
Depuis deux jours, une campagne musclée menée par le gouverneur de Tunis, Imed Boukhris, et les brigades de la police municipale a envahi les ruelles animées de la médina. Tables, chaises et terrasses de cafés ont été retirées, transformant brutalement l’ambiance ramadanesque si chère aux habitués.
Une décision qui suscite l’incompréhension, tant chez les cafetiers que chez les clients. Certains dénoncent un excès de zèle, pointant du doigt une application jugée abusive de la loi. « Désormais, les clients devront siroter leur thé assis sur des “dokkanas”, leur verre posé sur les genoux, » ironisent les habitués, déplorant la disparition de ce décor vivant qui fait le charme du vieux Tunis, particulièrement en ce mois de ramadan.
Traditionnellement, c’est pendant cette période que les cafés de la médina réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires. La décision du gouverneur vient donc porter un coup dur à cette activité déjà fragile. Accompagné des agents municipaux, le gouverneur de Tunis s'est donné en spectacle devant les caméras, prenant des airs de véritable homme d'État, insistant sur la nécessité d’une application stricte de la loi, sans tenir compte des clients installés, des travailleurs qui se retrouveront au chômage, et encore moins des investissements des cafetiers, arrachés et emportés à bord des camions.
Les critiques fusent, s’interrogeant sur les motivations réelles d’une telle mesure : sur quelle base juridique repose-t-elle ? A-t-elle fait l’objet de consultations avec les principaux concernés ? Difficile à dire, tant la décision semble avoir été prise dans un cercle restreint, sans concertation.
Pour certains observateurs, ce tour de vis rappelle les pratiques autoritaires d’une autre époque. D’ailleurs, beaucoup misent déjà sur un éventuel rétropédalage sous la pression des nostalgiques d’une médina vibrante et vivante.
S.H
La médina ne s'animait que durant ces qques soirées ramadanesques... C'en était trop pour notre medina selon ces appris Dinari, non la guigne et l'ennui doivent y régner toujours, le souk chouachi durant la nuit doit appartenir au peuple qui doit aller se coucher... c'est la loi je vous dis !
C'est quoi ça en comparaison à toute l'histoire de la Tunisie?
Allah yostir Tounes
L'abus transforme les rues, ruelles et les trottoirs publiques en zones réservées au cafés dit populaires.
Si cette situation arrangent les cafés et les consommateurs, elles n'arrangent pas les passants.
Pourquoi devrions-nous accepter l'anarchie ?
Et des cafetiers sympas, qui disaient de passer par le couloir à côté et de rentrer par derrière.
Sans parler du grand rideau noir qui masque le café de l'aéroport, pour que les braves gens ne voient pas les mécréants en train de siroter ou de manger un sandwich.
Etc..
Surtout avec le drap noir.