L'avocate et membre du comité de défense dans l'affaire de complot, Dalila Ben Mbarek Msaddek a affirmé que les journalistes tunisiens et étrangers ont été interdits d'assister à l'audience du procès.
Dans une publication du 18 avril 2025, Dalila Ben Mbarek Msaddek a assuré que l'interdiction concernait les journalistes tunisiens et étrangers. Ces derniers ne pourront pas assister à l'audience du procès de complot contre la sûreté de l'État prévue pour la même date. Elle a expliqué que cette interdiction s'étendait jusqu'aux observateurs et aux citoyens.
Il est à noter que parallèlement à l'audience, des citoyens, des activistes, des militants et des membres des familles des détenus et accusés dans l'affaire de complot se sont regroupés devant le tribunal de première instance de Tunis afin de manifester contre la tenue de ce procès et d'appeler à l'arrêt des poursuites et à la libération des détenus.
Pour rappel, l'affaire de complot contre la sûreté de l'État vise plus d'une quarantaine de politiciens, militants et personnages publics. Ces derniers sont accusés de diverses choses, dont la tenue de plusieurs rencontres secrètes en Tunisie et à l'étranger afin de fomenter des troubles et semer le chaos dans le pays. Parmi les accusés, nous pouvons citer les noms de Khayam Turki, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef détenus depuis février 2023. Lazhar Akremi et Chayma Issa, également arrêtés dans le cadre de cette affaire, ont été libérés le 13 juillet 2023.
La période de détention provisoire aurait dû prendre fin entre le 18 et le 19 avril 2024, mais aucune décision de libération n'a été prise par les autorités tunisiennes. Par ailleurs, des fuites concernant le document d'instruction ont suscité critiques et railleries. Plusieurs détenus ont mené des grèves de la faim pour protester contre leur incarcération, mais sans succès. À ce jour, après plus de 700 jours de détention, ils restent emprisonnés. De leur côté, les avocats de la défense ont crié au scandale et ont insisté sur l'absence de garanties d'un procès équitable.
S.G
L'heure n'est plus aux spectacles des avocats devant les caméras. Le moment est grave, que la JUSTICE PASSE, sans show, sans spectacle, et sans détours.
C'est aux avocats de prouver leurs talents, c'est aux accusés de prouver leur innocence et c'est à la Justice de rendre les verdicts au nom du peuple tunisien. Tout le reste, c'est du détai.
Leurs effets nocifs sur le déroulement de l'audience ne sont pas indispensables.
