| 07-04-2016 17:42
On se demandait depuis longtemps quand BCE allait caser Ben Ticha parmi ses bibelots de Carthage, pour mieux le surveiller, mais aussi ligoter sa langue fourchue avec ce "droit de réserve", véritable bâillon à l'usage des ministres et des conseillers... Maintenant c'est fait et il n'y a plus qu'à attendre que Ben Ticha sèche sur pied comme un vieux champignon, tout comme d'autres "conseillers" du Président comme Krichen, Marzouk, Bel Hadj et tant d'autres, "promus" fous du roi, éjectés ensuite, une fois discrédités, avec un avenir politique bouché...Surveiller et punir, telle semble la stratégie de BCE envers les électrons libres, rongés par une immense ambition mal contenue...Donc, il ne faut pas s'étonner que BCE offre cette "promotion" à Ben Ticha, alors que celui-ci, après avoir soutenu Marzouki aux dernières élections présidentielles, s'est rabattu, avant le scrutin, dans le cas du candidat Mustapha Nebli...Beau parcours de celui qui prétend toujours appartenir " à la gauche, ou au centre gauche", selon ses propres termes... C'est vrai, dans la mesure ou sa navigation entre les différents courants politiques, les idéologies diverses,ses risettes envers un courant d'extrême gauche gratifiant, ou ses services rendus à un certain pouvoir qu'il disait avoir combattu... Ainsi, on a vu Noureddine Ben Ticha flirter longtemps avec le PCOT de Hamma Hammami, en France et à l'étranger, bien avant 2011, et dont il dira plus tard, en 2012 :" «Je ne suis plus dans l'état d'appartenir au PCOT..."...et pour cause, le Front populaire s'est trouvé, à ce moment-là, en dehors de la sphère du pouvoir...Peut-on s'interroger légitimement sur ses véritables orientations et motivations politiques, sur ses compromissions avérées ou supposées, les zones d'ombre qui continuent à planer sur son parcours politique qu'il réclame " clair et net" ? Certes et il faut écouter une autre victime des régimes de Bourguiba et ben Ali , Abderraouf Ayadi, qui, en 2012, dans une conférence, certifie que Ben Ticha faisait bien partie de la police politique de ben Ali et avait sévit, en tant que tel, à Paris qu'en Tunisie, propos confirmés par le journaliste Borhane Bsaïses et la femme du journaliste Fahem Kaddous, harcelé par les flics de ben Ali...Plus encore, en novembre 2002, le tunisien Jalal Bouraoui signale dans un article sa sauvage agression physique, quelques jours auparavant, par Noureddine ben Ticha et deux complices, à Paris. La plainte déposé par Bouraoui contre Ben Ticha débouchera sur un procès au tribunal de Créteil, en 2004...auquel Ben Ticha s'est soustrait, étant parti en Tunisie...
Voici donc Noureddine Ben Ticha, premier conseiller du président de la république, ancien "militant" des Droits de l'Homme, ancien prisonnier politique, torturé, de Ben Ali, agent très actif de la police politique de ce même Ben Ali, actuellement membre influent du parti Nidâa Tounes...ou ce qu'il en reste... Alors, doit-on être étonné par la nomination au château d'un tel génie de l'esbroufe, du double jeu, de la collaboration avec les forces les plus néfastes du champ politique, de la manipulation...avec un CV aussi brillant ?
Voici donc Noureddine Ben Ticha, premier conseiller du président de la république, ancien "militant" des Droits de l'Homme, ancien prisonnier politique, torturé, de Ben Ali, agent très actif de la police politique de ce même Ben Ali, actuellement membre influent du parti Nidâa Tounes...ou ce qu'il en reste... Alors, doit-on être étonné par la nomination au château d'un tel génie de l'esbroufe, du double jeu, de la collaboration avec les forces les plus néfastes du champ politique, de la manipulation...avec un CV aussi brillant ?