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Ahmed Chaftar : les partis politiques se sont transformés en outil de corruption
10/05/2022 | 15:42
6 min
Ahmed Chaftar : les partis politiques se sont transformés en outil de corruption


Le membre de la campagne explicative du président de la République, Ahmed Chaftar a considéré que le temps des activistes politiques était révolu. « Nous ne sommes pas dans un contexte de suppression des partis politiques, mais de changement de leur rôle », a-t-il ajouté.

Invité le 10 mai 2022 par Khouloud Mabrouk sur les ondes de la radio IFM, Ahmed Chaftar a affirmé que des partis politiques étaient corrompus et percevaient de l’argent sale. Il a évoqué un financement étranger dans le cadre d’agendas nuisant à la Tunisie. « Les partis politiques ont perdu leur rôle et se sont transformés en outils servant à corrompre la société », a-t-il dit.


Ahmed Chaftar a estimé que le rôle des partis devait être réglementé par l’Etat. Il a souligné l’importance de mettre en place de nouveaux textes relatifs aux raisons de la création de telles structures, leur fonctionnement et leurs sources de financement. Il a expliqué que ceci impliquait une révision de la législation en vigueur appliquée aux partis politiques ainsi qu’aux associations.

« Il y a des partis qui ont géré des milliards. Or, ils ne tiennent pas de comptabilité ou ne gardent pas de traces de ces fonds… Nous avons vu cela durant les campagnes électorales… Il y a une mauvaise gestion au niveau des associations et des partis… Ceci doit avoir lieu en même temps que le changement du système politique… La justice doit tenir ceux ayant commis des crimes contre le peuple pour responsables de leurs actes… Plusieurs forces essaient de bloquer la transition vers le changement et la nouvelle République », a-t-il poursuivi.




Il a expliqué qu’une nouvelle force avait commencé à s’exprimer à la date du 8 mai. Il s’agit, selon lui, d’une force de proposition populaire qui s’était organisée au niveau de chaque délégation et région. Cette force fera pression, dans un cadre pacifique et rationnel, afin de pousser vers le déblocage de la situation.

Ahmed Chaftar a expliqué que les membres de la campagne explicative interprétaient suivant plusieurs méthodes les déclarations du président de la République. Il a, également, précisé que ceci pouvait donner lieu à plusieurs interprétations différentes les unes des autres. Il a, également, accusé les institutions de l'Etat d'être derrière les retards de l'applications des mesures annoncées par Kaïs Saïed.

Concernant l’autorisation de la manifestation du 8 mai par le gouverneur de Tunis, Kamel Fekih et l’interdiction des manifestations organisées par l’opposition, Ahmed Chaftar a déclaré : « S’il doit faire l’objet de critiques, nous n’hésiterons pas à le faire. Il n’y a pas de sacré... Je tiens à vous assurer que le 8 mai s’inscrivait dans le cadre d’une situation spécifique… Il ne s’agit pas d’une mobilisation opérée par une organisation. Il s’agit de volontaires s’étant déplacés des régions… Ils ont démontré leur côté civilisé… Nous n’avons pas incendié les locaux de partis politiques. Nous attendons des excuses de la part de ceux ayant affirmé que cela allait se produire… Le président de la République est soutenu par des centaines de milliers de personnes… Ils soutiennent le processus entamé depuis 2019 ou même 2010 », a-t-il déclaré.


Ahmed Chafatar a poursuivi en expliquant que le chef de l’Etat ne faisait que mettre en place les mécanismes permettant aux citoyens de réaliser leurs projets. Il a évoqué la réconciliation pénale, les sociétés citoyennes et le conseil supérieur de développement. Il a, également, cité la mise en place d’une justice basée sur les compétences et non pas sur les consensus entre les partis politiques. Le membre de la campagne explicative a, par la suite, assuré que les forces de l’ordre travaillaient pour la première fois dans le cadre de l’objectivité et de l’impartialité. Tout cela, selon lui, permettra d’introduire un nouveau mode de développement.

Evoquant une publication Facebook de Sami Triki affirmant l’existence de liens entre le président de la République et l’islam politique, Ahmed Chaftar a considéré que ce genre de manœuvre s’inscrivait dans le cadre des complots visant à barrer la route à la nouvelle révolution. Il a affirmé que ceci ne mettra pas fin à la volonté du peuple.


Au sujet des enregistrements fuités de l’ancienne cheffe du cabinet présidentiel Nadia Akacha et des déclarations de l’ancien conseiller de président Abderraouf Betbaïeb, Ahmed Chaftar a, encore une fois, assuré qu’il s’agissait de manœuvre visant à bloquer la mise en place du projet du président. Il a considéré que ces personnes n’étaient que de simples fonctionnaires de l’Etat et n’avaient pas de poids. « Ils n’appartiennent pas au projet… Ils ne peuvent rien changer. Nadia Akacha n’a rien à faire », a-t-il dit.


Ahmed Chaftar a, aussi, assuré que le dialogue national ne vise pas à soutenir et à légitimer des propositions et des idées élaborées au préalable par le président de la République. Il a expliqué que les membres de la campagne explicative allaient proposer l’adoption de leur système de démocratie directe afin de permettre aux citoyens d’élire un député par délégation.


S.G

10/05/2022 | 15:42
6 min
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Commentaires
Houcine
La scène politicienne.
a posté le 10-05-2022 à 20:58
Tout le monde semble avoir La Solution aux difficultés que connaît et vit le pays.
Je dois dire sa population, car le mot pays en soi ne veut rien dire tant qu'il n'a pas un contenu consensuel.
Et, il est si vrai, que la Tunisie apparaît davantage comme un conglomérat, une addition de groupes d'intérêts, une suite de clans prétendant détenir le vrai sur la chose commune, si tant est qu'ils aient à l'esprit qu'on a du commun à partager.
Car, plus de deux cents officines prétendent au statut de parti politique.
Mais, prétendre à l'inverse qu'il suffirait d'un trait de plume réduire à trois composantes ce paysage multiforme, hétérogène et conflictuel à souhait, à trois tendances, Gauche, Centre et Droite est plus un oukase qu'une proposition sérieuse.
Il faudrait que l'on apprenne, que l'on expérimente avec sérieux et qu'on en tire la leçon d'une bonne dizaine d'années de "guerre" des prétendants, des légitimités ayant aboutis à exploser ce spectre.
Le parti des travailleurs, meilleur ennemi des islamistes est de plus en plus happé pour se ranger à leurs côtés, d'autres personnages, jadis reconnus et respectés sont inféodés à la même mouvance jusqu'à croire trouver le salut du pays, à les en croire, dans un assemblage des plus inattendus.
Dès lors, plus de repères, plus de boussole, et tout devient aussi légitime et efficient, et les criminels rachetés par des opérations négatives, puisque ce qui les différencie est plus important que ce qui les unirait sauf l'amour du pouvoir.
Chebbi, dont le seul livre intelligent sur "la révolution" saluait en lui le leader, à tourné casaque et s'est vendu pour bil prix.
Je veux bien admettre, et bien des faits restent inconnus, que le Président est ou serait le danger le plus éminent, le risque majeur, mais je manque de preuves en ce sens.
En revanche, et là les preuves sont profusion, les fascistes islamistes sont un péril bien plus sérieux, et ils l'ont donné à voir, ils nous l'ont démontré qu'au point où nous en sommes, mon intellect m'interdit de faire crédit à tout rapprochement, encore moins une alliance avec ceux qui ont meurtri le pays.
Comprenne qui pourra....
Les Jamahiria, les bases qui gouvernent, ou la réduction à trois partis le paysage politicien, dont des sujets qui méritent de longs développements que n'autorise pas cet espace.
La démocratie représentative, à partir de l'exemple tunisien, montre ses lacunes, limites, et paraît davantage créatrice de classe de sachants, aristocratie qui croit détenir la vérité du réel, et peine à représenter le peuple du pays dans sa diversité, pour ne pas dire l'ignore.
Alors, à vos plumes les politiste, les éditorialistes, vous qui savez, j'attends d'apprendre des choses qui me grandissent.
D'avance, recevez ma gratitude.
Tunisino
L'imbécile qui se prend pour un saint
a posté le 10-05-2022 à 18:56
Le projet du psychopathe anarchiste, appuyé par des stupides et des fous, la démocratie directe, elle implique qu'on revient au tribalisme, à l'esclavage, et le pire est que ce système convient parfaitement au traitre suprême puisqu'il est capable de faire sortir de chaque village un prince! Dommage, Zakafouna s'est transformé d'un sauveur en un cauchemar cauchemardesque, il est tellement incompétent et tellement déséquilibré qu'il est devenu une forte menace pour la Tunisie.
Par ailleurs, si la deuxième république a fait naitre des partis politiques incompétents, opportunistes, et irresponsables, cela ne veut pas dire qu'il faut installer une Jamahiria! La solution est pourtant simple, le nombre de partis politiques est à réduire à trois, suivant le paysage politique tunisien qui présente trois familles: Gauche, Centre, et Droite. Les extrémistes de tout bord vont gagner de la maturité au sein de leurs propres familles et nos sur le dos des citoyens. Les partis doivent même être subventionnés par l'Etat pour garantir leur indépendance. Un conseil de présidents des partis est à installer pour veiller sur l'application du plan stratégique du pays (responsable du développement durable) et pour s'assurer de la continuité des actions stratégiques tel que soit l'identité partisane de ceux qui gagnent les élections. A ce conseil des trois présidents, il est possible d'ajouter ceux qui représentent les trois secteur de l'économie, et même le tristement célèbre Ugtt. Le système présidentiel est le plus efficace dans ce cas, la constitution de 1959 doit être une bonne base pour une troisième république.
L'astronaute
Svp
a posté le 10-05-2022 à 17:11
Des partis politiques ont géré des "milliards", fort bien, mais sans tenir de comptabilité. Question : dans ce cas, comment savez-vous qu'ils ont géré des milliards ? Merci de m'éclairer.
DHEJ
Ce monsieur doit être convoqué par le parquet
a posté le à 19:09
Ce monsieur doit être convoqué par le parquet.
DHEJ
Ce monsieur doit être convoqué par le parquet
a posté le 10-05-2022 à 15:52
Même la chroniqueuse...


Association aux malfaiteurs.