
Le membre de la coordination du sit-in de l'opposition syndicale, Taieb Bouaicha, est intervenu, vendredi 23 mai 2025, sur les ondes de Mosaïque FM afin de revenir sur la crise interne au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Invité de l’émission « Midi Show », M. Bouaicha a d’abord estimé que la crise au sein de l’UGTT avait été traitée de manière excessive. « Avant tout, je dois clarifier qu’il ne s’agit pas d’une bataille entre deux clans du bureau exécutif », a-t-il affirmé. Il a ensuite déclaré : « c’est une crise qui met en danger l’existence même de l’UGTT ».
Taieb Bouaicha a ensuite exposé ce qu’il considère comme les deux principales causes de cette crise. La première, selon lui, réside dans les décisions absurdes prises par le bureau exécutif actuel. Il est également revenu sur le rôle historique qu’a joué l’Union dans l’histoire contemporaine du pays.
Quant à la deuxième cause, il l’a attribuée à la bureaucratie interne et à la politique de direction menée au sein de l’UGTT. Répondant à la question d’Amina Ben Doua sur les responsables de cette situation, il a pointé du doigt le bureau exécutif actuel ainsi que la commission administrative.
« Cette direction a abandonné l’héritage historique de notre organisation, et son image a été gravement ternie », a-t-il poursuivi.
« Les autorités ont toujours cherché à prendre la main sur les grands dossiers, marginalisant ainsi le rôle du partenaire social dans la défense des droits », a-t-il dénoncé. Il a ajouté que la direction actuelle avait largement contribué à la mise à mal du rôle militant de l’Union, en faisant référence notamment aux dépassements enregistrés lors du congrès de Sousse. « Ils ont bradé plusieurs dossiers sensibles aux autorités », a-t-il accusé.
Enfin, il a appelé à ce que les responsabilités de la direction actuelle soient engagées, notamment face à l’état désastreux dans lequel se trouve aujourd’hui l’UGTT.
« Je ne peux pas militer pour la démocratie, alors qu’à l’intérieur je suis antidémocratique », a dénoncé Taieb Bouaicha. Il a ensuite déploré l’absence de l’UGTT à l’ARP lors de la journée de l’adoption de l’amendement du Code du travail.
« Comment peut-on expliquer l’absence d’une organisation représentant deux millions de travailleurs lors d’une réforme du Code du travail ? Ce bureau doit partir, et l’UGTT doit dire son mot face à la crise actuelle », a conclu Taieb Bouaicha.
H.K
mais ce qui est certain, c'est que cette centrale, dirigée par des branquignoles, a fait plonger douze millions de tunisiens dans la rudesse et le pays, dans une morosité endémique.
Allah yéhlikkom !!

