
Le membre du comité politique de Nidaa Tounes et ancien président du cabinet présidentiel, Ridha Belhaj est intervenu aujourd’hui, mercredi 8 juin 2016, sur la chaîne France 24 pour revenir sur la dernière initiative du président de la République, concernant la formation d’un gouvernement d’union nationale.
M. Belhaj a indiqué qu’il ne rejette pas cette initiative dans l’absolue, « cependant, elle est inconstitutionnelle. Elle ne respecte pas les institutions de l’Etat, et tend à perturber l’action gouvernementale, malgré les premiers indices positifs, du gouvernement ».
Et d’ajouter, que seul Ennahdha va profiter de cette initiative, vu que la centrale syndicale n’acceptera jamais de participer à ce gouvernement.
« Là on pousse le chef du gouvernement à démissionner. Il s’agit d’un plan préparé depuis longtemps par le fils du président, Hafedh Caïd Essebs, pour mettre à l’écart Habib Essid », a-t-il assuré. Et de renchérir qu’il est le seul au sein du comité politique, à avoir cette position par rapport à l’initiative du chef de l’Etat, tout en accusant les ministres de Nidaa Tounes d'être en campagne.
Ridha Belhaj a également affirmé que l’appel pour la formation d’un gouvernement d’union nationale exige une évaluation portant sur les différentes structures de l’Etat, tout en précisant que le gouvernement d’Essid a payé le prix fort à cause de la défense observée par Habib Essid de certains ministres de Nidaa Tounes. Ministres qui ont pourtant assisté aux réunions du comité politique pour examiner l’initiative de BCE, notamment l’entrevue au cours de laquelle le comité avait appelé à son remplacement par une autre personnalité.
Interrogé sur les similitudes entre sa position et celle de Mohsen Marzouk, Ridha Belhaj a affirmé qu’il n’a pas rencontré M. Marzouk depuis son départ du palais présidentiel, soulignant que tout homme politique ayant un minimum de clairvoyance devrait avoir cette vision.
S.H
Commentaires (29)
Commenter@Nephentes | 09-06-2016 13:32
@ Vomir !!!
Des gens du passé ... opportunistes et sans aucune morale ...
@ gerber ces minables TOUS sans exception ... HC
@Mansour LAHYANI : une irresponsabilité criminelle
1 - qui va le remplacer pour continuer les réformes ? Pourra t-il s'imposer face à la meute de hyènes corrompues infestant nos administartions ,
2- Combien de temps faudra t-il au nouveau PM pour s'imposer ?
3 - Combien de temps faudra t-il pour que le PM établisse sa feuille de route, et sous quelles conditions ?
4- Ne risque t-on pas à nouveau d'assister à l'attentisme des acteurs économiques, et réduire ainsi les chances de redémarrage de l'investissement ?
5- L'agitation sociale et régionale risque t-elle de reprendre ? Et dans ce cas, L'État et la Loi pourront -ils s'imposer ?
Vraiment ce remplacement est d'une imbécilité révoltante , presque un crime contre cette Tunisie qui essaie de se remettre debout.
" EL FAHFAH "
PERSONNAGE *** ET SANS INTERÊT
@Dr Tazarki
Chez toi à Tazarka, les gens aiment le "Malouf", "Omm Kaltoum", "Ali Riahi" et le "Mézoued".
D'où te vient donc l'idée de faire de la pub sans cesse pour les chanteurs occidentaux?
"Sanatine ghelbou echrine"? (En Europe deux ans, t'ont fait oublier ton turban)?
@Nephentes | 09-06-2016 08:25
Pendant ce temps les Islamistes comptent les points !
Nécessité fait loi vous me direz. Il faudra bien meubler les longues soirées ramadanesques et les vacances qui vont s'étirer jusqu'au mois de septembre. Par miracle la thématique est là : « L'initiative de BCE consistant à doter le pays d'un gouvernement d'union nationale est-elle anticonstitutionnelle ? »
Les paris sont ouverts. A vos jeux Mesdames et Messieurs !
A titre personnel, je déplore le temps précieux que l'on va faire perdre à notre pays au moment où il a, pourtant, besoin d'engager une course contre la montre pour sauver ce qui peut l'être. Comme je regrette le lâchage programmé de Habib ESSID, cet homme intègre, honnête, travailleur et SURTOUT patriote qui, quoi qu'on en dise, s'est aliéné la santé à la tâche.
Je ne puis, donc, que m'associer à la réflexion d'un commentateur avisé qui écrivait, très justement, que : « Nous sommes à mille lieues des débats constitutionnels et nous avons bien d'autres problèmes urgents à tenter de résoudre ».
Comme il a raison !
Rétrospectivement, cela m'a rappelé fort opportunément les débats qui eurent lieu à la Télé Tunisienne lorsqu'il s'est agi d'élire l'assemblée nationale constituante. Une pléiade de Professeurs de droit constitutionnel se sont succédé sur les plateaux-Télé pour vanter ou dénoncer, c'est selon, les vertus ou les inconvénients de tel ou tel régime politique.
Au final ce sont les Islamistes qui ont raflé la mise en instaurant le régime d'assemblées, la pire des choses, entre autres, qu'ils aient imposé à la Tunisie.
Cinq ans plus tard, les mêmes causes reproduisent les mêmes effets, on retombe dans nos péchés capitaux et l'on se plaît à répéter ad nauseam : « l'initiative de BCE est-elle ou non anticonstitutionnelle ? »
Au quotidien, le citoyen Lambda s'en fout comme d'une guigne. Il n'en a cure de ces discussions oiseuses qui pourraient avoir de l'intérêt dans un amphithéâtre d'une faculté de Droit mais qui sont loin de ses préoccupations du moment (Chômage, inflation, endettement, pollution et terrorisme).
Pendant ce temps et comme en 2011, la perfide Albion -J'ai voulu désigner les Islamo-fascistes- observent avec délectation ce débat Byzantin qui ne nourrit pas son homme (ALLATHI LA YOUSMINOU WA LA YOUGHNI MIN CHAY) mais dont ils sont sûrs de recueillir à terme les fruits.
Ne nous trompons pas d'objectif. Derrière cet écran de fumée soulevé par l'hôte de Carthage se dessine le futur politique de la Tunisie. Et ce futur, les KHWENGIAS entendent le façonner à leur manière maintenant que leur congrès a validé certaines options: R. Ghannouchi pourra désormais, à l'instar de tout autre chef de parti, concourir à l'élection présidentielle.
A court terme les alliés du moment de BCE ne refuseraient pas des élections législatives anticipées si le débat sur la formation du nouveau gouvernement d'unité nationale s'enlisait. Comme ils sont déjà en ordre de bataille. Ils n'auront aucun mal à obtenir une majorité confortable au sein de la future assemblée pour gouverner.
Et, là on en prend pour trente ans.
Voilà la triste réalité.
En attendant on ne se lassera pas de répéter : « Et pourtant l'initiative de BCE est anticonstitutionnelle » à l'instar de Galilée qui répétait avant de se renier publiquement : « Et, pourtant elle tourne » (Allusion au système héliocentrique de Copernic, mouvement planétaire effectué par la Terre perçu, à l'époque, par l'Église Catholique comme une affirmation hérétique. D'où le châtiment suprême infligé au pauvre Physicien.)
Hdithna Kyas !