Le président du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni, a été arrêté, ce mardi 5 septembre 2023, confirme le conseiller politique au sein du mouvement Riadh Chaibi.
Abdelkarim Harouni a été assigné à résidence, samedi 2 septembre 2023, sur décision du ministre de l’Intérieur, Kamel Feki. Une décision prise conformément à l’article 5 du décret du 26 janvier 1978, réglementant l'état d'urgence, « le ministre de l'intérieur peut prononcer l'assignation à résidence dans une circonscription territoriale ou une localité déterminée, de toute personne, résidant dans une des zones prévues à l'article 2 dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics desdites zones ».
Le président par intérim du mouvement Ennahdha, Mondher Ounissi a également été arrêté dans la soirée. Il était au centre de la polémique liée aux enregistrements fuités de ses conversations avec la journaliste Chahrazed Akacha.
Plus tôt dans la journée, l’ancien dirigeant au sein d’Ennahdha et ex-chef du gouvernement Hamadi Jebali a, lui aussi, arrêté avant d’être remis en liberté après quelques heures. Selon l’avocat Samir Dilou, il a été auditionné pendant sept heures à propos des recrutements et des nominations effectués alors qu’il était à la tête du gouvernement.
S.H
Dans ce lieu, deux personnes sont décédées suite ou à cause des maltraitances policières, racisme, violences, punitions, sans que cela suscite le rejet de la société.
Au contraire, le discours dominant est xénophobe, plus précisément à l'endroit des ressortissants des pays pauvres, arabes, musulmans, africains, et ses propagateurs sont nombreux, des nationalistes, des chauvins, racistes, juifs et chrétiens ou supposés ou se réclamant de ces identités.
Des partis politiques, que l'on tient pour respectables, sont les promoteurs de cette haine de l'autre, de l'étranger regardé comme la cause, le motif, des problèmes de ce pays.
Alors, nos islamistes qui ont volé, fait assassiner, installé les terreurs sous diverses formes, de la terreur morale jusqu'à celle létale, bénéficient de meilleurs traitements bien que coupables de faits avérés.
Monsieur Harouni ressemble plus à un bandit que le racket ne rebute point.
Ceci, en sus de ses responsabilités en qualité, si l'on peut dire, de cadre politique d'une organisation coupable des faits évoqués ci-haut.
Je me réjouis que l'opération de nettoyage, lessive d'automne, entre dans la phase sérieuse.
Merci à tous les fonctionnaires, quels que soient leur rang et place dans le dispositif, pour leur labeur.
Le pays leur exprimera toute sa reconnaissance, j'en suis plus que convaincu, lorsque sera venu le moment d'en faire le bilan.
P.S. Il est juste de citer Arié Halimi, avocat, très impliqué dans la défense des étrangers, sans papiers ou victimes des racismes et violences.
Les députés écologistes qui ont délégué une mission en leur sein pour visiter les retenus et leur apporter écoute et soutien.
Enfin, les camps de rétention ont une histoire en France.
Ils ont fonctionné pour parquer déjà les étrangers des les la fin années 1930, pour les juifs venus d'Europe de l'est, les espagnols fuyant le franquiste et la guerre, et finalement pour y enfermer aussi bien des citoyens français qui s'opposaient à la collaboration et au nazisme.
Ce sont l'êtes ennemis d'hier qui enferment les étrangers, et font le lit d'un fascisme ordinaire.
Fascisme ordinaire étant une expression usitée chez des politologues, militants, et quelques penseurs impliqués dans les luttes.
Des penseurs qui pensent.
