Le professeur d’économie, Moez Soussi a indiqué que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) soutenaient le libéralisme et avaient pour principal rôle d’atténuer les effets pervers du système capitaliste.

S’exprimant le 26 juin 2024 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Moez Soussi a affirmé que le FMI cherchait à préserver l'équilibre financier alors que la Banque mondiale finançait des projets. Le premier octroie un appui budgétaire.

« Depuis l'indépendance, onze accords ont été signés avec le FMI... Le montant global des accords est égal à 16.576 millions de dinars... Or, rien qu'en 2024, la Tunisie prévoit d'emprunter 28.000 millions de dinars... On croit que le FMI nous contrôle. Or, ce n'est pas vrai », a-t-il dit.

Moez Soussi a expliqué que la Tunisie était appelée à rembourser au FMI 1.778 millions de dinars en 2024. Il a précisé que cette somme représentait seulement 7,7% du montant global des remboursements prévus durant cette année. Il a affirmé que ce taux allait enregistrer un recul durant les prochaines années. Il a considéré que ceci démentait la théorie du surendettement auprès du FMI.

Le professeur d’économie a indiqué que la Banque mondiale avait financé près de 190 projets avec un montant de 39.959 millions de dinars, soit environ trois fois la somme empruntée auprès du FMI. D'après lui, le projet ElMed, portant sur l'interconnexion en courant continu entre l'Italie et la Tunisie est financé en partie par la Banque mondiale.

Pour ce qui est de la relation avec le FMI, Moez Soussi a rappelé que la Tunisie était connue pour son attitude exemplaire. Il a, aussi, déploré le refus de recevoir les experts de cette organisation et a considéré que ceci impactera la relation entre les deux entités. 

S.G