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Radhi Meddeb : la marge dont nous disposions pour refuser certaines des conditions du FMI n’existe plus !
27/01/2022 | 09:17 , mis à jour à 11:20
2 min
Radhi Meddeb : la marge dont nous disposions pour refuser certaines des conditions du FMI n’existe plus !

 

Invité de Myriam Belkadhi dans la Matinale du jeudi 27 janvier 2022 sur Shems FM, l’économiste Radhi Meddeb est revenu sur les tractations entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’arriver à un accord pour obtenir les fonds nécessaires à la clôture du budget de l’Etat pour l’année 2022.

Il a noté, dans ce sens, que le pays n’aurait d’autres choix que d’accepter les réformes exigées par le FMI pour débloquer les fonds dont il a besoin. « La marge dont nous disposions pour refuser certaines des conditions du FMI n’existe plus ! », a-t-il indiqué rappelant qu’un accord avec ce bailleur de fonds dépendait non seulement de l’exécution des réformes escomptées mais également d’un consensus entre les politiques et les parties sociales afin de garantir le respect des engagements que l’Etat prendrait auprès du FMI en contrepartie de son appui financier.

 

Quelques semaines après la publication de la loi de finances 2022, le gouvernement de Najla Bouden a annoncé le lancement des négociations avec le FMI pour l’obtention des fonds nécessaires à la clôture du budget de l’Etat. Ces négociations, encore préliminaires, ont été, cependant, entamées sans accord préalable avec les parties sociales. D’ailleurs, la Centrale syndicale a dénoncé, à plusieurs reprises, l’opacité de ces négociations avec le FMI et a condamné son exclusion de l’élaboration des réformes que le gouvernement Bouden a peaufinées dans l’ombre.

Radhi Meddeb a évoqué, dans ce sens, les réformes profondes que le FMI avait exigées. « D’abord la réduction du nombre des fonctionnaires et de la masse salariale. Celle-ci représente 18% du PIB et est, de ce fait, l’une des plus grandes masses salariales dans le monde, ce qui empêche l’Etat de dégager des fonds pour l’investissement. Ensuite vient le système des compensations qui pèse sur les caisses de l’Etat et est loin d’être orienté vers ceux qui en ont réellement besoin. 91% de ceux qui profitent des subventions n’en ont guère besoin. C’est pourquoi le FMI a proposé de lever les subventions sur les carburants et les produits alimentaires et de les donner directement à ceux qui en ont besoin. Enfin, les entreprises publiques qui sont en train de pomper les caisses de l’Etat alors qu’aucune vraie solution pour la problématique n’a été mise en œuvre », a-t-il expliqué.

 

L’économiste a, par ailleurs, pointé du doigt l’absence de conscience chez les politiques de la gravité de la situation du pays. « Nous sommes dans l’impasse et nous n’avons d’autres choix que les réformes », a-t-il ajouté avant de souligner l'importance de créer de la richesse et développer la production pour couvrir d’un côté les besoins du pays en importations dans ce contexte de mondialisation et de l’autre, ouvrir de nouvelles perspectives pour la jeunesse.

N.J. 

27/01/2022 | 09:17 , mis à jour à 11:20
2 min
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Commentaires
retraité
pas de conditions
a posté le 28-01-2022 à 09:38
les mendiants ne posent pas de conditions ils réclament aux bonnes volonté de l'argent quelque soit le montant et ils s'en vont et puis ils retournent à la charge aucun pays emprunteur n'a réussi à imposer des conditions au FMI .
Warrior
Frankreich ist unser Unglueck, seit 56 ......................
a posté le 27-01-2022 à 19:52
le franalphabétisme vous maintient sous développés depuis 56.
des mendiants qui posent des conditions au FMI !!
no comment .