
L’équipe de campagne du candidat à la présidentielle, exclu par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Abdellatif El Mekki, a indiqué, vendredi 6 septembre 2024, que l’instance a refusé de recevoir les documents relatifs à l’ouverture de son compte bancaire de campagne.
L’Isie, précise l’équipe de M. El Mekki, a rejeté sa demande dans la mesure où il ne figure pas sur sa liste des candidats définitifs à la présidentielle du 6 octobre.
Le communiqué du candidat a rappelé que le tribunal administratif a statué en sa faveur et que par sa décision son nom devait être inclus dans la liste des candidats définitifs. Son équipe dit ainsi avoir mandaté un huissier pour constater le refus de l’instance d’accepter son dossier bancaire.
Il est à noter que l’instance électorale avait publié le 4 septembre, les conditions que les candidats doivent remplir concernant le financement de la campagne électorale, notamment, la désignation d'un mandataire financier ainsi que l'ouverture d'un compte bancaire spécifique à la campagne dans un délai de 48 heures.
La direction de campagne de Abdellatif Mekki a, rappelons-le, considéré que l'Isie adoptait une politique d'exclusion et enfreignait la loi en refusant d’appliquer les décisions de l’Assemblée plénière juridictionnelle du tribunal administratif.
L'équipe de M. El Mekki a appelé le reste des candidats exclus par l’instance à s'unir afin de coordonner et de se décider au sujet des prochaines étapes et des mesures légales à prendre.
Pour rappel, l'Isie a annoncé le 2 septembre l'exclusion des noms de Mondher Zenaidi, Abdellatif Mekki et Imed Daïmi de la liste des candidats à la présidentielle du 6 octobre 2024, malgré l'obtention de ces derniers de gains de cause auprès de l'assemblée générale du tribunal administratif.
M.B.Z

Dans toute l'extension de leur activité mondiale, se basant sur un appui quasi constant de l'administration américaine et des "faveurs spéciales" dont ont toujours réjouis de la part des autorités britanniques et de leurs services spéciaux respectifs, les membres Ikhwan ont constitué une force d'"érosion" de la cohérence nationale et un système d'infiltration de type maçonnique et mafieux dans les pays pris de cible. Cela a été particulièrement grave dans l'expérience politique tunisienne depuis le complot international dit "Arab Spring" selon une nomenclature voulue par Washington et ses auxiliaires de l'OTAN.
TOUTEFOIS, du moment que M.Mekki n'est pas compromis judiciairement dans des actes de terrorisme et de corruption liés à la mouvance dont il a été un membre (par le parti Ennahdha - que curieusement le président de la République Kaïs Saïed n'a PAS DISSOUS malgré ses âpres condamnations verbales et l'arrestation de bon nombre de ses dirigeants), il reste évident qu'il doit bénéficier de ses droits politiques et de se porter candidat à la présidentielle 2024.
Il est juste et aussi de bon exemple qu'il proteste et qu'il lutte par tous les moyens juridictionnels contre la FUITE EN AVANT de l'instance qui ne mérite plus le nom d'"indépendante" et qui est un exemple de la DERIVE NATIONALE de la Tunisie en tant que Etat de Droit.
*N.G.M. - Activiste indépendant pour les Droits humains en Afrique

