
Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie (Spot), Zoubeir Guiga, a affirmé, mercredi 25 décembre 2024, que le retard de paiement des pharmaciens par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) les impacte gravement, les empêchant de payer leurs fournisseurs et, par conséquent, de se fournir en médicaments. Ce point est le principal élément de discorde entre le Spot et la Cnam concernant le renouvellement de la convention.
« Il y a six à sept points problématiques où il y a une violation de l’accord avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) : nous en avons discuté et pratiquement trouvé des solutions. Mais il reste un problème majeur qui menace la pérennité des pharmacies et du secteur : le paiement. Aujourd'hui, certaines pharmacies ont accumulé jusqu'à 110 jours d'impayés de la part de la Cnam. La situation financière est devenue critique et s'est encore compliquée avec la publication de nouvelles lois, notamment celle relative aux chèques, les pharmaciens ayant des difficultés à payer leurs fournisseurs », a indiqué M. Guiga dans une déclaration mardi 24 décembre 2024, rapportée dans le bulletin d'information de Mosaïque FM du mercredi 25 décembre 2024.
Le président du Spot a rappelé que les privés doivent payer l'État et ses institutions, comme la Pharmacie centrale, dans les délais, et qu'un seul jour de retard entraîne des pénalités ou une rupture d'approvisionnement. Si le pharmacien n'est pas payé dans les temps, il ne peut plus se réapprovisionner en médicaments.
M. Guiga a évoqué la carte Labess et la plateforme : ces deux éléments, s'ils sont activés sérieusement, pourraient réduire considérablement les délais de paiement. Toutefois, il estime qu'il y a un certain retard de la part de l'administration chaque fois que des discussions ont lieu.
Zoubeir Guiga a également précisé qu'il n'y a pas eu de négociations depuis cinq jours et qu'une réunion est prévue aujourd'hui, dans l'espoir de parvenir à des solutions.
Rappelons que l'accord entre la Cnam et les pharmacies privées arrive à échéance dans quelques jours, et si aucun terrain d'entente n'est trouvé, ce sont les patients qui en pâtiront.
I.N.
Alors...