
Une vidéo a massivement circulé sur les réseaux sociaux, lundi 17 mars 2025. On y voit un navire de la Garde nationale avec à son bord des dizaines de migrants subsahariens vraisemblablement interceptés en mer lors d’une tentative de passage clandestin des frontières européennes.
Les migrants seraient ramenés à Sfax et l’internaute qui a posté la vidéo déplore, d’ailleurs, une situation « déjà bien assez compliquée pour qu’on vienne y rajouter une couche ».
Ce qui a toutefois retenu l’attention des internautes, c’est le fait que la présence des migrants, à Sfax principalement, est souvent “expliquée” par un mauvais contrôle des frontières, ou au travail des ONG qui œuvrent à leur assurer un traitement digne et humain.
Il est très rare qu’on pense à évoquer les rapatriements massifs des migrants interceptés en mer et que la Tunisie empêche d’accoster en Italie. D’ailleurs, les chiffres sont édifiants, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni avait confirmé en juin 2024 que les flux de migrants vers l’Italie ont baissé de plus de 60% en 2024 grâce aux interceptions en mer effectuées par la Tunisie.
L'Organisation maritime internationale a même annoncé la création officielle d'une zone SAR tunisienne, afin d'intercepter davantage de migrants qui tenteraient la traversée. La procédure avait été appuyée par l’Italie et elle implique que les navires tunisiens se déplacent dans la nouvelle zone en dehors des eaux territoriales afin de repêcher des migrants et de les ramener sur le sol tunisien.
Cette adhésion avait été considérée comme étant un atout servant en premier les intérêts de l’Union européenne et d’ailleurs les accords conclus entre la Tunisie et l’UE sur la question de la migration clandestine n’avaient d’autre objectif, ont souligné de très nombreux observateurs, que de faire de la Tunisie le gardien des portes de l’Europe.
Tous ces migrants que les autorités interceptent sont donc ramenés sur le sol tunisien et non, ironisent aujourd’hui les internautes, ils ne sont pas sauvés ou rapatriés ou installés à Sfax par les ONG et les organisations de défense des droits de l’Homme mais bien par la Garde maritime qui assure leur retour sur le sol tunisien.
M.B.Z

