La présidente de l’Union des magistrats administratifs, Refka Mbarki, est intervenue lundi 27 juin 2022, sur le plateau de la chaîne Attessia assurant que le président de la République n’avait pas réagi à la demande de négociation concernant la décision de révocation des magistrats.
« D’abord, je voudrais préciser que la suspension du travail dans les tribunaux intervient à la suite de la décision de la révocation abusive des 57 magistrats. Face à la gravité de cette décision, nous ne sommes plus en mesure de travailler convenablement et il n’existe pas une réaction qui puisse être à la hauteur de la gravité de cette décision. Cette mesure constitue une violation du procès équitable et empiète sur les prérogatives du conseil supérieur provisoire de la magistrature. Cependant, ce conseil n’avait pas réagi à cette décision abusive et ses membres feraient mieux de démissionner », assure la magistrate.
Revenant sur le bras de fer avec le ministère de la Justice, Refka Mbarki assure que le droit à la grève est un droit constitutionnel que le ministère voudrait annuler. Elle ajoute que les magistrats avaient demandé une audience avec le président de la République qui est restée sans suite. « Le pouvoir exécutif assume la responsabilité de la suspension du travail dans les tribunaux. Les magistrats refusent de travailler sous pression de la révocation et de mettre en péril le droit à un procès équitable ».
S.H
Tous les magistrats qui se disent intègres devraient soutenir ce début de nettoyage , mais on constate que la majorité d'entre eux sont pour le statuquo . On se demande pourquoi ? !!!
Les institutions restent.
La Tunisie est un exemple pour le monde arabe, si l'on en croit nos savants en tout, puisqu'ils ne voient ce monde que sous le prisme de leur réductionnisme, préjugés éculés sources de leur aveuglement ignorant.
Choyée par l'Occident du temps de Bourguiba qui ne manquait pas de puiser dans son tropisme occidental donnant de ce petit pays une image bien plus flatteuse qu'il n'eût méritée.
Avec Ben Ali, le réalisme pouvait l'emporter sur la séduction, et l'on continua de nourrir cette proximité assise sur les mêmes intérêts de toujours....
Avec les islamistes, on aurait pu croire que nos maîtres du monde chausseraient d'autres lunettes, et ramenant les choses à ce qu'elles sont, ne pas sacrifier les principes, appelés valeurs dans le jargon ou volapuk intégré, et marquer une distance raisonnable avec des gens promoteurs d'une vision du monde, idéologie en tous points en rupture avec celles par eux promues.
Pas le moins du monde, à priori, et vérification faite aussi des années après l'installation dans le pays du jasmin (installation voulant dire que cela n'avait rien de fortuit) d'une mouvance qui a cultivé des plantes vénéneuses épandant les terres de ce pays d'un fumier mortel.
On continue comme avec les régimes précédents, donnant une prime à ceux qui tiennent la place.
Si l'on ne s'attarde pas sur les causes internes, c'est parce que nous pensons que ce sont choses connues, le citoyen ordinaire les a vécues, les vit encore, et les plus futés croient bien les connaître.....
Ainsi, les juges sont défendus, les avocats soutenus, et les politiciens regardés avec les yeux de Chimene au nom des fameux principes.
C'est du moins la part manifeste du constat.
En vérité, la stabilité apparente d'un pays voisin de la récalcitrante Algérie, et de cette Lybie mise à feu et à sang par les mêmes, puisqu'on avait décidé que son leader était par trop imprévisible, valait mieux que tout.
Personne ne s'est avisé, chez nos doctes démocrates, que la justice, les institutions en général, et la vie du citoyen étaient sacrifiés.
Tout ce détour, pour donner à voir qu'au fond le sort de ce pays est dépendant, les enjeux dans quoi il est pris le dépassent, parce qu'on a décidé de privilégier le cheval dur lequel on a misé et qu'on va lui ménager toutes les chances de rester dabs la course, à défaut de la gagner pour toujours.
Nos islamistes jouissent de traitements qu'aucun leader, opposant, résistant politique n'a pu obtenir.
C'est, en partie, cela le secret des réactions venues d'ailleurs.
Celle du Club de Madrid étant l'émanation d'un aréopage qui a du savoir sur les affaires du monde.
Mais, Venise, Washington, et d'autres si soucieux de "notre démocratie", n'en ont cure en vérité.
Les locaux qui les sollicitent, reprennent leurs slogans, ou nous content le récit de leurs "malheurs" me paraissent boire aux mêlés sources et regarder dans la même direction que leurs parrains.
Jbali libéré.
Bhiri l'ayant été avant lui.
Le feuilleton occupera la saison.
Le peuple tunisien est bien seul à goûter le spectacle.
Les Grecs anciens avaient coutume de croire qu'ils avaient toujours été là. Athènes la terre dont ils sont le produit, d'où une sorte de construction qui a produit le lien fort entre terre et sang et qui enfanta ce grand partage entre Grecs et Barbares.
On peut sans fircer le trait, dire que nous vivons encore dans ce schéma, puisque certains trouvent naturel de vivre en démocratie et soutiennent ailleurs, dans le monde barbare, les pires ennemis d'icelle.
Parce que j'ai beau chercher, je ne trouve rien de nature à me convaincre d'une quelconque proximité de vues, de vision, entre les islamistes et leurs nombreux amis civilisés, très démocrates d'Occident.
Quant à leurs suiveurs locaux, je subodore l'amour du pouvoir, le lucre et ses divers avantages, de quoi susciter des proximités, unir et souder contre celui qui en est supposé jouir.
Ou on applique la loi de façon équitable où on ferme boutique. Pas de demi mesure en droit.