
Le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement de base, Taoufik Chebbi, a affirmé, au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, que 187 directeurs d’école ont été démis de leur fonction.
« Près de 4000 enseignants, qui ont pourtant publié les notes, ont été privés de leurs salaires du mois de juillet et sont en situation délicate car ils n’ont pas pu honorer leurs engagements et cela a créé des tensions » a-t-il ajouté.
Taoufik Chebbi a souligné que la fédération opte pour les négociations afin de résoudre la crise et traiter du dossier des licenciements et des salaires retenus ainsi que d’autres sujets relatifs notamment aux enseignants des écoles rurales qui n’ont pas pu percevoir leur pension depuis deux ans.
« Nous avons adressé une correspondance au ministère de l’Éducation dans ce sens et nous n’avons reçu aucune réponse et l’instance administrative est ouverte à toutes les options pour défendre nos revendications légitimes » a-t-il conclu.
Le secrétaire général adjoint de la Fédération de l'enseignement de base, Mohamed Laâbidi, avait indiqué, le 26 août, à Echaab News, que la rentrée scolaire risque de se dérouler sous haute tension en raison de l'obstination du ministère de l'Éducation à perpétuer les abus envers l'administration et les enseignants.
Il a précisé qu’en retenant les salaires des enseignants, en licenciant des directeurs d’établissements puis en lançant des concours pour les remplacer, le ministère poursuit la politique de persécution choisie par le pouvoir exécutif pour humilier les enseignants.
Le ministère de l’Éducation avait publié la veille un communiqué où il annonce l’ouverture d’un concours pour combler les vacances au sein des administrations des écoles primaires.
On rappellera que 350 directeurs d’établissements scolaires ont été démis de leurs fonctions et qu’un gel de salaire a également été appliqué à 17.000 enseignants. Ils ont été privés d’un mois de salaire sur fond de blocage des notes. Les directeurs ont été limogés pour les mêmes motifs. Certains directeurs et enseignants ont, depuis, régularisé leur situation, d’autres restent concernés par ces mesures.
M.B.Z


