C'est plutôt l'entité syndicaliste composé d'une bande de malfrats blochévique qui la ronge depuis plus de 8 ans qui en est complice ...
Déguerpillez cette s.... d'entité syndicaliste du pays et vous verrez comme le pays rentrera en ordre
Frappés par le sceau de l’interdiction, traqués par les services de la douane, se voyant ôter tout espoir de travailler dans la légalité, des centaines de commerçants de la cigarette électronique se trouvent dans une situation délicate, voire de précarité pour certains.
Alors que le marché devenait florissant, voilà que tombe la sentence : c’est à la RNTA, et à elle seule, que revient le monopole du marché de la vape. Depuis la décision annoncée en 2014, le blocage est total. L’Etat n’est pas prêt à proposer des solutions. Certains commerçants sont acculés à entrer dans les circuits de la contrebande, d’autres à écumer les couloirs des administrations pour arracher, en vain, la sacrosainte dérogation.
Karim fait partie de cette frange de Tunisiens qui ne lâchent pas prise face à l’adversité que représente une bureaucratie sclérosée. Avec son associé, il a lancé sa société dans les règles de l’art : passage par l’APII, un statut de vente de cigarettes électroniques et d’e-liquide en gros et en détails, obtention de la patente, du registre de commerce et du code en douane.
Ayant en main toute la paperasse nécessaire pour travailler dans la légalité, il lance sa commande auprès de son fournisseur en France. En contactant le ministère du Commerce pour faire transiter la marchandise, le fournisseur se heurte à un obstacle de taille. C’est qu’il faudrait une dérogation spéciale pour faire sortir la marchandise de la Douane. Sauf que cette dérogation spéciale n’est pas délivrée par le département du Commerce mais par celui des Finances, à travers la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) puisque détenant le monopole.
Karim n’est pas découragé pour autant, il tient à suivre la procédure légale. Il dépose sa demande en bonne et due forme afin que la direction de la RNTA lui accorde la dérogation spéciale. Depuis le 31 mai 2018, il attend. Ce n’est plus à un obstacle qu’il se heurte, mais à un mur infranchissable. Commencent alors de longs mois de galères dans les méandres des administrations tunisiennes, où ce jeune entrepreneur se retrouve carrément trimballé d’un service à un autre, d’un responsable à un plus haut responsable. Rien n’y fit c’est le blocage. A force de « visites » répétitives aux différentes administrations, pour obtenir gain de cause, on noue des liens avec les ouvriers, agents de réception, secrétaires, assistantes de directions et cadres. On apprend les astuces pour déjouer les arcanes de la bureaucratie. On s’échine à faire parvenir sa voix, son dossier, ses réclamations. Tout cela en vain.
« J’ai une société on ne peut plus légale. Je tiens à payer mes taxes et donc à renflouer les caisses de l’Etat. Je refuse d’opérer dans l’illégalité. Chaque responsable que je rencontre, me répète la même chose : tu auras ta réponse la semaine prochaine. Les semaines sont passées et toujours rien ! Je suis finalement parvenu à avoir plusieurs entretiens avec le DG de la RNTA, il botte en touche à chaque fois en promettant d’éventuelles solutions qui tardent à se réaliser. Entre temps, je reste dans l’expectative ».
Notre interlocuteur a choisi de ne pas ouvrir sa boutique tant qu’il n’a pas les autorisations légales. Mais plusieurs commerçants commencent à rouvrir ou à vendre via des pages sur les réseaux sociaux. Trempant dans la contrebande, ils inondent le marché de produits acheminés de pays voisins qui ne sont soumis à aucune norme sanitaire. Certains se sont même associés à des industriels de produits ménagers, reconvertis en producteurs d’e-liquide, pour écouler une marchandise qui pourrait s’avérer dangereuse.
Hormis les quelques descentes spectaculaires pour saisir la marchandise, les autorités ferment les yeux et laissent faire. Alors que l’Etat a tout intérêt à libéraliser le marché engrangeant de fait de nouvelles taxes, il encourage le marché parallèle et ne fait qu’aggraver le phénomène de la contrebande.
Pour faire taire les revendications des commerçants, des responsables de la RNTA ont assuré que le dossier est en train d’être examiné, qu’un cahier de charges spécial réglementera l’activité (alors qu’une dérogation spéciale aurait suffi) et que celle-ci sera désormais du ressort du ministère du Commerce. Toutefois, le département du Commerce ignore tout de cette histoire. De hauts responsables nous affirment que seul le ministère des Finances est habilité à gérer le dossier puisque tout tourne autour du monopole de la RNTA. Du côté du département des Finances, on assure qu’une commission mixte s’est formée depuis un moment déjà pour se pencher sur l’affaire, mais rien de concret n’en est encore sorti ! Karim et ses semblables se retrouvent coincés dans un cercle vicieux condamnés à attendre que la bureaucratie se décide enfin à se décarcasser.
En accordant le monopole à la RNTA, l’Etat a supprimé des emplois pour les commerçants, fournisseurs, vendeurs qui souhaitent évoluer légalement dans cette activité. Un monopole qui dissuade l’entreprenariat, qui tue la concurrence sans laquelle il n’y aurait ni progrès, ni innovation et où le consommateur ne trouve pas son compte. Pourquoi donc dynamiser le marché par une saine concurrence ? Il vaut mieux stagner, s’arc-bouter contre une longue tradition monopolistique n’est-ce pas ? Le monopole accordé à la RNTA est d’autant plus absurde que la régie est incapable de satisfaire les besoins des clients.
Les connaisseurs le répètent sans cesse, le marché de la cigarette électronique est en perpétuelle évolution « et de par ses procédures de gestion, freinée par une lourde bureaucratie, la Régie nationale est inapte à suivre ces changements. On ne peut pas aujourd’hui espérer vendre un modèle désuet alors que les cigarettes électroniques sont passées aux nouvelles générations », confiait un commerçant à Business News dans un précédent article.
D’ailleurs, la RNTA avait commandé un important stock d’e-liquide qu’elle a eu du mal à écouler. La régie aurait encore ce stock sur les bras, étant tombé en désuétude et ne disposant pas de points de vente capables de répondre aux besoins de la communauté des vapoteurs.
Puisque la demande existe réellement, que plusieurs commerçants n’attendent qu’une autorisation pour mener leurs activités en toute légalité ; puisque visiblement la RNTA est incapable de suivre le rythme de l’évolution du marché l’ouvrant de fait à la contrebande, ce monopole sur la cigarette électronique et ses dérivés en devient caduc. Des solutions, il peut y en avoir sous plusieurs formules où l’Etat, le commerçant et le client en sortiraient forcément gagnants.
Ikhlas Latif
Frappés par le sceau de l’interdiction, traqués par les services de la douane, se voyant ôter tout espoir de travailler dans la légalité, des centaines de commerçants de la cigarette électronique se trouvent dans une situation délicate, voire de précarité pour certains.
Alors que le marché devenait florissant, voilà que tombe la sentence : c’est à la RNTA, et à elle seule, que revient le monopole du marché de la vape. Depuis la décision annoncée en 2014, le blocage est total. L’Etat n’est pas prêt à proposer des solutions. Certains commerçants sont acculés à entrer dans les circuits de la contrebande, d’autres à écumer les couloirs des administrations pour arracher, en vain, la sacrosainte dérogation.
Karim fait partie de cette frange de Tunisiens qui ne lâchent pas prise face à l’adversité que représente une bureaucratie sclérosée. Avec son associé, il a lancé sa société dans les règles de l’art : passage par l’APII, un statut de vente de cigarettes électroniques et d’e-liquide en gros et en détails, obtention de la patente, du registre de commerce et du code en douane.
Ayant en main toute la paperasse nécessaire pour travailler dans la légalité, il lance sa commande auprès de son fournisseur en France. En contactant le ministère du Commerce pour faire transiter la marchandise, le fournisseur se heurte à un obstacle de taille. C’est qu’il faudrait une dérogation spéciale pour faire sortir la marchandise de la Douane. Sauf que cette dérogation spéciale n’est pas délivrée par le département du Commerce mais par celui des Finances, à travers la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) puisque détenant le monopole.
Karim n’est pas découragé pour autant, il tient à suivre la procédure légale. Il dépose sa demande en bonne et due forme afin que la direction de la RNTA lui accorde la dérogation spéciale. Depuis le 31 mai 2018, il attend. Ce n’est plus à un obstacle qu’il se heurte, mais à un mur infranchissable. Commencent alors de longs mois de galères dans les méandres des administrations tunisiennes, où ce jeune entrepreneur se retrouve carrément trimballé d’un service à un autre, d’un responsable à un plus haut responsable. Rien n’y fit c’est le blocage. A force de « visites » répétitives aux différentes administrations, pour obtenir gain de cause, on noue des liens avec les ouvriers, agents de réception, secrétaires, assistantes de directions et cadres. On apprend les astuces pour déjouer les arcanes de la bureaucratie. On s’échine à faire parvenir sa voix, son dossier, ses réclamations. Tout cela en vain.
« J’ai une société on ne peut plus légale. Je tiens à payer mes taxes et donc à renflouer les caisses de l’Etat. Je refuse d’opérer dans l’illégalité. Chaque responsable que je rencontre, me répète la même chose : tu auras ta réponse la semaine prochaine. Les semaines sont passées et toujours rien ! Je suis finalement parvenu à avoir plusieurs entretiens avec le DG de la RNTA, il botte en touche à chaque fois en promettant d’éventuelles solutions qui tardent à se réaliser. Entre temps, je reste dans l’expectative ».
Notre interlocuteur a choisi de ne pas ouvrir sa boutique tant qu’il n’a pas les autorisations légales. Mais plusieurs commerçants commencent à rouvrir ou à vendre via des pages sur les réseaux sociaux. Trempant dans la contrebande, ils inondent le marché de produits acheminés de pays voisins qui ne sont soumis à aucune norme sanitaire. Certains se sont même associés à des industriels de produits ménagers, reconvertis en producteurs d’e-liquide, pour écouler une marchandise qui pourrait s’avérer dangereuse.
Hormis les quelques descentes spectaculaires pour saisir la marchandise, les autorités ferment les yeux et laissent faire. Alors que l’Etat a tout intérêt à libéraliser le marché engrangeant de fait de nouvelles taxes, il encourage le marché parallèle et ne fait qu’aggraver le phénomène de la contrebande.
Pour faire taire les revendications des commerçants, des responsables de la RNTA ont assuré que le dossier est en train d’être examiné, qu’un cahier de charges spécial réglementera l’activité (alors qu’une dérogation spéciale aurait suffi) et que celle-ci sera désormais du ressort du ministère du Commerce. Toutefois, le département du Commerce ignore tout de cette histoire. De hauts responsables nous affirment que seul le ministère des Finances est habilité à gérer le dossier puisque tout tourne autour du monopole de la RNTA. Du côté du département des Finances, on assure qu’une commission mixte s’est formée depuis un moment déjà pour se pencher sur l’affaire, mais rien de concret n’en est encore sorti ! Karim et ses semblables se retrouvent coincés dans un cercle vicieux condamnés à attendre que la bureaucratie se décide enfin à se décarcasser.
En accordant le monopole à la RNTA, l’Etat a supprimé des emplois pour les commerçants, fournisseurs, vendeurs qui souhaitent évoluer légalement dans cette activité. Un monopole qui dissuade l’entreprenariat, qui tue la concurrence sans laquelle il n’y aurait ni progrès, ni innovation et où le consommateur ne trouve pas son compte. Pourquoi donc dynamiser le marché par une saine concurrence ? Il vaut mieux stagner, s’arc-bouter contre une longue tradition monopolistique n’est-ce pas ? Le monopole accordé à la RNTA est d’autant plus absurde que la régie est incapable de satisfaire les besoins des clients.
Les connaisseurs le répètent sans cesse, le marché de la cigarette électronique est en perpétuelle évolution « et de par ses procédures de gestion, freinée par une lourde bureaucratie, la Régie nationale est inapte à suivre ces changements. On ne peut pas aujourd’hui espérer vendre un modèle désuet alors que les cigarettes électroniques sont passées aux nouvelles générations », confiait un commerçant à Business News dans un précédent article.
D’ailleurs, la RNTA avait commandé un important stock d’e-liquide qu’elle a eu du mal à écouler. La régie aurait encore ce stock sur les bras, étant tombé en désuétude et ne disposant pas de points de vente capables de répondre aux besoins de la communauté des vapoteurs.
Puisque la demande existe réellement, que plusieurs commerçants n’attendent qu’une autorisation pour mener leurs activités en toute légalité ; puisque visiblement la RNTA est incapable de suivre le rythme de l’évolution du marché l’ouvrant de fait à la contrebande, ce monopole sur la cigarette électronique et ses dérivés en devient caduc. Des solutions, il peut y en avoir sous plusieurs formules où l’Etat, le commerçant et le client en sortiraient forcément gagnants.
Ikhlas Latif