
La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a dénoncé, jeudi 3 avril 2025, les violations subies par les migrants tunisiens en situation irrégulière, ainsi que les accords migratoires opaques et l’inaction des autorités tunisiennes.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la LTDH a expliqué que ces agressions physiques et morales, ainsi que les conditions de rétention inhumaines, étaient en contradiction flagrante avec les conventions internationales. Ces pratiques ont notamment empêché les migrants d’exercer leur droit de recours contre leur expulsion, en violation de la Convention de Genève et de la Convention européenne des droits de l’Homme.
Face à cette situation, la LTDH a condamné fermement ces traitements et a interpellé les autorités tunisiennes afin qu’elles interviennent urgemment pour garantir la sécurité et la dignité des Tunisiens à l’étranger, en adoptant des mesures diplomatiques et judiciaires. Le communiqué a également appelé à la révision des accords migratoires conclus avec les pays européens, dénonçant leur opacité et leur incompatibilité avec les principes fondamentaux du droit international. En parallèle, l’organisation a exhorté à la mise en place de politiques nationales de développement pour offrir aux jeunes Tunisiens des alternatives à l’émigration clandestine.
Enfin, la LTDH a mobilisé la société civile et la communauté internationale pour lutter contre ces atteintes aux droits humains. Elle a notamment exigé des pays européens, en particulier l’Italie, la France et l’Allemagne, qu’ils cessent leurs pratiques jugées illégales et discriminatoires. La protection des migrants et le respect de leur dignité ne constituent pas seulement une question juridique, mais un impératif moral et humanitaire nécessitant l’engagement de tous les acteurs concernés.
H.K