
Par Aziz Majoul
“La politique, ce n’est qu’une certaine façon d’agiter le peuple avant de s’en servir”, disait l’homme politique français Talleyrand. Dans notre pays, la politique, ce n’est qu’une certaine façon d’agiter la jeunesse avant de s’en servir. L’agiter, car ses bras et ses jambes, parfois sa vie, sont très souvent utile à ceux qui gèrent les événements depuis les coulisses.
La jeunesse, pourtant à l’avant-garde de tout changement, ne semble toujours pas se rendre compte de sa force. Elle est en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, car, quelle est la moyenne d’âge de nos soldats? L’institution militaire, institution la plus respectée de notre pays, est également la plus jeune. Les jeunes sont également en première ligne face au chômage, à la dégradation des services publics, aux tentatives de lavage de cerveaux et à l’idéologie, à l’émigration clandestine, à la drogue etc. Mais la jeunesse résiste, elle apporte davantage à notre pays qu’elle ne lui coûte, par son implication dans la vie associative, dans les forces armées et de sécurité, par ses initiatives dans le secteur privé, car elle a compris que le secteur public lui est durablement fermé. Mais notre jeunesse a un défaut: elle ne termine pas ce qu’elle commence, et se laisse trop facilement diviser. Ce que la jeunesse tunisienne commence, d’autres le terminent, et la jeunesse termine spectatrice de ce qu’elle initie, trop sujette et sensibles aux stratégies de diversion.
Aujourd’hui, des jeunes manifestent, et des jeunes maintiennent l’ordre. Aujourd’hui, des jeunes les appuient, d’autres jeunes les invectivent. Nous partageons le même pays, nous souhaitons tellement être l’avenir que nous oublions que nous sommes le présent.
Mais contrairement à ce qui s’est passé il y a 7 ans, les événements de ce mois peuvent être l’opportunité d’un déclic majeur au sein de la jeunesse tunisienne, pour qu’elle termine, cette fois-ci, ce qu’elle a commencé, qu’elle évite les pièges de la division, de l’idéologie, de la désespérance, de la destruction, qu’elle se réunisse, au service d’un état d’esprit fondateur et constructif, pour épouser une cause à laquelle chaque jeune doit se rendre indispensable: la transition générationnelle, et la proposition de solutions Jeunes pour un pays qui a de l’avenir.
Commentaires (5)
Commenter@redaction BN et nizar Bahloul
Erreur a corriger.....Sorry
Naturellement il sagit des presidentielles de 2014.....Sorry
Aziz Majoul exprime clairement la pensee de la majorite ecrasante de la jeunesse Tunisienne
Malheureusement ces vieillards ultras con servateurs leurs donnent le plus mauvais des exemples de la facon comment gerer un Etat,et font tout pour leur dresser des barrages afin de compromettre leur evolution et leur ascension.Je cite vos propos"Mais contrairement à ce qui s'est passé il y a 7 ans, les événements de ce mois peuvent être l'opportunité d'un déclic majeur au sein de la jeunesse tunisienne, pour qu'elle termine, cette fois-ci, ce qu'elle a commencé, qu'elle évite les pièges de la division, de l'idéologie, de la désespérance, de la destruction, qu'elle se réunisse, au service d'un état d'esprit fondateur et constructif, pour épouser une cause à laquelle chaque jeune doit se rendre indispensable: la transition générationnelle, et la proposition de solutions Jeunes pour un pays qui a de l'avenir." J ajouterais que notre pays dont la moyenne d age d apres les recensements de 2014 est de 32 ans soit encore gouverne par 3 vieillards du debut du siecle dernier:Caied Essebsi 92 ans ,le plus vieux president en exercice de la planete terre,Mohammed Ennaceur,83 ans president de parlement le plus age du monde et Ghannouchi 76 ans,soit a eux trois 251 ans.
Voila ou reside l erreur fatale,des hommes d hier dirigent la Tunisie d aujourd hui et de demain,sachant et scientifiquement prouve qu avec l age le quotient intellectuel (QI)subit une diminution drastique de ses capacites.
Michel Duyme.directeur de recherche au CNRS dans le departement des sciences de la vie nous a eclaires sur les limites du QI pour les personnes agees,le quotient intellectuel etant une mesure de l intelligence logique,s il diminue l intelligence diminue immanquablement.Notre pays a un besoin urgent de rajeunir sa classe politique.
En 2011,nous avons opte pour le plus mauvais des choix,suite a une manipulation de l opinion par des discours mielleux de BCE et sa cour d admirateurs dont seul le profit et les privileges interressent,ils nous ont agites le spectre des islamistes d Ennahdha,pour en fin partager le pouvoir avec eux.Ces tactiques et manoeuvres mensongeres continuent a ce jour a alimenter leurs discours totalement en decalage de la realite que vivent les citoyens Tunisiens.Un chef de Gouvernement Youssef Chahed n a meme pas honte de declarer publiquement
je cite:"Si le president Beji Caied Essebsi (92 ans)se representera aux presidentielles en 2019,je le soutiendrai".Voila un homme qui "pense aux futures generations" en faisant le choix d un presque centenaire.Ceratains evoqueront l experience,je repond que l experience est une exigence pour les chefs militaires,mais au 21 eme siecle un president s entoure de la creme des experts du pays chacun dans son domaine
BCE a cree un parti,s est entoure de fideles pour servir ses desseins et non pour servir la Tunisie.Publiez SVP