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Pourquoi l’économie tunisienne roule en 4CV ?
23/10/2024 | 19:32
4 min
Pourquoi l’économie tunisienne roule en 4CV ?

 

Par sadok Rouai*

 

Les voitures 4CV ont marqué leur époque et sont aujourd'hui des objets de collection prisés par les nostalgiques. Toutefois, leur technologie appartient désormais au passé, ne répondant plus aux normes modernes en matière de sécurité, de confort, de performance et d'efficacité énergétique. Cette métaphore reflète malheureusement l'état de l'économie tunisienne, qui semble se résigner à une faible création de richesses, avançant à la lenteur d'une 4CV.

 

La croissance économique de la Tunisie a été de 0,2 % en 2023, avec une prévision de 1,6 % pour 2024. Pourquoi l'économie tunisienne roule-t-elle à bord d'une "voiture 4CV" ?

  • conduite par un chauffeur proche de la retraite (les entreprises publiques),
  • alourdie par un excès de bagages (la masse salariale et la compensation),
  • et contrainte d'emprunter des routes vétustes (climat des affaires) ?

 

La réponse se trouve dans une étude menée par des économistes tunisiens, et non par le FMI cette fois-ci, publiée sur le site de la Banque Centrale de Tunisie, cette même institution qui semble déranger certains ces derniers temps. Rached Bouaziz et Ramzi Salem y proposent une estimation du taux de croissance potentiel du PIB de la Tunisie pour la période 1989-2024 et offrent un aperçu des défis structurels de l'économie nationale.

 

Qu’est-ce que le taux de croissance potentiel ? Imaginons notre 4 CV, où chaque cheval symbolise la capacité du moteur à maintenir une certaine vitesse dans des conditions normales de sécurité. De manière générale, plus un moteur dispose de chevaux, plus il peut générer de puissance et offrir des performances et une sécurité élevées.

 

En économie, le taux de croissance potentiel fonctionne de la même façon. Il correspond à la croissance maximale qu'une économie peut soutenir à long terme sans provoquer de pressions inflationnistes. C’est le rythme auquel une économie peut se développer lorsqu'elle exploite pleinement ses ressources – qu’il s’agisse de la main-d’œuvre, du capital ou de la technologie – tout en préservant la stabilité des prix.

 

Dans leur étude, les deux économistes montrent qu’après avoir bénéficié d'une stabilité à un niveau moyen relativement élevé de 4,5 % entre 1989 et 2011, le taux de croissance du PIB potentiel a connu une dégradation continue pour s'établir à 0,44 % à la fin du premier trimestre 2024.

 

Les auteurs notent que :

 

« l’économie tunisienne s’est dégradée de manière séquentielle atteignant chaque fois un palier inférieur où chaque palier étant le résultat d’un choc exogène impactant négativement l’économie tunisienne. »

 

Premier palier (2011-2015) : Cette période coïncide avec la chute du régime de Ben Ali, marquée par des perturbations sociales et sécuritaires. Durant ces années, la moyenne du taux de croissance du PIB potentiel a enregistré une baisse significative, passant de 2 points à 2,78 %.

 

Deuxième palier (2016-2019) : Suite aux attentats terroristes survenus en 2015, la situation économique s’est détériorée. La moyenne du taux de croissance du PIB potentiel a alors chuté à 1,65 %.

 

Troisième palier (depuis 2020) : À la suite de la crise COVID-19, le taux de croissance du PIB potentiel a continué de se dégrader, s’établissant à seulement 1,05 %. La dernière observation, à la fin du premier trimestre 2024, révèle un potentiel de croissance encore plus préoccupant, inférieur à 1 %, à hauteur de 0,44 %.

 

Le faible niveau de potentiel de croissance, qui atteint à peine 1 %, est corroboré par les résultats des deux dernières années, avec un taux de seulement 0,2 % en 2023 et une projection de 1,6 % pour l’ensemble de l’année 2024.

 

Maintenant, le ministère des Finances prévoit un doublement de ce taux en 2025, visant 3,2 %. En revanche, les institutions internationales, qui suivent de près l'évolution économique en Tunisie, avancent des estimations beaucoup plus modestes : la Banque mondiale table sur 2,2 %, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement sur 1,8 %, et enfin le Fonds monétaire international, reconnu pour son expertise dans ce domaine, prévoit un taux de 1,6 %.

 

Conclusion

 

Les auteurs de l’étude concluent que :

 

« Le constat est alarmant, car l’économie tunisienne n’a pas pu à aucun moment redresser son potentiel de croissance. La faiblesse de l’investissement privé et public, l’étroitesse de l’espace budgétaire de l’État et l’absence de financement extérieur font qu’il est difficile d’envisager une reprise du potentiel de l’économie tunisienne à court terme. »

La Tunisie ne pourra pas améliorer sa croissance économique sans réduire les pressions constantes sur son budget, résultant des charges de compensation, des subventions aux entreprises publiques et d'une fonction publique pléthorique et peu productive.

Alors que certains expriment encore une nostalgie pour la 4 CV, la majorité des Tunisiens aspire à voyager dans un train à grande vitesse. Ils rêvent d'évoluer dans une économie moderne, ouverte sur le monde, où l'intervention de l'État n'est pas oppressante. Ils souhaitent une économie où l'initiative privée est valorisée, où les jeunes sont confiants dans l'avenir et libres de leurs actions. Un tel environnement pourrait permettre de retrouver un taux de croissance historique de 4,5 %. C'est ça la résilience d'une économie, ce n’est pas se contenter de payer régulièrement ses dettes.

 

*Ancien haut cadre de la BCT et ancien conseiller auprès du conseil d'administration du FMI
*Conseiller, Conseil d'administration - Association "Mémoire de Hédi Nouira"
*Membre du conseil consultatif - Global Initiative for Governance & Sustainability (GIGS)
*Directeur - Shakshuka.org
23/10/2024 | 19:32
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Commentaires
Dr. Jamel Tazarki
Des propositions afin d'optimiser l'enseignement scolaire en Tunisie!
a posté le 25-10-2024 à 13:30
j'ai écrit en 2023 un commentaire sur Business News TN avec des propositions afin d'optimiser l'enseignement primaire et secondaire en Tunisie. J'ai écrit ce commentaire avec mon pseudonyme "Gardons un minimum d'honnêteté" sur le lien Web ci-dessous.

@Mr. Nizar Bahloul, prière de laisser passer le lien Web suivant. En effet, c'est votre lien web de Business News TN. Merci.

***

Smat
Remarque
a posté le 25-10-2024 à 00:10
Plus de 10 ans d'évaluation sans proposition de solutions et de stratégies: c'est là le vrai obstacle.
juan
utilisez à la place, une Volkswagen . çà ira mieux ....
a posté le 24-10-2024 à 14:20
franlaphabètes, hypercolonisés, vous suivez la france, sa langue bordélique, sa polytechnique moyen ageuse, plutot polymaths abstraits inutiles ...
en allemagne, pas de class prépa, concours, polytechnique . rien de çà.
tout le monde est "maitrisard" , un mot que vous avez inventé pour mépriser l'université !!
vous imitez la france et ses "écoles primaires inférieure supérieure ... ", ingénieur principal ( senior ) à 23 ans !!! ..... pwahahhaha .... ingénieurs incapables d'inventer, d'innover

isra-hell forme de VRAIS ingénieurs qui exportent. isra-hell n'a pas été colonisé par la France. une chance.

regardez plutot, Made in Germany, deutsche Qualitaet !!!
Frankreich ist unser Unglueck = la france votre malheur !!
WAKE UP !!!
Hassine
[l'économie tunisienne roule en 4CV]
a posté le 24-10-2024 à 10:18
C'est simple
Charabia en plus du rabattement de 75% des frais douane .
Dr. Jamel Tazarki
Mr. sadok Rouai
a posté le 24-10-2024 à 09:39
Introduction: Comme d'habitude, les articles de Mr. sadok Rouai sont trop superficielles et négligent/ignorent beaucoup de paramètres. Certes, la Tunisie socio-économique a été très mal gérée depuis 2011, mais ceci n'est pas une raison afin de flatter injustement le temps de la dictature entre 1986-2011. La Tunisie socio-économique d'aujourd'hui est victime des politiques des années 1986-2011 --> le temps de la dictature de Mr. Ben Ali a laissé une situation socio-économique difficilement réparable...

Je cite Mr. sadok Rouai: "Dans leur étude, les deux économistes montrent qu'après avoir bénéficié d'une stabilité à un niveau moyen relativement élevé de 4,5 % entre 1989 et 2011 [au temps du dictateur Ben Ali":))
-->
Oui mais à quel prix a été réalisée cette pseudo stabilité?

Je résume la Tunisie socio-économique des années 1986-2011:
- La destruction de la nature et de l'environnement par notre oligarchie entrepreneuse et par nos ex-politiciens afin de produire/exporter à très bon prix sans réparer les dégâts causés à notre environnement naturel.
- 9 milliards de dollars de recettes annuelles "gratuites" provenant du tourisme qui était à zéro entre 2011 et 2023
- la vente annuelle de 9 Millions de tonnes de phosphate, alors qu'aujourd'hui nos mines sont à zéro après un siècle d'extraction abusive
- transfert d'argent des Tunisiens résidant en Libye: on avait entre 1986-2011 plus que 2 millions de travailleurs tunisiens en Libye qui rapportaient des centaines de millions de Pétrodollars. Ce qui n'est plus le cas après les mouvements socio-politiques d'après 2011 en Libye...
- la progression des exportations durant les années 1986 et 2011 (après le départ forcé de Bourguiba) se traduisait par une détérioration de la qualité de l'environnement. Si on incluait le prix des dégradations environnementales de la Tunisie (pollution, surexploitation) des années 1986-2011, on aurait un énorme déficit (puisqu'on produisait à bon prix en détruisant le système écologique)! Le Golf de Tunis était d'une propreté sans antécédent, la mer de Gabes était bleue claire, à Nabeul on se baignait dans une mer bleue turquoise, etc., etc., etc.
- Le Golf de Tunis avait une capacité de 50 Millions de tonnes de poisson au début des années 86, alors qu'aujourd'hui on n'y trouve pas plus que 3 Millions de tonnes de poisson. Pareil avec le Golf de Gabes. Et ceci seulement à cause des conséquences fatales de la pollution et de la dégradation de notre milieu naturel.
- La banlieue sud de Tunis n'était rien que des terres fertiles, Ez-zahra qui s'appelait jusqu'au début des années 80 Saint-Germain était la grande compagne avec des champs gigantesques de pommiers, amandiers, vignobles, etc. Entre 1986-2011, qui ne sont absolument rien sur l'axe du temps, nous avons détruit notre écosystème, nos terres les plus fertiles, nous avons massacré notre mer méditerranéenne qui pue les excréments humains.

- Nos hommes d'affaires et certains de nos politiciens )en particulier des années 1986-2011) ont réduit les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins au nom de l'augmentation des exportations et la rentrée de devises étrangères.

- Les quantités de pollutions produites en Tunisie à partir de 1986 sont largement supérieures aux capacités de la nature à se régénérer. On avait cette idée absurde que la mer est immense et serait capable d'absorber toutes nos pollutions et nos eaux usées (la pollution fécale). Notre mer a été dévastée, polluée et vidée de ses ressources.

- Les entreprises publiques ont été ruinées durant la dictature par la corruption où beaucoup de privilégiés se servaient gratuitement
- En 2010 notre système bancaire était déjà en faillite, nos caisses de retraites ont été vidées. La Tunisie a été obligée d'écarter ses jambes à l'impérialisme internationale par la faute de ceux qui nous gouvernaient et leurs proches. Oui c'est avec nos milliards de dette extérieure que l'état tunisien a remboursé après 2011 implicitement une partie des créances irrécouvrables / douteuses du temps de la dictature de notre oligarchie entrepreneuse.

- Après 2011 nous avons eu suffisamment de prêts du FMI afin de redémarrer la Tunisie socio-économique, mais la Tunisie était de nouveau victime de l'incompétence de ses politiciens.

@ Mr. sadok Rouai, comment pourrions nous améliorer la situation socio-économique de la Tunisie d'aujourd'hui, si nous déformons les faits socio-économiques en ignorant plusieurs paramètres à grande influence?

Très Cordialement


Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résidant à l'étranger
juan
Herr Doktor ... toujours dans les nuages maths ... nostalgique de la colonisation .... no way.
a posté le à 14:30
Saint-Germain
mutuelleville
enfidaville ....
sousse
nabeuuuuul, tozeuuuur ...
India a fait rase des déformations british.
désormais on dit:
Bumabai, Chennai ... in leiu of Bombay, Madras ...
Hassine
Pourquoi cette publicité délibéré
a posté le à 10:24
Soit tranquille on sait depuis que vous êtes Mathématicien et résident étranger
Donc inutile de nous le rappeler à chaque fois
Laisse la Tunisie au résidents.
Sans offense Mr Tazarki
Dr. Jamel Tazarki
Forte productivité tout en protégeant l'environnement!
a posté le à 10:01
Introduction: Nous devrions augmenter plutôt notre productivité dans tous les domaines afin de permettre au peuple de manger, de s'habiller et d'habiter à bon prix. Il faut augmenter la productivité et diminuer le prix de revient et celui de vente. Le prix d'un Kg de tomate ne devrait pas dépasser les 60 millimes, celui d'un Kg de patate ne devrait pas dépasser les 50 Millimes, et celui d'une tête de salade verte ne devrait pas dépasser les 30 millimes (etc., etc., etc.)
--> oui, ceci est possible grâce à une forte productivité (même en hors sol).

-Aucun de nos politiciens, aucun de nos profs. de sciences économiques, aucun de nos députés, aucun de nos hommes d'affaires ne s'intéresse à la magie socio-économique d'une forte productivité. En effet, on ne discute que l'augmentation des impôts et comment s'endetter encore et encore:))


- Il n'y a qu'un seul mot magique pour expliquer ce que nous devons faire: productivité!
--> Notre révolution socio-économique devrait être celle de l'explosion de la productivité. J'invite tous les Tunisiens à travailler beaucoup moins, mais intelligemment, toute en produisant beaucoup plus. Oui, travailler moins et intelligemment pour produire beaucoup plus en quantité et en qualité.

Un très grand rendement et une efficience exemplaire sont nécessaires à la lutte que la Tunisie doit mener sur le marché mondial pour faire face à la concurrence internationale et pour abaisser le prix de revient de nos produits. La politique des bas prix de revient joints à la plus ample productivité a depuis longtemps été la politique des Allemands. C'est grâce à cette politique surtout que les Allemands ont pu si largement accroître leurs exportations. Ils ne craignent pas de payer des salaires élevés. Ils abaissent cependant le prix de revient par une productivité devenue beaucoup plus intense avec le temps, par un outillage perfectionné, par une organisation supérieure qui fait intervenir tous les éléments de ce qu'on appelle la rationalisation.

- Nos agriculteurs sont à 90% ignorants et routiniers et ne font qu'un très petit profit (ou même pas). Nous consacrons un espace énorme et un travail considérable dans tous les domaines économiques mais la rentabilité est minimale, de telle façon qu'il n y a pas assez pour tous les tunisiens. Le problème principal est que nous ne ressentons pas la nécessité d'améliorer nos méthodes de production. Il faut que l'on sorte de cette routine. Nos agriculteurs et une grande partie de nos industriels manquent de stimulation et ils restent dans leur ignorance et routine. La perte de rentabilité causée par une faible production porte tout le peuple tunisien. Nous avons baissé les bras et on s'est résigné à suivre les mêmes routes tracées depuis des décennies. Nous restons ainsi aussi pauvres qu'auparavant parce que nos frais de productions absorbent tous. Qu'est-ce qui nous empêche d'aller plus loin ? Qu'est-ce qui nous freine? La grande problématique des tunisiens c'est bien cette difficulté à mener une activité à son terme. Il semble que tout nous fasse envie mais nous ne menons jamais les choses jusqu'à leur optimum (rien n'est réellement fini). Et c'est ici où nous avons besoin de nos académiciens et de leur capacité scientifique et analytique. Nous avons besoin de tous ceux qui ont fait des études universitaires et qui sont doués d'un esprit supérieur. La Tunisie a besoin de diplômés qui s'investissent à fond dans des projets même s'ils n'ont rien à voir avec ce qu'ils ont appris auparavant.
--> Nous devrions augmenter notre productivité dans tous les domaines afin de permettre au peuple de manger, de s'habiller et d'habiter à bon prix. Il faut augmenter la productivité et diminuer le prix de revient et celui de vente.

La concurrence sur les marchés internationaux des industries à forte productivité rend plus pénible le problème des débouchés pour tous ceux qui ont négligé de se munir des mêmes armes, d'adopter une semblable organisation. Il faut qu'en Tunisie on ait une vision de plus en plus nette de ces difficultés et qu'on s'équipe pour donner à notre pays les moyens de résister à la concurrence étrangère.

ça ne fait plus de sens d'exporter nos produits agricoles vers les pays du nord. Les Hollandais produisent 460 tonnes de tomates par hectare alors que la Tunisie ne dépasse pas les 20 tonnes par hectare. Nos exportations agricoles et même industrielles engendrent plus de perte que de gain. Nous consacrons un espace énorme et un travail considérable dans tous les domaines économiques mais la rentabilité est minimale.

Si on m'écoutait, on pourrait faire sortir la Tunisie de l'impasse socio-économique en quelques mois. Et pour commencer, je dis haut et fort:
- Liberté pour Madame Sonya Dahmani, en effet elle n'a fait de mal à personne et elle n'a insulté personne
- Liberté pour Mr. Zammel victime d'une loi électorale qu'il faudrait optimiser.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien résidant à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Une réforme sociale est indispensable en Tunisie!
a posté le à 11:56
Une réforme sociale est indispensable en Tunisie, c'est de savoir comment nous pourrions aider aujourd'hui les classes pauvres à se fournir/produire le minimum de consommation dont elles ont besoin par leur propre travail (sans offre gratuite par l'Etat). C'est cela ce-qu'elles attendaient de la Révolution de Jasmin. Elles n'attendent pas que nous leur donnions tant et tant de billets, elles attendent seulement qu'on leur donne des possibilités de se dégager par elles-même de l'emprise de la faim et de la misère et de pouvoir vivre par leur propre travail, c'est-à-dire de consommer et de produire des produits.
--> j'insiste ici sur le fait que les classes pauvres attendent en particulier qu'on leur donne des possibilités afin de pouvoir (sur-)vivre par leur propre travail, oui par leur propre travail.

Comment répondre aux nouveaux besoins sociaux? Est-ce que nous en avons les moyens financiers? Les politiques sociales pourraient-elles soutenir la nouvelle croissance économique? Quels sont les investissements nécessaires aujourd'hui pour ne pas aider et subventionner dans les années à venir? Comment minimiser les charges sociales? Comment passer des politiques sociales de prise en charge et de distribution gratuite à une politique dont la base est l'investissement social? Il est temps de concevoir autrement les dépenses sociales. Non pas comme une charge qui gêne la croissance économique, mais comme un investissement qui soutient le passage vers une meilleure économie avec moins de chômeurs et de meilleurs salaires.

Les politiques sociales en Tunisie devraient avoir une fonction économique en tant que paramètre de fortunes futures. L'accroissement des richesses produites est la condition la plus évidente de la réduction de la misère matérielle.

Je propose ainsi de motiver et de responsabiliser le Tunisien par la loi (sans les emprisonnements abusifs contre la liberté d'expression de ces derniers temps) afin de le pousser/obliger à faire quelque chose d'utile par lui même, pour lui même, pour tous les Tunisiens et pour le reste du monde tout en lui fournissant des possibilités de réussite --> il faudrait apporter la/les possibilité(s) aux classe pauvres afin de pouvoir sortir par leurs propres moyens de la situation qui leur a été faite en tant que classes qui ont été toujours ignorées et désavantagées.

--> Chaque Tunisien devrait produire ses conditions d'existence. Il doit apprendre à se procurer par lui même ses conditions d'existence. Nous sommes tous des êtres de projets, tourner vers l'avenir en prenant soin (en considération) de ce qui est là afin de l'intégrer dans nos ambitions.

Certes il faudrait donner à ceux qui n'ont rien des possibilités afin de sortir de leur situation de misère, par contre il ne faudrait pas essayer de résoudre leurs problèmes à leur place --> c'est à eux de prendre leurs problèmes socio-économiques en charge, et de les résoudre par eux même. --> c'est ça l'assistance, c'est donner la possibilité à résoudre ses problèmes socio-économiques par soi-même. Exemple: je n'encourage pas à offrir des maisons gratuites à certains pauvres, il faudrait plutôt leur offrir la possibilité de construire leurs habitats par leur propres moyens. Il suffirait de louer les maisons sociales aux pauvres à bon prix pour un temps limité, le temps d'améliorer leur situation socio-économique par eux-même et par leur propre travail --> c'est ce mouvement au sein des habitations sociales qui pourrait résoudre le problème de l'habitat des classes pauvres en Tunisie: celui qui va entre-temps socialement mieux, devrait laisser la place pour ceux qui n'ont rien --> c'est une loop/boucle où les uns sortent et les autres entrent pour un temps limité!

--> Le soucis de soi (le soucis de sa propre existence ) ne devrait pas conduire à ignorer le soucis de l'autre, sans pour autant chercher à résoudre les soucis des autres à leur place --> On ne peut pas se soucier seulement de soi, nous sommes d'abord et essentiellement des êtres de relation que l'on a avec les autres (si cette relation est abîmée, c'est toute la vie sociale qui serait abîmée)

- La Tunisie devrait être un système socio-politique dans lequel le mérite détermine la hiérarchie sociale et professionnelle. --> Chaque Tunisien devrait être responsable de sa vie, de sa nutrition, de ses initiatives, de ses ambitions et l'Etat tunisien devrait garantir en particulier la justice sociale / judiciaire, l'égalité des chances et des possibilités socio-économiques pour tous afin que la méritocratie réussisse.

- Liberté pour Madame Sonya Dahmani, en effet elle n'a fait de mal à personne et elle n'a insulté personne. Elle est victime d'une faute de justice.
- Liberté pour Mr. Zammel victime d'une loi électorale qu'il faudrait optimiser.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien résidant à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Dr. Jamel Tazarki
L'amélioration de la qualité des statistiques macroéconomiques est une première priorité en Tunisie afin d'ajuster "le comment faire"!
a posté le à 14:14
L'amélioration de la qualité des statistiques macroéconomiques est une première priorité en Tunisie afin d'ajuster "le comment faire"
- Je rappelle à nos politiciens que les résultats des politiques dépendent de façon décisive de l'utilisation de statistiques aux stades du processus de l'énonciation qu'il s'agisse de reconnaissance du problème, de la conception ou de l'établissement de prévisions et non pas seulement au niveau du suivi et de l'évaluation.

- Des statistiques solides et transparentes sont la clé d'une prise de décision efficace. Nous sommes victimes en Tunisie des idéologies politiques purement intuitives qui sont en contradiction avec les faits scientifiques.

- Les décideurs en notre pays devraient utiliser des données statistiques exactes, en temps réel et susceptibles de les avertir des problèmes socio-économiques et politiques immédiats ou futurs de notre société. Très peu de politiciens tunisiens utilisent des statistiques afin d'élaborer les programmes sur lesquels les tunisiens seront appelés à se prononcer.

- Il est temps que les Conseils de nos Ministres à la Kasbah adaptent un esprit scientifique. Il faut changer tout d'abord le décors actuel: une longue table, des chaises tout autour, un premier ministre qui parle en monologue dans le vide et des Ministres distraits (inattentifs) ou font semblant de prendre des notes, de toute les façon ils feront (les Ministres) ce qu'ils voudront dans leurs Ministères et lui (le premier Ministre) pourrait dire ce qu'il voudrait en monologue. Je vous propose de voir la photo du récent conseil des ministres sur le lien web suivant: ***
--> Je ne pourrais jamais travailler dans ces conditions!

- Oui, il faut changer le décors des Conseils de nos Ministres à la Kasbah--> plutôt Amphithéâtre, vidéoprojecteurs, système de sonorisation mobile, système de diffusion vidéo mobile, écrans de projection (entre autre pour la projection des données statistiques), lecteurs audio/vidéo, Captation vidéo des réunions, etc.

- oui, il faut dépasser les monologues et passer aux discussions et au Feedback constructif avec un bon fondement statistique macroéconomique, =--> oui beaucoup de statistiques macroéconomiques et un premier ministre qui défie ses ministres avec des questions, avec beaucoup de questions pour qu'ils ne s'endorment pas ou passent à la distraction (inattention).:

- Des statisticiens/mathématiciens doivent être associés au processus d'élaboration des politiques à un stade précoce afin de faire des calculs qui permettraient d'apprécier l'impact d'une nouvelle mesure. Il est temps de mettre en place en Tunisie une culture privilégiant la prise de décision fondée sur l'observation des faits statistiques --> il est complètement absurde d'investir des milliards de dinars pour l'extraction du phosphate, si il n'y a plus assez de phosphates dans nos mines --> d'où la nécessité d'une sérieuse étude au préalable.

- L'absence de statistiques macroéconomiques à jour, exactes et cohérentes constitue un sérieux obstacle pour la mise en oeuvre d'une stratégie de développement en Tunisie. L'amélioration de la qualité des statistiques macroéconomiques doit être une première priorité en Tunisie.

- Nous avons le droit et nous souhaitons dans une démocratie de savoir comment, pourquoi et sur quelle base statistique sont prises les décisions qui affectent notre vie.


- Liberté pour Madame Sonya Dahmani, en effet elle n'a fait de mal à personne et elle n'a insulté personne. Elle est victime d'une faute de justice.
- Liberté pour Mr. Zammel victime d'une loi électorale qu'il faudrait optimiser.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien résidant à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
AHE
Merci
a posté le à 08:18
Toujours des analyses pertinentes. Merci
Un 2ème lecteur
La grande muette
a posté le 24-10-2024 à 09:29
La crise financière mondiale de 2008 a ouvert le bal de la tendance baissière de la croissance économique en Tunisie.
Depuis, la Tunisie ne s'est jamais vraiment remise !
Après et comme mentionné dans l'article sont venus successivement des catastrophes humaines et naturelles tels les troubles sociaux de 2011, une gestion catastrophique des ressources de l'état, une instabilité politique, sociale et sécuritaire et pour achever le tout une des pires crises sanitaires que l'humanité ait connues, la crise covid avec ses conséquences désastreuses sur l'ouverture du pays et le tourisme et enfin l'avènement d'un régime non démocratique avec à sa tête un ovni politique aux idées dangereuses et qui ne peut qu'insiter davantage tout être doté d'un minimum de neurones fonctionnelles à bouder le destination Tunisie !
Fafa
Sans compétitivité point de salut.
a posté le 24-10-2024 à 07:57
L'absence de résilience apres les chocs que vous avez mentionné démontre que c'est la compétitivité qui est à l'origine du décrochage.
La perte de compétitivité à été en partie compensée par une dégradation du change jusqu'en 2018.

Depuis le choix de la préférence pour la consommation au détriment de la production est quasi absolu. Les PME meurent jour après jours dans l'indifférence générale concurrencée par la production turque , chinoise et depuis quelques temps africaine.

Pour retrouver de la compétitivité, tout le monde sait ce qu'il faut faire, mais personne n'en a le courage. Il n'y a que la planche à billets, la dégradation du change et l'hyperinflation qui pourront redonner vie à la production locale.
Il est nécessaire de le faire vite . Car le prochain choc qui viendra sûrement de Chine (crise de l'immobilier chinois , attaque de Taïwan ..) sera dévastateur pour les pays qui attendent meilleures fortune , les bras croisés.
DHEJ
Les PME?
a posté le à 09:41
Ceux qui y excercent sont des producteurs ou des consommateurs?
Fafa
Des consommateurs
a posté le à 11:12
dont les exigences de prix importés contenus via un dinar sur évalué va faire d'eux des futurs chômeurs.
DHEJ
Le patron de FORD USA
a posté le à 12:04
A licencié les ouvriers de l'usine qui conduisaient des voitures japonaise.


Est-ce pour déduire que le problème est LE TUNISIEN
Fafa
Oui le tunisien
a posté le à 14:20
Il veut une monnaie forte qui lui donne du pouvoir d'achat en produits importés.
Mais la monnaie est à un niveau très élevée par rapport à sa productivité et de la quantité de travail fournie. Le made in Tunisia n'est plus compétitif, ni à l'extérieur ni à l'intérieur dans un nombre de plus en plus important de secteurs...
Les usines ferment.
le financier
votre analyse est majoritairement fausse
a posté le 23-10-2024 à 21:54
Aussi bien votre derniere analyse est totalement juste , aussi bien celle la est majoritairement fausse .
Vous ainsi que bouaziz et Sallem faites la meme erreur sans doute lié a votre age et une formation evonomique ancienne.

Vous comparez la Tunisie a une 4cv qui avance avec un taux de croissance faible mais quand vous avez une inflation superieur a la croissance et ceci sur 10 ans , le pays detruit de la valeur .
Si en plus ce pays s endette cela est encore pire .
La tunisie a vecu sur une croissance leveragé c est a dire avec effet de levier et ce levier c etais la dette .
Il suffit de faire un graph de la croissance et de la dette tunisienne et elles sont globalement correlé beta proche de 1 .

Par consequent il n y a jamais eu de veritable croissance depuis la chute de ben ali , il suffit de voir la balance commerciale .

D ailleurs la seule chose juste que vous dites est qu il n y aura pas de croissance sans baisse du budget cela est tout a fait juste puisque le prix nobel d economie Milton friedman n a cessé de dire que c est un budget d efficitaire et une masse de fonctionnaire trop elevé qui cree l inflation et la destruction d un etat .

De toute maniere il n y a aucune chance de redresser quoi que ce soit parceque la croissance est basé sur la confiance des stakeholders et des citoyens et le consentement a l impot .

Ce gouvernement et ce president a perdu la confiance du peuple et le consentement de l impot sera sans aucun doute refusé par le peuple au vue des dernieres hausses qui n est que spoliation des seules qui ont les moyens d investir . Il n y a aucune lois pro business pour des entreprises moyennes . Seul des kolkhoz pour la classe pauvre a été voté , ce genre d entreprise ne creer aucune valeur ajouté .
Un president patriote qui veut faire passer la tunisie avant sa carrière aurait démissionné si c est pour sauvé le pays , KS helas n a pas conscience du fonctionnement d une economie , il comprendra cela seulement quand tous les actifs seront a zero et le peuple dans la rue
Chelbi
Analyse pour les quelques lucides qui restent
a posté le 23-10-2024 à 21:35
Me Rouai, nous savons tous ce qu'il faut faire pour rendre de notre économie et notre pays en général des fleurons à envier.

Tant que la masse est toujours séduite par des charlatans qui la manipulent pour s'accaparer du pouvoir et rien que le pouvoir, rien ne changera vers le bon. Pire encore, le pays coule chaque et la masse applaudit.