Un agent de la santé publique, Jilani Hanachi, est décédé dans la soirée de lundi 17 juin 2024 vers 23 heures des suites d’une crise cardiaque en essayant de protéger un de ses collègues de violences physiques infligées par des intrus.

La Fédération de la santé a dénoncé, dans un communiqué daté de mardi du 18 juin 2024, la recrudescence de la violence dans les établissements de santé publique et réclame une solution radicale à ce fléau.

Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Hassan Mezni, a expliqué que la violence au sein des hôpitaux est devenue monnaie courante, notamment pendant la nuit. Au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, il a indiqué que feu Jilani Hanachi s’est interposé pour sauver son collègue, mais son cœur n’a pas supporté.

Pour lui, il doit y avoir une protection policière dans certains établissements sanitaires chauds, comme celui de la Cité Ettadhamen où le drame s’est produit.

Les forces de l’ordre sont arrivées après la fin des altercations. Une enquête judiciaire a été ouverte à cet effet. Et une autopsie est en cours.

En réponse à une interrogation de l’animateur, le syndicaliste a confirmé que les collègues du défunt ont refusé de travailler mardi 18 juin 2024 pour exprimer leur colère et pour réclamer une protection sécuritaire, se contentant qu’accepter les cas d’urgence et de fournir des soins à leurs patients déjà installés.

M. Mezni a noté que c’est aux structures syndicales régionales de décréter une grève ou tout autre mouvement si nécessaire et que le sujet était à l’examen actuellement.

Autre aberration révélée par l’animateur, le fait que l’agent n’a pas été pris en charge rapidement alors qu’il a eu son malaise dans un hôpital. À cela, le syndicaliste a répondu que le matériel nécessaire pour sauver leur collègue n’était pas disponible et qu’il a fallu appeler la protection civile qui n’est pas parvenue malheureusement à le sauver.

I.N.