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Béji Caïd Essebsi : J'ai demandé à Habib Essid de ne pas démissionner tout de suite
08/06/2016 | 16:09
4 min
Béji Caïd Essebsi : J'ai demandé à Habib Essid de ne pas démissionner tout de suite

Le journaliste palestinien reconnu Abdelbari Atwan a eu une entrevue avec le président de la République Béji Caïd Essebsi dont le compte rendu a été publié ce mercredi 8 juin 2016 sur le site d’information palestinien indépendant Ray al Yaoum. Cette entrevue qui est « non officielle et non journalistique »selon les termes de Abdelbari Atwan a porté sur plusieurs points dont l’initiative présidentielle de former un gouvernement d’union nationale.

 

Durant l’entrevue BCE a déclaré « je n’ai révélé à personne mon intention de former un gouvernement d’union nationale même pas au leader du parti Ennahda, Rached Ghannouchi », l’initiative d’union nationale est donc l’idée du président lui-même, idée gardé secrète jusqu’au jour de sa révélation lors du speech accordé à la chaine nationale Al Watania le vendredi 3 juin dernier.

 

C’est lors de ce speech que BCE a fait part, au grand jour, de son initiative et qu’il a demandé à l’UGTT, à l’UTICA  et à tous les partis politiques de s’associer à cette initiative pour sortir le pays de la sclérose politique dans laquelle il se trouve. Cependant, comme l’a indiqué BCE dans l’interview l’UGTT a refusé de contribuer à cette initiative ainsi que la plupart des partis de gauche aussi.

Abdelbari Atwan précise que ce mercredi 8 juin 2016, le président a décidé de convier tous les partis politiques et les délégations  pour une réunion extraordinaire au palais de Carthage en vue de pourparlers sur la future collaboration de ces instances au gouvernement à venir.

Sur l’origine de son idée, BCE explique cette initiative lui est venue  par l’observation de l’expérience  et de l’héritage politique du leader Habib Bourguiba qui en 1959 avait formé un gouvernement d’union nationale, après la déclaration d’indépendance, pour remettre le pays sur les rails.

 

Abdelbari Atwan s’est attelé dans la seconde partie de l’interview à la question de la démission de l’actuel chef du gouvernement, Habib Essid. Sur ce sujet il indique: « J’ai demandé au président de la République ce qu’il en était de la démission du chef du gouvernement qui devait avoir lieu lundi 6 juin 2016. Est-ce que le chef du gouvernement vous a présenté sa démission ? L’avez-vous refusé ? A ces questions BCE répond que la relation de confiance l’unissant au premier ministre est très forte et très solide »le journaliste ajoute que « J’ai redemandé  au président  les raisons qui l’ont poussé à  sursoir  à la démission de Habib Essid, cette démission serait-elle la possible résultante de l’échec  des pourparlers en vu de la formation du gouvernement d’union nationale ? ». A cette question BCE sourit et déclare qu’il préfère que Habib Essid demeure à son poste jusqu'à la fin des pourparlers  pour éviter un vide à la tète du gouvernement.

Abdelbari Atwan fait remarquer durant l’entrevue que BCE aurait perdu tout espoir de voir les partis de gauche contribuer au nouveau gouvernement. D’après le journaliste, le président se plaint des critiques récurrentes provenant de ces partis et se réjouit du soutien clairement affirmé du parti Ennahdha à son initiative. Il fait remarquer que BCE a aujourd’hui plus de 85 ans et qu’il semble être en très bonne forme et heureux.

Il apparait clairement selon Abdelbari Atwan que BCE a deux personnes en tête pour la présidence du gouvernement d’unité nationale. Comme l’a précisé BCE « Attendez la fin de la semaine vous en saurez plus ».

Sur la visite de BCE dans les pays du golf notamment au Qatar et en Arabie saoudite, Abdelbari Atwan indique que «  le président assure qu’il n’a perçu aucun centime suite à ces visites officielles cependant il ajoute que ces 2 pays sont déjà très engagés et disposés à promouvoir la Tunisie ». Le journaliste ajoute que le président a fait état des critères très sévères d’entrée dans ces pays pour les ressortissants tunisiens. BCE explique « ces critères sont très mal reçus par les Tunisiens,  aujourd’hui en Tunisie il y a 800.000 chômeurs, pourquoi priver ces Tunisiens de la possibilité de se rendre dans ces pays et d’y travailler, surtout dans le contexte de fermeture hermétique des frontières avec l’Europe ? » A cette question, Abdelbari Atwan indique que les responsables émiratis justifient la sévérité des conditions d’entrée sur leur territoire par la politique de lutte contre le terrorisme.

 

Le journaliste fait remarquer que ce qui inquiète le président au plus haut degré c’est le trafic d’armes en Libye et son impact direct sur la Tunisie, à ce sujet BCE a déclaré « la stabilité en Libye a des répercussions directes sur la Tunisie ».

Enfin, Abdelbari Atwan questionne BCE sur son sentiment à la vue de la statue équestre de Bourguiba trônant sur l’avenue portant son nom. La réponse souriante du président : « je suis heureux que la réhabilitation de l’histoire de la Tunisie par la voie de cette statue ai eu lieu ».

 

K.H

08/06/2016 | 16:09
4 min
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Commentaires (15)

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veritas
| 09-06-2016 12:20
....qui mènera le pays vers la catastrophe et la faillite ...

Bourguibiste nationaliste
| 09-06-2016 10:08
Vous avez raison.
Moi-même, de dénonce depuis 2012 le régime quasi-parlementaire qui nous conduira à la ruine.

KLM
| 09-06-2016 09:20
Le climat politique qui règne au plus haut sommet de l'État est tel qu'un coup D'État MÉDICAL, CIVIL ou MILITAIRE n'est plus à exclure. Le chef de L'État est en train de jouer avec le feu par rejeton interposé. Il donne l'impression de ne pas jouir de toutes ses facultés, sinon comment arrive-t-il à ourdir ce genre de COMPLOT contre un gouvernement légal, à détruire l'image de son chef qu'il a jeté et livré en pâture et à tout laisser faire pour satisfaire l'ambition d'un fiston à papa des plus médiocres politiques .

veritas
| 09-06-2016 08:41
Pour sortir le pays du gouffre il faut supprimer et écarter le régime parlementaire ,cette politique de consensus est une politique qui mène le pays pour la catastrophe et la faille ceux qui ont poussé vers ce système savent très bien qu'ils ont défendu cette tactique à fin de sauver leur peaux et garantir leur survie ,assez de temps et d'argent perdu BCE doit réintégrer le régime présidentiel sans aucune hésitation s'il veut faire rebondir le pays si non a dios.

Abel Chater
| 09-06-2016 01:25
Je ne comprends vraiment pas d'où vient toute cette polémique autour du premier Ministre Habib Essid. Qu'on nous dise et qu'on nous montre les fautes graves commises par Habib Essid, afin qu'on comprenne le sens de ce lynchage de basse facture contre sa personne.
J'observe le travail du premier Ministre Habib Essid, avec un intérêt captif. Je n'arrive pas à détecter la moindre faute digne de le désapprouver. Il mène la politique du pays à merveille, malgré les coups sous la ceinture qu'il reçoit non-stop, même de la part de ceux qui l'ont choisi. Je ne comprends vraiment pas l'attitude malhonnête des uns et des autres, qui ne craignent ni le Divin, ni l'humain.
Qu'ils aient au moins pitié de notre propre patrie la Tunisie et qu'ils cessent leurs sabotages à deux balles contre la Tunisie. Nous en avons marre d'eux et de leurs machinations diaboliques.

KLM
| 08-06-2016 22:04
Baji Caïd Essebsi est en train de faire DÉGOUTER, par son NON RESPECT de la Constitution et par ses menées souterraines qui durent depuis des mois contre le gouvernement , les tunisiens de La POLITIQUE en général et de la DÉMOCRATIE tout court.
Beji se comporte aujourd'hui comme un MINABLE de la politique ( " j'ai demandé à Habib Essid de ne pas démissionner tout de suite ", comme si ce dernier en a formulé son désir ) contre un gouvernement qui a fait face en un an à quatre attentats terroristes qui ont pratiquement laminé le tourisme et crée le marasme dans lequel se trouve le pays.
L'image politique de la Tunisie créée par ses manoeuvres est plus que désastreuse, c'est l'image d'une fin de règne.

Lynx
| 08-06-2016 21:26
C'est un secret de polichinelle. Mr Habib Essid a refusé de démissionner et met tout le monde en face d'un choix cornélien. Motion de censure devant l'ARP ou crise constitutionnelle.
Après tout, la situation actuelle est de l'entier responsabilité de BCE qui a préféré sacrifier son parti, son électorat, et son prestige pour propulser HCE au sommet.
Au lieu d'un gouvernement issu de la majorité, avec un programme précis et ambitieux il a préféré les marchandages en nommant des ministres novices, sans aucune connaissance des affaires de l'Etat , le résultat est un pays au bord de la faillite 2017 sera un cauchemar avec 8 billion de dinars à rembourser.

Mounir
| 08-06-2016 19:05
ne va jamais démissionner par lui même...

jaghmoun
| 08-06-2016 19:00
la meilleure a la tunisienne:beji dicte
a habib essid de ne pas demissionner de suite.ordre ou conseil.
que fait cette assemblée de profiteurs.
ne connaissent pas la motion de censure
qui fait tomber le gouvernement qui tient a un fil comme une dent malade.
ils laissent beji patauger dans le legislatif et propose,dirige,somme,
s'impose,ordonne,et joue comme un joker.
pourquoi ne pas designer un vice president de l'etat et chef du gvt.en
meme temps par une haute instance politique independante pour eviter les
querelles entre les partis politiques.

DHEJ
| 08-06-2016 18:10
Pire, il fait exploser la constitution de 2014!


Vivement un GOUVERNEMENT D'UNION FAMILIALE!!!


Vive le nouveau Bey!