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Après avoir soutenu le 25-Juillet, l’UGTT devient sa cible !
20/02/2023 | 14:00
4 min
Après avoir soutenu le 25-Juillet, l’UGTT devient sa cible !

 

Le président de la République, Kaïs Saïed, ainsi que son gouvernement, multiplient les provocations à l’encontre de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Dernier tacle en date, le refoulement de la secrétaire générale de la confédération européenne des syndicats, Esther Lynch, sur décision du chef de l’État. Elle est accusée d’ingérence dans les affaires tunisiennes. Pour l’instant, l’UGTT tente de garder son calme…

 

Pour une fois, ce n’est pas la centrale syndicale qui bat les tambours de la guerre vis-à-vis du pouvoir en place, c’est l’inverse. Kaïs Saïed et son gouvernement multiplient les provocations et les actes hostiles envers l’UGTT comme pour la punir de travailler sur une initiative de sauvetage national en compagnie de l’Ordre des avocats, la ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et le forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). D’abord, le président de la République n’a donné aucune suite ni fait de commentaire à propos de ladite initiative laissant à ses vassaux le soin de critiquer la centrale syndicale et de mettre en doute la légitimité même de l’initiative politique et de ses auteurs. Ensuite, c’était au tour de la nomination par le président de la République de Mohamed Ali Boughdiri, ennemi juré du bureau exécutif actuel, au poste de ministre de l’Éducation, dans un acte lourd de sens. D’un autre côté, le gouvernement a tourné le dos à l’UGTT concernant l’accord sur les augmentations salariales du secteur public. Le syndicat a été surpris de voir que l’application de cet accord par le gouvernement est très différente de ce qui avait été convenu. La sommation d’Esther Lynch de quitter le territoire tunisien n’est que le dernier épisode d’un feuilleton qui prend progressivement forme et qui aboutirait à une réelle confrontation entre le syndicat et le pouvoir en place.

Pourtant, la centrale syndicale a fait partie des soutiens du 25-Juillet et a salué les décisions annoncées lors de cette chaude nuit d’été. L’UGTT voyait d’un bon œil le gel du parlement et le fait que les islamistes et leurs acolytes soient chassés du pouvoir, même de manière antidémocratique. Le syndicat ne voyait pas, à l’époque, qu’il serait le prochain sur la liste du pouvoir en place, après le parlement et la justice. Le fait qu’il tente une initiative de sauvetage, considérant que le pays est en danger sous l’égide de Kaïs Saïed, ne fait qu’aggraver sa situation auprès du pouvoir en place.

 

Aujourd’hui, les sbires du président de la République propagent l’idée selon laquelle les dirigeants actuels de l’UGTT brandissent la menace d’une grève générale et se préparent à une confrontation avec le pouvoir pour échapper à la campagne de « nettoyage » opérée par l’Etat. Il faut dire que durant les dernières semaines, les accusations de népotisme de l’UGTT, d’entrave à l’économie nationale, de corruption et de malversations ont été recyclées par les soutiens du président de la République, agissant ainsi comme les islamistes et les ligues de protection de la révolution en 2013 et 2014. Le fait que l’UGTT ait dénoncé les dernières arrestations les qualifiant d’arbitraires n’a fait qu’ajouter de l’eau au moulin des aficionados du président. Ils obéissent au doigt et à l’œil et n’attendent que l’instant où Kaïs Saïed pointe un ennemi du doigt, comme ce fût le cas pour le parlement ou encore pour le conseil supérieur de la magistrature.

De son côté, l’UGTT est confrontée au choix qui a consisté à soutenir les décisions présidentielles du 25-Juillet. Ses dirigeants ont beau expliquer que le processus a dévié de sa trajectoire, ils passeront toujours pour des « vendus » qui ont changé d’avis au moment où leurs propres intérêts sont devenus menacés. La centrale syndicale, devant toutes les provocations du pouvoir en place, tente de garder son calme et ne veut pas se laisser entrainer dans une confrontation préjudiciable pour le pays, quel qu’en soit le vainqueur. Toutefois, cela n’empêche pas la centrale de travailler actuellement sur la plus large mobilisation possible de ses troupes. Ce n’est pas une tâche facile quand on sait que le nombre de syndicalistes favorables à Kaïs Saïed et à ses décisions n’est pas négligeable. Mais l’unité de l’UGTT reste l’un des socles les plus importants de cette organisation nationale, surtout que le pouvoir en place s’est hasardé à placer des syndicalistes en prison, dans un mauvais remake des événements de 1978.

 

Contrairement au pouvoir en place, motivé par la vindicte et faisant tout pour alimenter le populisme ambiant, la centrale syndicale est parfaitement consciente qu’entrer en confrontation directe avec le pouvoir en place est un point de non-retour. Kaïs Saïed semble vouloir précipiter cette confrontation étant donné qu’il souhaite mettre fin à tous les corps intermédiaires. Mis à part les médias, l’UGTT reste la dernière institution qui représente un caillou dans la botte du président de la République. L’Histoire se rappellera que la centrale syndicale a applaudi le 25-juillet, mais elle pourrait se montrer clémente si jamais l’UGTT parvenait à redresser la barre. L’une des premières échéances pour cela sera le 4 mars 2023, date à laquelle le syndicat compte organiser une marche de protestation au centre-ville de Tunis.

 

Marouen Achouri

 

 

20/02/2023 | 14:00
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Commentaires
fares
Le mensonge continue son travail, une honte de celui qui a écrit cet article bidon
a posté le 21-02-2023 à 12:42
Il faut se rappeler que Zaim Bourguiba était en accord cordial et patriote avec le vrai syndicaliste Farhat Hached qui a fait de la Tunisie une fierté, dés lors quand Habib Achour a dérapé dans ses missions, il a été puni par la justice et a été mis en taule. Ensuite il a été gracié par le Président Bourguiba et il a pris le bon chemin pour le développement de la Tunisie. L'UGTT du boucher a pris un rôle politique et non syndical, la photo de Taboubi avec la secrétaire syndicale de l'UE avec les doigts de la victoire représente le niveau bas du syndicaliste comme s'il était en guerre, c'est honteux. La Tunisie n'a qu'un seul Président élu par le suffrage universel par plus de 70%, la Tunisie n'a un seul gouvernement, c'est celui de Najla Bouden, il ne peut pas avoir des doublons. L'UGTT devrait être auditée sur ses fonds et sur la gestion de cet organisme et comment les subventions de l'Etat sont dépensées. Il faut aussi informer les tunisiens sur les salaires des secrétaires adjoints et le SG de l'organisation. La Justice devrait faire sont travail de justice
Angel
c'est honteux!
a posté le 21-02-2023 à 04:13
Cet article de BN est honteux, manipulateur et malhonnête!
Je vous invite à lire celui-ci factuel et impartial, avec les commentaires qui vont avec
https://reseauinternational.net/la-tunisie-ordonne-lexpulsion-de-la-plus-haute-responsable-syndicale-de-lue/
Patriote
@retraité
a posté le 20-02-2023 à 19:35
Il fait aussi récupérer les milliers de locaux mis à disposition des syndicats de base gratuitement dans toutes les administrations les établissements et les entreprises publiqued
Angel
bien!
a posté le à 04:16
parfaitement justifié!
Il faut aussi mettre fin à ce privilège exorbitant de l'UGTT par des "cotisations systématiques"
Que l'UGTT bataille pour des cotisations obtenues par SES ADHERENTS et que d'autres syndicats puissent exister en Tunisie
Tunisino
Cotisation systématique
a posté le à 10:32
Vous pouvez l'annuler par une simple demande à votre employeur.
Tunisino
Saied
a posté le 20-02-2023 à 17:54
Saied a trahi tous ceux qui l'ont soutenu dans le passé et trahira tous ceux qui le soutiennent aujourd'hui, il ne croit qu'à lui même, alors que son soutien n'est que par opportunisme, et non par patriotisme, puisqu'il est clair, même avant 2011, que Saied est un utopique incapable. Ce qui dérange stratégiquement n'est pas ce que fait Saied contre ses opposants et ses soutiens, mais contre les simples tunisiens, il est incapable de les servir, dans le présent et pour le futur. Les objectifs des opposants et des soutiens de Saied sont différents des objectifs des tunisiens, ceux des opposants et des soutiens sont politiques alors que ceux des tunisiens sont techniques, sachant qu'un homme d'Etat est sensé forcer les deux volets à évoluer en parallèle, vers le salut, sinon il est dans l'obligation de disparaitre. Les tunisiens ordinaires se moquent de qui gouverne et suivant quel régime lorsqu'il se trouvent dans la misère, malgré qu'ils sont très sensibles à la manipulation. Espérons que l'ère de l'utopique incompétent se termine avant qu'il rende la Tunisie un nouveau Liban, malgré que ce qu'il fait actuellement contre les opposants et les soutiens n'est que favorable pour toute troisième république, c'est du rasage de tout ce qui a été bâti anarchiquement par le traitre Ghannouchi, ce qui manque à Saied est certainement la sagesse et la vision.
retraité
il nous prend pour des naifs
a posté le 20-02-2023 à 17:25
l'auteur de cet article nous prend pour des naïfs il est connu pour ses articles négatifs envers le président je me demande pour mettre le charcutier et sa bande dans le droit chemin syndical le président doit suspendre les cotisations syndicales des fonctionnaires , de retirer les détachés et les chargés de mission au sein de l'UGTT payés par l' '?tat et de ne plus payer les grèves dans le secteur public comme ça les responsables de l'UGTT reviennent uniquement à leur stricte rôle syndical sans faire de la politique politicienne et faiseurs de roi quant à la dame néerlandaise présidente du CISL la décision présidentielle est normale vu qu'elle n'a pas respecté le droit de réserve et la souveraineté nationale je rappelle que le bénélux ( la Hollande ,la Belgique et le Luxembourg ) sont les premiers pays de l 'Europe de l'ouest qui ont imposé le visa d'entrée aux tunisiens contrairement aux autres pays pays européens de l'ouest et la réaction immédiate du visionnaire feu Bourguiba est d'imposer le visa d'entrée en Tunisie pour leurs ressortissants et maintenant la bande du charcutier les politiciens et certaines médias condamnent la décision présidentielle avec beaucoup de diplomatie et de respect de lui demander de quitter notre pays le lendemain de son forfait cette dame qui n'a pas respectée le pays et sa souveraineté en manifestant dans la rue avec les tunisiens c'est grotesque et impolie de sa part le linge sale doit être réglée entre les tunisiens sans intervention étrangère si le père de l'UGTT qui a sacrifié sa vie certainement ne fait pas ce que fait la direction actuelle , les hommes politiques et les associations et des gens de tout bord qui demandent l'intervention étrangère pour régler leurs problèmes avec la direction actuelle du pays ils veulent même que les puissances étrangères stoppent leurs crédits et leurs aides dont le peuple souffre et dans le besoin par la mauvaise gestion ces dix dernières années des islamistes et leurs différents alliés qui ont appauvri le pays et affamés sa population dont ses cadres et diplômés émigrent ailleurs les jeunes et la classe moyenne et populaire émigrent clandestinement par voie maritime risquant leurs vies pour rejoindre les cotes italiennes et l'eldorado européen à leurs yeux on n'a pas vu ça avant la révolution bénie de 2011 .
Angel
BRAVO, BRAVO, BRAVO
a posté le à 04:22
Rien a ajouter!
Naim
Aucune surprise.
a posté le 20-02-2023 à 16:11
Ceci démontre le niveau intellectuel de ces pseudo dirigent de l'ugtt.
Djodjo
Diviser pour mieux régner
a posté le 20-02-2023 à 16:11
C'est pas bon ce qu'il se passe au pays, ce n'est pas en excluant et en divisant que l'on va redresser notre nation.
EL OUAFI
Que l'UGTT, temporise ses ardeurs !
a posté le 20-02-2023 à 15:21

Une centrale syndicale qui se permet de faire la pluie ou le beau temps, ceci est inadmissible, un comportement, parallèle à celui de l'exécutif, or son rôle est strictement sociale, elle n'a pas à dépasser ses prérogatives.
Quand Mr Achouri se permet de venir en aide à l'éphémère parlement constitué, d'une bande de hors la loi, de même pour le CSM, qui oeuvre pour le solde des islamistes, nous parait excessifs, et même injuste comme analyse !
Le cas de l'UGTT, reste la dernière institution qui représente un caillou dans la botte du président de la République, insensé ! Cette centrale Syndicale s'est manifestée à mainte reprise, hostile, au gouvernement, en multipliant les grèves et les sit-in à travers le pays qui se traduit par des actions non productives, qui touchent l'économie du pays.
Enfin Mr Taboubi devrait être solidaire de l'action du Président Kais Saied, légitimement élu, et non Mr TABOUBI, qui ose lui faire de l'ombre, en prenant des initiatives ubuesques, et se mettre à travers la vision du projet du 25/07/2021.
.


Patriote
On est pas idiot
a posté le 20-02-2023 à 15:05
L'auteur est un spécialiste de la manipulation de l'informatin et il pense qu'on tellement de croire ce qu 'il nous écrit
La première il dit que "Pour une fois, ce n'est pas la centrale syndicale qui bat les tambours de la guerre vis-à-vis du pouvoir en place, c'est l'inverse. Kaïs Saïed et son gouvernement multiplient les provocations et les actes hostiles envers l'UGTT"
La vérité est que le pouvoir se défend et a plusieurs la loi vontre ceux qui dépassent dd loin le droit syndical en d'immisant dans les prérogatives du pouvoir et comme dit le proverbe "Il m"as frappé et il a couru pleuré "
Quel dirigents opportunistes qui ont couvert par des médias hors norme pour nous faire avalée ce qu'ils veulent
Dans n'importe quel autre pays il est certain que si unles dirigeanrs d'un syndicat enfreinent les lois pour atteinte à la sûreté de l'état il seront automatiquement jugés
Il faut pas que le pays est en état d'urgence et que tout dépassement peut être passible devant les tribunaux militaires
Allons BN et journalistes arrêtez vos mascarades car les dés sont jetés et chacun doit assumer ses actes et ne pas pleurnicher et demander l'aide des étrangers comme ugtt et snjt
riri
C'est comme cela que la dictature Ben Ali a commencé. Bravo.
a posté le à 18:14
donc critiquer Saeed = atteinte à la sureté de l'Etat?

pfff..
L'histoire est plein de gens comme vous.
Après les syndicat, ce sera les médias, et après il ne restera rien et vous comme votre famille partirez à la nage en Europe.

On a déja vécu cela, l'histoire se répète, c'est une farce cette fois ci.
Hannibal Lecteur
Change de disque stp
a posté le à 05:52
Les tunisiens vont déjà en Europe sans que cela n'émeuve plus que ça les classes dirigeantes du pays ni les classes sociales supérieures.
Les gens de votre espèce n'en ont rien à faire du pays et du peuple, vous craignez juste de voir les traîtres magouilleurs comme vous devenir des harragas.
Equitable
@Patriote
a posté le à 17:59
Bien dit.