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Mourakiboun considère que le processus électoral est très faible même si les chiffres sont réels
30/01/2023 | 11:44
3 min
Mourakiboun considère que le processus électoral est très faible même si les chiffres sont réels

 

Sayfeddine Abidi, membre de l’ONG Mourakiboun spécialisée dans l'observation des élections, était l’invité, ce matin du lundi 30 janvier 2023, de Borhen Bssais, sur IFM.

 

Sayfeddine Abidi a affirmé que Mourakiboun estime le taux de participation au second tour des législatives à 11,34%, précisant que si cela donne de la crédibilité aux résultats annoncés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), il n’en demeure pas moins que c’est tout le processus qui est à reconsidérer.

« Nos estimations donnent une crédibilité aux résultats, mais il n’empêche que le processus est faible et les résultats, qui sont certes réels, en attestent. Nous avons assisté à des élections sans campagnes, à de faibles campagnes basées sur des promesses électorales qui ne concernent que les régions, à se demander si on se présente pour des législatives ou des municipales. Ce sont les élections les plus faibles qu’on ait connu et à tous les niveaux » a déclaré Sayfeddine Abidi, ajoutant que Mourakiboun ne considère pas ces élections comme « transparentes » car les réseaux d’observation et les journalistes ont été empêchés d’accéder aux chiffres comme il est d’usage de faire durant des élections. « On ne considère pas ces élections comme transparentes, surtout avec ce qu’on a vu de la part de l’Isie dans le traitement des réseaux d’observation et les journalistes le jour des élections ».

 

 

Le président de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (Atide), Bassem Maatar, a expliqué, de son côté, que le faible taux de participation par plusieurs facteurs. Au-delà de la période de préparation aux élections jugée courte et insuffisante pour garantir un scrutin conforme aux normes sur le plan de la préparation logistique, technique et psychologique, le flou qui a marqué le déroulement de l’opération et le manque de sensibilisation, ont fortement contribué au résultat.  

 

Selon le président de Atide, le référendum de juillet 2022 était, aussi, en grande partie responsable de l’ambiguïté autour de ce scrutin. Il a expliqué que les changements qu’a apporté la nouvelle constitution en termes de régime politique, des prérogatives du prochain parlement en plus du mode de scrutin lui-même, avaient embrouillé davantage la situation.  

Bassem Maatar a signalé, également, que le faible taux de participation était très révélateur. A son sens, les électeurs ont délivré un message. « Le taux de participation ne peut pas être uniquement imputé au flou et au manque d’intérêt à la chose publique », a-t-il affirmé évoquant la faible participation des jeunes alors qu’ils représentent le plus important bloc électoral. 

Il a dénoncé, par ailleurs, un manque d’accès à l’information rappelant le litige entre l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica). Un conflit autour des prérogatives a éclaté entre les deux instances avant le démarrage de la campagne électorale du premier tour des législatives anticipées chamboulant les modalités de couverture médiatique des élections.  

 

M.B.Z

 

 

 

 

 

30/01/2023 | 11:44
3 min
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Commentaires
Abel Chater
Bouasker de l'ISIE-25, les menace et les pousse à la trouille par ses intimidations à des années de lumière de toutes les jurisprudences de cette planète terre, ne pouvant en aucun cas émaner ni être prononcées par un vrai juriste.
a posté le 30-01-2023 à 13:51
Monsieur Bouasker oublie que les élections municipales, législatives et présidentielles, n'appartiennent qu'au peuple tunisien et qu'à son opinion publique. Elles n'appartiennent ni à sa propriété familiale, ni à la propriété d'un autre que le peuple tunisien.
Bouasker intimide ses opposants par les tribunaux, s'ils ne présentaient pas des preuves à leurs accusations contre lui et contre son ISIE-25. Il parle comme s'il laissait les observateurs lui regarder à travers ses épaules. Déjà hier 29 janvier courant, l'association Mourakiboun, lui a dénoncé ses propres «entraves à l'accès aux informations» pour les élections. Bouasker ne leur permet même pas de jeter un coup d'oeil sur le nombre des votants, de par la majorité des circonscriptions électorales. Comment donc pouvoir ramasser des preuves, lorsque l'ISIE-25 ne coopère pas avec les observateurs ni qu'elle ne leur permette de jeter même des regards prompts, de peu de durée et sans déranger le déroulement des élections?
C'est comme si les propriétaires de Coca Cola, qui gardent les ingrédients secrets dans un coffre-fort à Atlanta sous l'appellation '7X', nous accusaient de diffamation, lorsqu'on les accuse de tricheries dans les boissons qu'ils nous vendent en Tunisie.
Allons, allons et encore mille fois allons, Monsieur Bouasker. Prépare-toi à ton jugement après la restitution de la légalité constitutionnelle de 2014, au lieu de menacer et d'intimider toute la population tunisienne.
Allah yostir Tounes.