Le comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a publié ce samedi 24 juillet 2021, la septième partie du rapport d’inspection concernant l’affaire du juge Béchir Akremi. Cette partie qui s’étend de la page 235 à 239, prouve, selon l’avocate Imen Béjaoui, que Béchir Akremi s’ingérait dans le travail de la justice et orientait les enquêtes.
« Il faisait pression sur les juges et faisait tout ce qu’il pouvait pour orienter les recherches. Il y a des expressions que les juges ont entendues lors de l’inspection qui prouvent qu'ils ont subi des pressions. Il les menaçait, il s’adressait à certains sécuritaires qui travaillaient avec les juges d’instruction dans des affaires de terrorisme et semait chez eux la peur en leur suggérant de ne pas suivre les juges d’instruction car ils seraient menacés d’emprisonnement et impliqués dans le dossier du martyr Brahmi. Il semait la peur et les soupçons de traitrise des deux côtés, des juges et des statutaires » a-t-elle affirmé, dans une vidéo postée sur les réseaux.
Imen Béjaoui a précisé que Béchir Akremi était là pour détruire et qu’il avait été mandaté pour cette « mission », ajoutant que les juges eux-mêmes le disent et que les coulisses l’ont prouvé.
« Les juges d’instruction qui ne lui obéissaient pas étaient écartés et leurs dossiers leur étaient retirés. Dans les dossiers des deux explosions simultanées qui ont eu lieu à Gorjani et à l’avenue Habib Bourguiba, Béchir Akremi en voulait au juge Melki qui avait saisi les documents dans la chambre noire. L'un des dossiers des explosions a atterri chez Melki et Béchir Akremi a demandé à l’autre juge de réclamer à Melki de laisser tomber le dossier car il n’avait plus confiance en lui. Béchir Akremi n’a pas confiance en les juges qui appliquent le code pénal et n’avait pas confiance car il ne voulait pas que le code soit systématiquement appliqué dans ces affaires et voulait garder un œil dessus alors que ce sont des dossiers de terrorisme » a-t-elle confié.
Depuis fin juin, le Comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi diffuse le contenu du rapport de l’enquête menée par l’inspection générale relevant du ministère de la Justice à sur l’affaire Béchir Akremi, notamment les manquements commis par celui-ci dans plusieurs affaires, des dossiers enterrés ou ignorés, des procès-verbaux inachevés ou bâclés concernant des crimes terroristes ou encore de preuves scientifiques non incluses dans les dossiers ou de PV non consignés.
Voici les pages du rapport publiées:
M.B.Z
Ce sont des gens courageux, intégres, des patriotes sincères.
Admirables.
Un procureur quelconque aurait dû requérir, décider de l'ouverture d'une instruction, prendre une mesure conservatoire dans cette affaire.
Rien.
Les islamistes, d'ordinaire jouent les procureurs, se répandent en déclarations, incriminations, exprimant leur "attachement" aux principes, au droit, à la démocratie.
Rien.
D' ordinaire, prompts à vouer aux gémonies toute personne, à props de faits avérés ou fabriqués par leurs soins, montage de dossiers mis en avant, ils brillent par leur silence.
Silence assourdissant.
Toujours rien.
Allez les croire encore, leur prêter micro et porter leur parole.
Ils n'ont pas de parole.
Si....
'? chaque fois que l'on parle du juge Béchir Akremi, l'espoir de revoir mon pays renaitre de nouveau me reviens.
ETAT DES LIEUX
L'équation est très simple : nous tunisiens, nous sommes dans l'incapacité totale d'écarter Ennahdha du Pouvoir. Pourquoi ?
- parce que Ennahdha a une fortune inépuisable (acheminée de l'étranger), consacrée à l'achat des bulletins de votes,
- parce que, parmi nous, hélas, il y en beaucoup qui sont encore près à voter Ennahdha, contre une somme maudite de 20 dinars,
L'ESPOIR
L'affaire Akremi nous offre aujourd'hui une opportunité unique pour mettre en prison tous les ténors d'Ennahdha, et cela conduira inévitablement à la disparition du parti Ennahdha.
QUE FAIRE ?
Le juge Béchir Akremi est impliqué dans des actes terroristes commis par Ennahdha. Je rappelle à cet égard l'assassinat de Chokri Belaid, Mohamed Brahli et les nombreux braves soldats qui sont tombés sous les couteaux d'Ennahdha.
Si nous, tunisiens, nous saisissons cette occasion pour faire vaincre la justice, Béchir Akremi tombera, et entrainera dans sa chute, tous les Ghannouchi de ce pays, qui nous empoisonnent la vie au quotidien.
Nous devons saisir les instances juridiques internationales, nous devons faire appel à la presse internationale et nous devons faire de l'affaire Akremi, l'affaire du siècle pour la Tunisie.
Attention, l'Histoire ne nous offrira pas une deuxième occasion. Si nous ratons celle-ci, Ennahdha sera là pour des décennies encore, Béchir Akremi sera promu, et nous assisterons à l'émergence de plusieurs autres Béchir Akremi, prêts à tout pour protéger les crimes d'Ennahdha.
