L’ancien député nahdhaoui Maher Medhioub a déposé, mercredi 2 avril 2025, une plainte officielle auprès de la Commission des droits de l’Homme des parlementaires et du Conseil directeur de l’Union interparlementaire, dénonçant les persécutions subies par plusieurs personnalités politiques tunisiennes.

Dans sa plainte, M. Medhioub évoque notamment le cas de Rached Ghannouchi, président du Parlement tunisien pour la période législative 2019-2024. Il affirme que Rached Ghannouchi, âgé de 84 ans, a été condamné à un total de 25 ans de prison, tandis que les membres de sa famille ont été condamnés à 116 ans au total, dans le cadre de poursuites qu'il qualifie de « malveillantes ».

Maher Medhioub mentionne également Seif Eddine Makhlouf, leader de la Coalition Al Karama, qui subit des poursuites judiciaires civiles et militaires depuis le 25 juillet 2021. Selon la plainte, il est privé de son droit d'exercer la profession d'avocat et de son droit de voyager librement.

La plainte aborde, aussi, le cas de Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, détenue depuis le 3 octobre 2023. Maher Medhioub cite une décision du Rapporteur spécial de l’ONU sur la détention arbitraire du 13 novembre 2024, qui a considéré son arrestation comme arbitraire et en dehors des cadres légaux.

Maher Medhioub appelle la communauté internationale à exercer une pression accrue sur le président de la République pour la libération immédiate de ces personnalités politiques et la cessation de toutes les poursuites qu’il juge injustifiées.

S.H