Le professeur de droit, Amin Mahfoudh a considéré que le climat général le poussait à éviter les apparitions médiatiques. « Nous sommes dans une phase critique de la transition démocratique avec des déceptions, des revers et des reculs… Mais, il faut préciser que le passage d’une dictature vers la démocratie n’est pas chose facile », a-t-il dit.
Invité le 28 mai 2024 à « Fi 90 Dkika » de Khouloud Mabrouk sur IFM, Amin Mahfoudh a indiqué que la société tunisienne ne portait pas en elle les valeurs de la démocratie. Il a appelé à s’interroger sur les limites de la liberté et sur l’entité chargée de la protéger. Il a expliqué que la Tunisie a fait face à de l’hésitation et à de l’exploitation. Selon lui, ceci n’est pas un comportement signalé uniquement au niveau des partis politiques. Il a ainsi assuré qu’un fossé s’était créé entre le peuple et l’élite.
Amin Mahfoudh a affirmé de ce fait que le ciblage de l’élite a conduit à une montée des incompétents et des incapables. « Ces derniers ont perturbé l’opinion publique et on fait en sorte que la liberté soit l’exception au lieu d’être le principe ». Il a indiqué que Facebook s’était transformé en jungle où tous les coups étaient permis, affirmant qu’une loi doit être conforme à la constitution avant de passer à son application. Il a, aussi, évoqué la nécessité de se pencher sur l’indépendance de la justice. D’après lui, plusieurs textes sont anticonstitutionnels.
« Le premier cours en première année de droit est celui de la primauté de la constitution… Criminaliser un fait doit se faire selon certaines règles… Prenons des exemples y compris le décret 54… Le décret 54 et autres font partie des mesures exceptionnelles… L’état d’exception a pris fin à la suite de l’entrée de la constitution de 2022 en vigueur et de ces dispositions indiquant la fin de la gouvernance par décret après la tenue de la première plénière de l’Assemblée des représentants du peuple », a-t-il déclaré.
Amin Mahfoudh a affirmé que le tribunal administratif était habilité à trancher dans la constitutionnalité des décrets encore en vigueur. Quant au magistrat judiciaire, il est appelé à se pencher sur la constitutionnalité du décret avant de prononcer une peine quelconque. Il a conclu que les condamnations et les mesures, résultant de l’application des décrets après l’entrée en vigueur de la constitution, étaient infondées.
Le professeur de droit a évoqué un harcèlement et un ciblage des juges. Il a expliqué que certains ont été mutés en raison des décisions prises dans le cadre de leur fonction malgré l’interdiction dans la constitution de transférer un magistrat contre son gré. Il a pointé du doigt l’absence du Conseil supérieure de la magistrature.
Amin Mahfoudh a appelé à tenir un dialogue avec les politiciens expérimentés tels que l’ancien président de l’ARP et président de la République, Mohamed Ennaceur et autres anciens ministres de feu Habib Bourguiba.
Quant à la tenue d’une élection présidentielle, Amin Mahfoudh a considéré que les membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) craignaient d’être limogés par le président de la République, Kaïs Saïed. « Ceci justifie leur inaction », a-t-il relevé tout en soulignant que l’Isie devait présenter un calendrier électoral.
S.G
Hélas des Ben Achour, Ben Jaafar ou Ennaceur qui ont l'élégance de savoir se taire, on n'en fait plus dans nos tristes contrées.
Carthago est aeterna.
Et pas un mot sur l'édification de la Cour Constitutionnelle,mieux encore dans le texte, il estime que "le tribunal administratif était habilité à trancher dans la constitutionnalité des décrets encore en vigueur";et lui se plaint que l'on a muselé la voix des élites et que c'est la Chienlit qui a prospéré.
Si lui,Homme de droit et ses collègues ne militent pas et ne pointent pas du doigt cette FAILLE énorme caractérisée par l'absence d'une COUR CONSTITUTIONNELLE,qui va le faire à leur place?
Je vais vous dire pourquoi il ne le fait pas,lui ainsi que tous les pseudo-politiques en place.....
Les membres de cette cour sont connus un à un de par leurs fonctions qu'ils occupent,c'est ainsi dans la Constitution de KS,avant dans celle de 2014 ils devaient être élus pour 6/9 et les 3 autres désignés par le président de la République,il est inutile de revenir sur la Non édification de cette CC depuis 2016 et qui nous a amené le 25 Juillet 2021;
Mais aujourd'hui,maintenant que ses membres sont bien définis et connus,pourquoi cela n'est pas fait?
ET bien je vais vous donner comme promis un élément de réponse,du moins vu sous l'angle qui nous concerne,celui d'A.Mahfoudh:
Il se trouve que lui n'a pas sa place dans cette CC alors qu'il se serait bien vu y siégeant....
VOILA TOUT LE PROBL'?ME:
Chacun veut de son siège,de son strapontin,les EGOS SURDIMENSIONNES prolifèrent,on a beau être spécialiste,expert dans un secteur,c'est ech yè dhébènè fè mènè fél dényè kèn ènè,ce qui leur manque c'est ce sens de l'ABNEGATION,mette en VEILLEUSE un instant leur moi et réfléchir patriotiquement sur l'intérêt général de la NATION;
Brref, AGATA ,Faut repasser......
Par conséquent, l'Instance n'est plus indépendante :-(
L'inaptocratie est un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs en diminution continuelle.
Je trouve que cela décrit bien la situation
La chose etrange c que les TRE sont plus nationalistes et plus patriote que ceux endormi dans nos caf2s .
Peut etre que la competence se trouve du cot2 des TRE qui ont reussi a l etrangers et qui devront purger les pantouflards ds les centaines milliers de fonctionnaires