
Il y a de cela 68 ans, Habib Bourguiba regagnait sa patrie après des années d’exil. Le retour historique et triomphal du fondateur de la Tunisie moderne se déroule dans un cadre joyeux et festif. Une grande foule était présente pour célébrer le retour de M. Bourguiba, mais aussi pour célébrer l’accord entre la Tunisie et la France reconnaissant l’autonomie interne du pays.
Des années avant cela, Habib Bourguiba avait procédé à une tournée mondiale afin d’obtenir le soutien des pays et peuples amis de la Tunisie. Il y procède de 1950 à 1955. Habib Bourguiba joue à un jeu dangereux, mais, grâce à sa sagesse et à son intelligence, réussit son pari. Les autorités françaises, occupant le territoire tunisien depuis 1881, se retrouvent face à des pressions internes mais aussi étrangères.
La tournée de Habib Bourguiba, les discours et manifestations et sa tentative, de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU qu’il dirige conduisent à son arrestation en 1952. Il est assigné à résidence à Tabarka, à Remada puis à l’île de La Galite. Par la suite, il est transféré jusqu’au 22 mai 1954 date à laquelle il est transféré à l’île de Groix. Depuis son exil, Habib Bourguiba appelle à renforcer la lutte armée de la Tunisie. Il rencontre des journalistes et en profite pour insister sur son attachement à l’autonomie interne de la Tunisie.
Habib Bourguiba continue à lutter pour préserver les intérêts de la nation et du peuple tunisien. Durant cette période, le Combattant Suprême passe d’un simple leader de la résistance à un véritable symbole de la Tunisie indépendante et autonome. Il s’illustre par ses discours et ses écrits et obtient la reconnaissance de l’autonomie interne du pays. Celle-ci sera évoquée par le chef du gouvernement français Pierre Mendès France.
« L’autonomie interne de la Tunisie est reconnue et proclamée sans arrière-pensée par le gouvernement français, qui entend tout à la fois l’affirmer dans son principe et lui permettre dans l’action la consécration du succès. Le degré d’évolution auquel est parvenu le peuple tunisien dont nous avons lieu de nous réjouir d’autant plus que nous y avons largement contribué, la valeur remarquable de ses élites, justifient que ce peuple soit appelé à gérer lui-même ses propres affaires. C’est pourquoi nous sommes prêts à transférer à des personnes et à des institutions tunisiennes l’exercice interne de la souveraineté… Dès maintenant, si tel est votre désir, un nouveau gouvernement peut être constitué qui, outre la gestion des affaires de la Régence, sera chargé de négocier en votre nom avec le Gouvernement français les conventions destinées à fixer clairement les droits des uns et des autres », avait déclaré Pierre Mendès France lors d’un discours prononcé le 31 juillet 1954 à Carthage, en Tunisie.
Le parti Néo-Destour guidé par Habib Bourguiba négocie avec les autorités françaises l'obtention de l'autonomie interne alors que Salah Ben Youssef, figure de la résistance, devient le rival de Habib Bourguiba et s'y oppose. Il désire obtenir directement l'indépendance du pays. De son côté, le Combattant Suprême préfère le passage par étapes. Habib Bourguiba tente de calmer les tensions et de persuader Salah Ben Youssef, mais en vain. Cette phase marque la rupture définitive entre les deux leaders du mouvement nationaliste tunisien.
Habib Bourguiba rentre le 1er juin 1955 en Tunisie à La Goulette à bord du navire Ville d'Alger. Le peuple tunisien lui réserve l’accueil qu’on lui doit. Des milliers de citoyens et de citoyennes sont présents pour saluer le sauveur de la nation. Cette date est baptisée jour du triomphe. Deux jours après, le 3 juin 1955, la signature de l'accord sur l'autonomie interne est enfin signée entre la Tunisie et la France. Par la suite, un gouvernement ne comptant pas de Français est formé pour la première fois depuis 1881. Habib Bourguiba n’intègre pas ce gouvernement et tente tant bien que mal d’unir les Tunisiens et de les convaincre de l’efficacité de sa politique de passage par étapes. En février 1956, Habib Bourguiba entame sa lutte pour l’indépendance du pays qu’il obtient officiellement le 20 mars 1956.
Depuis cette date-là, le Combattant suprême devient membre et président de l’Assemblée constituante, ministre de la Défense, ministre des Affaires étrangères, premier ministre puis président de la République tunisienne. Durant son règne de trente ans, il est le père fondateur de la Tunisie moderne et l’initiateur d’une grande série de réformes tel que l'abolition de la polygamie, la promulgation du code du statut personnel ayant instauré les conditions de divorce et protégeant la femme, le développement du système éducatif et l'obligation d'être scolarisé.
S.G


C'était juste un missile sol-sol pour nos amis les bêtes.
Je ne suis pas un débile PROFOND pour ramener le père de la nation au niveau des chléyék et des saltimbanques khriji et rejetons, avec le goumi marzoukiki, pendant qu'on y est.
Désolé pour les palpitations.


