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Tunisie âEUR" UGTT : la "chasse aux sorcières" se poursuit
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L’affaire de détournement de fonds présumé à l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) semble prendre les allures d’une véritable "chasse aux sorcières" qui laisse, selon certains syndicalistes, échapper des relents d’un "règlement de compte politico-syndical". Le gel des activités du secrétaire général de l’Union régionale de travail de Tunis, Taoufik Touati, sur fond d’une affaire de "mauvaise gestion financière" continue en effet de susciter la controverse Place Mohamed Ali où se trouve le siège de la centrale syndicale. D’autant plus que l’affaire vient de connaître de nouveaux rebondissements.
Suite au gel des activités de M. Touati, deux membres du Bureau exécutif de l’Union régionale de Tunis ont été suspendus à leur tour par la commission nationale de discipline de l’UGTT. Il s’agit de Radhi Ben Hassine et Lofi Letifi. Ces deux responsables syndicaux ont été accusés de "vol des documents pour tenter d’effacer les traces de l’affaire de détournement de fonds".
Paradoxalement la suspension n’a pas concerné un autre membre du Bureau exécutif de l’Union régionale à qui la commission avait pourtant reproché les mêmes délits, en l’occurrence Mme Raoudha Hamrouni. « La politique de deux poids deux mesures exercée par la commission de discipline est manifeste. De plus, le dossier de vol de documents est vide de toute preuve », dénonce Radhi Ben Hassine. Et de renchérir : « ces décisions confuses prises avec beaucoup de précipitation remettent en question les motifs invoqués par la commission pour justifier notre suspension».
Selon lui, le gel de ses activités est plutôt motivé par son « soutien au secrétaire général évincé dans la cadre d’un règlement de compte politico-syndical ». Explication du syndicaliste : « les directions successives de l’UGGT ont toujours tenté de faire du secrétaire général de l’Union régionale de Tunis l’allié numéro un du secrétaire général. D’autant plus que cette union régionale qui réunit près de 25% des adhérents a un poids électoral important.
Or, le courant n’est jamais bien passé entre l’actuel secrétaire général de l’UGTT, Abdessalem Jerad, et le secrétaire général de l’Union régionale de Tunis ». A preuve: M. Touati s’était présenté sur une liste concurrente à celle de M. Jerad lors des élections de la commission de contrôle financier en 2002 et du congrès national de Monastir en 2006.
Le premier responsable de l’Union régionale de Tunis avait été aussi parmi les syndicalistes qui avaient défendu avec fougue la décision de limiter des mandats des membres du bureau exécutif de l’UGTT à deux seulement. Cette décision votée en 2006 avait été refusée par les membres de bureau exécutif issu du congrès de Djerba (2001) et réélus lors du congrès de Monastir ( ndlr : 9 membres dont Abdessalem Jerad), lesquels ne peuvent plus postuler pour un nouveau mandat en 2011. « Du coup M. Touati est devenu persona non grata à l’UGTT tout comme les secrétaires généraux des unions régionales de Bizerte et Nabeul, écartés en 2008 et qui avaient eux aussi voté pour la limitation des mandats au Bureau exécutif», précise M. Ben Hassine. Et d’ajouter : « Après l’éviction des éléments perturbateurs, la direction de l’UGTT espère convoquer un conseil national pour abolir la question de la limitation des mandats à deux ».
Accusé d’avoir présenté au département des finances de la centrale syndicale des factures "gonflées" (notamment des factures justifiant des achats d’essence super sans plomb pour des voitures fonctionnant au diesel et des frais de déplacements pléthoriques, selon la commission de discipline), M. Touati est en train de contre-attaquer sur deux fronts. Le premier responsable de la plus importante structure vient, en premier lieu, d’intenter une action en justice pour s’opposer à la décision du gel de ses activités.
Parallèlement à la bataille judicaire, M. Touati ne cesse de crier sur tous les toits, par communiqués et articles de presse interposés, qu’il fait l’objet d’une campagne de dénigrement visant sa mise à l’écart depuis le congrès extraordinaire de Djerba. Il rappelle notamment qu’il a déjà fait l’objet de deux autres tentatives d’exclusion en 2002 et en 2006.
Du côté de l’UGTT, on se refuse de commenter les propos de MM. Touati et Ben Hassine. Le secrétaire général-adjoint de l’organisation, chargé du règlement intérieur, Ali Romdhane, se contente de dire qu’« une opération d’audit ayant concerné les dépenses de l’Union régionale de Tunis en 2008 a permis de s’arrêter sur des dépassements avérés » qui ont motivé le gel provisoire des activités du suspect, lequel a refusé de comparaître devant la commission de discipline.
Suite au gel des activités de M. Touati, deux membres du Bureau exécutif de l’Union régionale de Tunis ont été suspendus à leur tour par la commission nationale de discipline de l’UGTT. Il s’agit de Radhi Ben Hassine et Lofi Letifi. Ces deux responsables syndicaux ont été accusés de "vol des documents pour tenter d’effacer les traces de l’affaire de détournement de fonds".
Paradoxalement la suspension n’a pas concerné un autre membre du Bureau exécutif de l’Union régionale à qui la commission avait pourtant reproché les mêmes délits, en l’occurrence Mme Raoudha Hamrouni. « La politique de deux poids deux mesures exercée par la commission de discipline est manifeste. De plus, le dossier de vol de documents est vide de toute preuve », dénonce Radhi Ben Hassine. Et de renchérir : « ces décisions confuses prises avec beaucoup de précipitation remettent en question les motifs invoqués par la commission pour justifier notre suspension».
Selon lui, le gel de ses activités est plutôt motivé par son « soutien au secrétaire général évincé dans la cadre d’un règlement de compte politico-syndical ». Explication du syndicaliste : « les directions successives de l’UGGT ont toujours tenté de faire du secrétaire général de l’Union régionale de Tunis l’allié numéro un du secrétaire général. D’autant plus que cette union régionale qui réunit près de 25% des adhérents a un poids électoral important.
Or, le courant n’est jamais bien passé entre l’actuel secrétaire général de l’UGTT, Abdessalem Jerad, et le secrétaire général de l’Union régionale de Tunis ». A preuve: M. Touati s’était présenté sur une liste concurrente à celle de M. Jerad lors des élections de la commission de contrôle financier en 2002 et du congrès national de Monastir en 2006.
Le premier responsable de l’Union régionale de Tunis avait été aussi parmi les syndicalistes qui avaient défendu avec fougue la décision de limiter des mandats des membres du bureau exécutif de l’UGTT à deux seulement. Cette décision votée en 2006 avait été refusée par les membres de bureau exécutif issu du congrès de Djerba (2001) et réélus lors du congrès de Monastir ( ndlr : 9 membres dont Abdessalem Jerad), lesquels ne peuvent plus postuler pour un nouveau mandat en 2011. « Du coup M. Touati est devenu persona non grata à l’UGTT tout comme les secrétaires généraux des unions régionales de Bizerte et Nabeul, écartés en 2008 et qui avaient eux aussi voté pour la limitation des mandats au Bureau exécutif», précise M. Ben Hassine. Et d’ajouter : « Après l’éviction des éléments perturbateurs, la direction de l’UGTT espère convoquer un conseil national pour abolir la question de la limitation des mandats à deux ».
Accusé d’avoir présenté au département des finances de la centrale syndicale des factures "gonflées" (notamment des factures justifiant des achats d’essence super sans plomb pour des voitures fonctionnant au diesel et des frais de déplacements pléthoriques, selon la commission de discipline), M. Touati est en train de contre-attaquer sur deux fronts. Le premier responsable de la plus importante structure vient, en premier lieu, d’intenter une action en justice pour s’opposer à la décision du gel de ses activités.
Parallèlement à la bataille judicaire, M. Touati ne cesse de crier sur tous les toits, par communiqués et articles de presse interposés, qu’il fait l’objet d’une campagne de dénigrement visant sa mise à l’écart depuis le congrès extraordinaire de Djerba. Il rappelle notamment qu’il a déjà fait l’objet de deux autres tentatives d’exclusion en 2002 et en 2006.
Du côté de l’UGTT, on se refuse de commenter les propos de MM. Touati et Ben Hassine. Le secrétaire général-adjoint de l’organisation, chargé du règlement intérieur, Ali Romdhane, se contente de dire qu’« une opération d’audit ayant concerné les dépenses de l’Union régionale de Tunis en 2008 a permis de s’arrêter sur des dépassements avérés » qui ont motivé le gel provisoire des activités du suspect, lequel a refusé de comparaître devant la commission de discipline.
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