïed de la 25ème heure, déjà adoubé par les islamo-fascistes avant même sa désignation comme candidat à la primature et pour cause, il avait bien brillé par ses incompétences sous la TroÏka...Ainsi, aujourd'hui, on retrouve la même bande qui a précipité le pays dans l'abjection et le totalitarisme islamo-fasciste, tahya tounes, héritier du défunt nidâa, fakhfakh, ex du défunt attakattol, aujourd'hui nahdaoui qui ne dit pas son nom, nabil karoui, ex nidâa, escroc envers l'Etat, car il refusait de payer la licence de sa tv ( a-t-il payé?), embastillé, dans l'attente de son procès, mais libéré par K.S, pas encore président ( c'est un comble !), K.S, comme BCE, semble très proche de nadha, sur les pas de laquelle il chemine allègrement, comme un vrai béni oui-oui... et Karoui, de Qleb tounes, mais nahdaoui pur jus, qui lorgne actuellement le pot de chambre de la kasbah, son trône convoité...
Je me demande pourquoi on ne peut pas être honnête transparent et vigilant avec la loi
La Tunisie ne mérite pas d'être secouée a chaque fois et bien-sur les profiteurs anti-révolution sautent sur l'occasion pour se jouir cad tirer un grand plaisir de cette situation
Fakhfakh est incontestablement un des hommes politiques qui fait le plus d'effort en matiere d'inegrite
Mais que dire de Caied Essebssi de Slim Azzabi de Mohsen Marzouk de Khriji et Cie de Mehdi Jomaa etc etc
Vous regardez le verre a moitie vide
Il aurait mieux fallu pour notre democratie que vous vonsideriez le verre a moitie plein
Parce qu'il.n y a ni hommes d'affairrs ni hommes politiques honnetes en Tunisie
Pretendre le contraire c deb8le
Le positif dans cette histoire est que le Pan-Arabisme prouve encore une fois son incapacité à gouverner, sans la corruption, et les slogans Islamiques vides de substance.
C'est l'ancien Président Habib Bourguiba qui a substitué la fausse identité Ottomane avec la fausse identité Arabe. Ce qui est construit sur du faux ne produit que du faux.
C'est ainsi qu'ils ont neutralisé toute puissance capable de lever des fonds et dispenser des moyens pour leur faire face. L'histoire de Fakhfakh vient se surajouter à cette mise en scène, puisqu'elle apparaît au grand jour alors que ledit Fakhfakh venait de déclarer que personne ne lui dicterait ses choix pendant que les barbus commençaient à évoquer un élargissement du gouvernement à Qalb tounés.
Ainsi, tenant l'un et l'autre, ils tuent toute velléité de leur tenir tête.
Donc, leur force vient de la versatilité et de la corruptibilité d'autrui.
On peut faire le pari que Fakhfakh fera ce qu'ils lui dicteront.
Mais ce tebib que fait il encore? lui qui est censé demasqué le voleur, il ne fait rien.
comme un arbitre qui siffle un penalty apres la fin du match et que les joueurs sont dans les vestieres hhhhh
il coute à l'Etat plusqu'un trabelssi maffieux.
En plus, il se moque de tout le monde par ses histoires à dormir debout
C'est vraiment grave! où est Kaiss Said et son joujou Abbou!
ohh làlà la vache!
Ah et si on ouvrait tous les contrats signés entre le gouvernement et les entreprises privées ?
Nous connaîtrons les familles qui gouvernent le pays;
Les Avocats des familles régentes du pays ;
Les experts-comptables des dites familles...
Nos compatriotes de Tataouine ont du pain sur la planche !
C'est pour pouvoir payer les sociétés de fechfech qui sont "PRIORITAIRES" !!!
Encore un affamé pour qui l'état n'est qu'une "ghanima" !!!
Fakhfakh est cuit...
Dégaaaaaaaaaaaaaaaaage !!!
C'est honteux
Quoi qu'il en soit il est politiquement grillé. Bye bye.
Pas grave, réveille-le et dis-lui de pousser le bouton "OFF", pour arrêter le processus de ton "éjection", mais à ce moment là, il ne faudra plus porter de ceinture, il faudra s'habiller comme Abbou (Vous avez la même taille et vous partagez déjà les rôles, l'intégration sera fluide).
Sinon choisis le drapeau que tu as sur ta CIN qui à ta gauche et l'emblème de la république à ta droite, et envoi cette secte chier et déballe tout les dessous de cette secte et de sa politique en LIVE à la TV.
En disant cela je sais que je déraille et je rêve, mais bon un souhait est toujours permis.
l achat de plusieurs millions de bavettes et maintenant vous essayez de trivialiser et de bagataliser le fait que vous etes Co proprietaire sous formes d actions, d une societe qui a un marche d une valeur de plusieurs de millions avec l argent des contribuables. Si vous vous croyez apte a gouverner honnete ment ce pays, pourquoi n avez vous pas vendu vos actions des que vous avez ete chef de gouvernement? Pourquoi avez vous attend que d autres devoilent votre conflit d interet.?