
Ferjani Doghman, président de la commission des finances et de la planification à l’Assemblée nationale constituante et député d’Ennahdha, s’est attaqué, sévèrement, samedi 11 janvier, en direct sur la chaîne Al Wataniya 1, devant le silence médusé de l’animatrice, à Sami Remadi, président de l’Association tunisienne de transparence financière (ATTF).
Cette attaque suit une intervention de M. Remadi sur la loi polémique des finances. Il a déclaré que ce monsieur n’est pas transparent et n’a rien à voir avec la transparence avant d’ajouter qu’il n’a pas à intervenir sur un sujet pareil puisqu’il n’est pas spécialiste en la matière. « Sa marchandise est périmée, a-t-il poursuivi, et ses positions ne sont pas patriotiques puisqu’elles interviennent en ces moments de la polémique pour critiquer et mettre de l’huile sur le feu ».
Par ailleurs, ce matin, sur son mur Facebook, Tarak Kahlaoui, directeur général de l’Institut tunisien des études stratégiques, a dénigré, lui aussi, Sami Remadi parce qu’il a partagé un article de presse qu’il estime inexact.
Vers minuit, Tarak Kahlaoui a indiqué sur son mur Facebook que cinq sites d’information, dont une radio, ont repris d’une manière inexacte ses critiques à propos du bilan d’Ali Laârayedh. "Des experts de Nidaa Tounes, bas de gamme, exploitent, également, l’information pour dénigrer… Comment peut-on qualifier ce genre d’handicap ?! », lit-on dans ce post avec un lien vers le mur de Sami Remadi qu'il compare à un adolescent administrateur d'une page FB.
Rappelons que Sami Remadi n’a pas d’appartenance partisane et s’est toujours présenté comme étant un expert indépendant sans que personne ne puisse prouver le contraire. Et ce n’est pas la première fois que M. Remadi fait l’objet d’une pareille campagne de dénigrement de la part d’Ennahdha et du CPR.