
Le comité de défense de l’avocate et présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, détenue depuis le 3 octobre 2023, informe l’opinion publique que la chambre criminelle près du Tribunal de première instance de Tunis a fixé la date de son procès au 24 mars 2025. Elle sera jugée à la suite d’une plainte déposée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) après ses déclarations lors d’une conférence de presse, le 9 décembre 2022, dans laquelle son parti avait rejeté le processus électoral législatif de décembre 2022.
Dans un communiqué publié lundi 17 mars 2025, le comité de défense annonce qu’il boycottera l’audience, refusant toute représentation légale pour ce qu’il qualifie de « procès politique ». Les avocats dénoncent l’application de l’article 24 du décret 54 sur les cybercrimes, qu’ils jugent « caduc avec la fin des mesures exceptionnelles, contraire aux conventions internationales et en violation de la Constitution tunisienne ».
La défense s’appuie sur l’avis du groupe de travail onusien sur la détention arbitraire, qui a estimé que l’arrestation d’Abir Moussi était « illégale et discriminatoire en raison de ses opinions politiques », exigeant sa libération immédiate.
Selon ses avocats, l’absence de fondement légal à sa détention, le non-respect des garanties d’un procès équitable et l’instrumentalisation de la justice pour restreindre sa liberté d’expression et l’écarter de la vie publique constituent autant de violations graves de ses droits fondamentaux.
Abir Moussi a annoncé qu’elle assistera au procès tout en gardant le silence, sans défense, « par respect pour la République ». Elle demande la retransmission de l’audience sur la télévision nationale pour « révéler les violations dont elle est victime ».
Le comité de défense réclame par ailleurs l’accès du public et de la presse à l’audience et appelle les médias à assurer une couverture du « procès politique ». Une conférence de presse est annoncée dans les prochains jours pour détailler les violations subies par leur cliente.
S.H
Et toute la machine de la terreur en payera les frais. Depuis les plaignants, jusqu'aux juges, en passant par les politiques.
Léon, min joundi Tounis Al Awfiya
Résistant contre les traîtres
Verset 112 de la sourate des abeilles
Je suis farouche opposant du RCD
Mais cette femme est courageuse ,; j'espère que l'injustice qu'elle vit la rendra plus attentive aux Droits et Libertés

