
Le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie (Onat), Hatem Mziou, a annoncé, mercredi 4 janvier 2023 dans une déclaration à Business News, qu’une invitation avait été adressée à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat pour se joindre à l’initiative lancée par l’organisation en coordination avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH).
L’Onat, la LTDH et l’UGTT lancent une initiative pour sortir la Tunisie de la crise. Celle-ci pourrait prendre la forme d’un dialogue et aboutir une feuille de route qui sera ensuite présentée à l’opinion publique.
Notant que l’Utica n’a pas encore répondu aux sollicitations du trio, le bâtonnier a souligné que cette initiative restait ouverte aux organisations nationales et composantes de la société civile qui souhaitent en faire partie.
Revenant sur la Loi de finance 2023, il a signalé que les avocats n’hésiteraient pas à faire pression et envisageraient l’escalade. Une journée de colère sera, d’ailleurs, organisée jeudi. Les avocats seront en sit-in de protestation entre 9 et 11 heures du matin devant le palais de justice et les tribunaux régionaux.
Hatem Mziou a avancé que la Loi de finances 2023 n’était que la continuité des politiques des gouvernements précédents assurant que l’Onat n’a pas participé à l’élaboration de cette loi. « On nous a présentés une ébauche. Le projet final ne nous a jamais été communiqué », a-t-il déclaré estimant la LF 2023 « sans vision ».
Il a ajouté que la journée de colère prévue demain serait un message à l’adresse du gouvernement de Najla Bouden et un signe de protestation contre son échec. « L’année 2023 sera difficile à tous les niveaux. On ne peut pas rester les bras croisés », a-t-il cinglé.

