
L'expert-comptable et président d'honneur de l'Ordre des experts-comptables, Nabil Abdellatif a considéré que la Loi de finances relative à l’année 2022 (LF 2022) ne répondait pas aux attentes des Tunisiens en raison de la situation du pays. « Il s’agit d’une loi de fonctionnement », a-t-il déclaré.
Invité le 29 décembre 2021, par Myriam Belkadhi sur les ondes de la radio Shems FM, Nabil Abdellatif a souligné l’absence de mesures hors normes dans la LF 2022 visait à faciliter les prochaines négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI). « Le président de la République a évoqué la question de la politique d’austérité. La LF 2022 n’a pas a inclu cela. Il y a une hausse des dépenses », a-t-il ajouté.
Nabil Abdellatif a considéré que le texte ne représentait pas une loi de finances annuelle mais trimestrielle. « La LF 2022 sera appliquée jusqu’à la conclusion d’un accord avec le FM afin de ne pas provoquer la colère ou l’inquiétude des citoyens. Il s’agit d’une approche rationnelle », a-t-il poursuivi.
L’expert-comptable a estimé que la LF 2022 ne comportait pas beaucoup de maladresses. « Cette loi est aux limites du possible… La loi de finances n’est pas la base de l’économie. Il s’agit du métronome des actions envisagées par l’Etat », a-t-il dit.
Nabil Abdellatif a souligné l’importance de la conclusion d’un accord avec le FMI. Ceci encouragera les pays étrangers à conclure des accords bilatéraux. « Il y a un retour à la réalité. Nous devons trouver une solution avec le FMI… La conclusion du premier accord avec le FMI en 2013 a porté préjudice à la création de la richesse et au PIB », a-t-il déploré.
S.G

