
Nul ne peut nier le rôle joué par le quartet de l’initiative du dialogue national de 2013. L'UGTT, l'UTICA, l'Onat et la LTDH avaient réussi à parvenir à un consensus national permettant de débloquer la situation. Trois de ces organisations ont retenté la chose depuis quelques semaines. Malheureusement, le chef de l’État, Kaïs Saïed, leur a répondu par un grand niet.
Cette nouvelle initiative baptisée « La Tunisie de l’avenir » de sauvetage du pays a été annoncée le 27 décembre 2022 par l’UGTT, la LTDH et l’Onat. Contrairement à celle de 2013, elle n’est pas exclusivement politique. Elle porte, également, sur la situation économique et sociale du pays. Autre point de divergence, elle a la forme d’un dialogue entre experts et organisations nationales. Les partis politiques ont été mis de côté. Ce choix a été fortement critiqué. Plusieurs personnalités politiques ont estimé que cette décision réduisait les chances de réussite de l'initiative.
Suite à l’annonce de l’initiative de sauvetage, une invitation a été adressée à plusieurs organisations. Le FTDES a rejoint le trio pour créer un nouveau quartet. L’Utica a choisi de ne pas répondre à cette invitation. S’exprimant le 10 janvier 2023 à ce sujet, Slim Ghorbel, membre du bureau exécutif de l’Utica a expliqué que le rôle de l’organisation était exclusivement économique et social. Pour ce qui est de l’Utap, le quartet a décidé de ne pas la convier aux réunions en raison de la crise au sein de l'organisation. La décision sera, par la suite, critiquée et exploitée par les soutiens du chef de l’Etat, Kaïs Saïed. Le président de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahim Bouderbala, évoquera cet élément pour qualifier l’initiative d’inachevée et insuffisante.
Le 27 janvier 2023, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, le président de l’Onat, Hatem Mziou, le président de la LTDH, Bassem Trifi et le président du FTDES, Abderrahman Hedhili, ont tenu une conférence de presse pour annoncer le lancement officiel de l’initiative de sauvetage de la Tunisie. Il nous a fallu un mois de flou pour avoir quelques informations au sujet du déroulement de cette initiative. Elle se compose de trois commissions (économique, sociale et politique). Elle se compose d'experts dans tous les domaines y compris en droit constitutionnel, en environnement et en culture.
Les commissions ont eu pour tâche d’élaborer, durant un mois et demi, une liste de propositions et de réformes dans leurs domaines de compétence. Les propositions de chaque commission sont formulées sous forme d’une feuille de travail. Les trois feuilles de travail sont regroupées afin de créer un seul document. Le sort de ce dernier était d’être présenté au chef de l’État, Kaïs Saïed, puis dévoilé au grand public. D’ailleurs, ceci devrait avoir lieu aujourd’hui 22 mai 2023. Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi a affirmé, le 2 mai 2023, que le document sera présenté à Carthage dans deux à trois semaines. Notons que nous n’avons toujours pas eu confirmation de cela.
De plus, la position du chef de l’État était claire à ce sujet. Il a répondu à l’initiative par un grand niet lors d’un long discours prononcé le 6 avril 2023, à Monastir à l’occasion de la commémoration du 23e anniversaire de la disparition du leader Habib Bourguiba. Le chef de l'État a été assez hostile à ce sujet. Il a, d’un ton ferme, refusé d’y prendre part. Il a ajouté que le véritable dialogue national se déroulera au sein du nouveau parlement sous l'hémicycle du Bardo. Il s’est même interrogé sur les sujets que devait aborder ce dialogue. Il a considéré que le pouvoir législatif était la seule entité apte à aborder les sujets devant être traités dans l’immédiat par des textes de loi.
Ces paroles viennent frapper de plein fouet les espoirs de concrétisation des propositions de réformes résultant de l'initiative de sauvetage. Elles excluent, ainsi, la possibilité de former un nouveau gouvernement tel que l’avait proposé le quartet. Le document, fruit de cette initiative, a, selon une déclaration de Bassem Trifi, proposé l’annulation du décret n°54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d'information et de communication. Ce dernier est à l’origine de plusieurs enquêtes et poursuites en justice visant des journalistes, des militants, des politiciens et des activistes. La même source évoque une révision des textes de loi appliqués en matière électorale et l’instauration d’une Cour constitutionnelle.
Face à ce silence suivi d’un refus public de l’initiative, le quartet a multiplié les appels adressés au président de la République à en étudier le contenu. Une situation qui nous rappelle la crise de 2019 entre le gouvernement de Hichem Mechichi et le chef de l’Etat, Kaïs Saïed. L’UGTT avait présenté, en novembre 2020, une initiative de dialogue national. Le président n’avait pas, au début, réagi à la chose. Près d’un mois après lui avoir présenté le document, le chargé de communication au sein de l’UGTT, Ghassen Ksibi a indiqué que le chef de l’État a accepté l’initiative de l’UGTT relative au dialogue national. On découvrira, par la suite, que Kaïs Saïed avait tout simplement laissé la chose de côté. L’initiative a, sûrement, fini au fond de l’un des tiroirs au palais de Carthage.
Tout au long des événements précédemment cités, les représentants du quartet ont continué d’affirmer que l’initiative sera bientôt présentée au chef de l’État et au grand public. Nous voilà à près de quatre mois de son lancement officiel sans que rien de cela n’ait eu lieu. Plusieurs personnes avaient, dès le début, qualifié la démarche de mort-née. Certains y ont vu une éventualité de trouver un terrain d’entente avec le président de la République. D’autres évoquent la symbolique de la chose et l’importance de passer par cette étape avant toute confrontation.
Néanmoins, cette confrontation pourrait ne jamais avoir lieu. Le quartet a choisi de se détacher et de prendre ses distances des partis politiques et de plusieurs organisations capables d’être de véritables alliés stratégiques. Cette décision pourrait coûter cher au quartet. Les partis politiques pourraient tout simplement choisir de ne soutenir cette initiative que par de simples communiqués et d'opter pour la même politique de prise de distances. Le quartet, en raison de sa composante majeure, peut être à l’origine d'une mobilisation massive. Mais, l’absence d’unité nationale et d’une large ceinture de soutien politique peut constituer, pour les soutiens du pouvoir en place, la principale critique remettant en question la légitimité de l’initiative.
De son côté, le chef de l’État exerce un contrôle total sur le pays. Il est capable par les prérogatives conférées par la nouvelle constitution, ainsi que par sa prise du pouvoir, de décider du sort des syndicalistes, des journalistes, des activistes ou même de simples étudiants. Il a indiqué qu’il n’était pas prêt à céder ce pouvoir à des individus manquant ou dépourvus de patriotisme. Or, rappelons-le, Kaïs Saïed avait critiqué, à plusieurs reprises, l’initiative de 2013. Il l’avait qualifiée de faux dialogue et a considéré qu’il ne représentait pas les aspirations du peuple. D’ailleurs, le chef de l’État a entamé le processus du 25 juillet 2023 en raison de la déviation des véritables objectifs de la révolution. Celle-ci a eu lieu, en partie, à cause du dialogue de 2013.
Il ne reste, donc, au quartet qu’à essayer de convaincre le peuple tunisien de l’importance de ce dialogue. Une tâche qui pourrait s’articuler principalement autour de la dégradation de la situation économique du pays, du déséquilibre inquiétant des finances publiques et de l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions. Il n'existe pas d'autre issue puisque pour le président, « La Tunisie de l’avenir » fait déjà partie du passé. Ce dernier considère que le futur du pays réside entre ses mains et ceux de la conciliation pénale et des entreprises communautaires.
Sofiene Ghoubantini


Bien sûr que non. Parce que la justice et ses tribunaux ne leur accepteront pas leurs plaintes. Des plaintes qui sont contraires à la liberté de la pensée et de son expression en Allemagne. S'il y a un malaise qui touche quiconque de la police ou autres, ils n'ont qu'à déposer eux-mêmes une demande électronique individuelle qui dure moins de deux minutes, à l'auteur du contenu, pour qu'il retire sa publication. Par contre, la Justice a mis à la disposition de la police, tout un catalogue de contraventions, allant des insultes verbaux même d'appeler l'agent «Bulle» ou «taureau», jusqu'aux signes insultant par les doigts de la main, comme montrer le majeur du milieu de la main, ou un zéro par le pouce et l'index, etc. Toutefois, il faut que l'acte soit commis pendant que l'agent est en service, ou qu'il soit en lien avec ses missions. L'agent visé par un outrage peut déposer une plainte simple ou une plainte avec constitution de partie civile, comme n'importe quelle autre victime. Le syndicat de la police, n'a rien à foutre dans de tels agissements individuels, afin de ne pas donner l'impression aux citoyens, que leur police qu'ils appellent : «die Polizei, Dein Freund un Helfer» ou (la police ton amie et assistante), se transforme en une organisation syndicaliste à la Camorra italienne.
Allah yostir Tounes.
Bonne journée.
Il ne manque encore à l'UGTT et à son Mafieux Tabboubi, que d'appeler les équipes sportives de la Tunisie à s'allier à leur quartet de la trahison, afin d'éliminer les partis politiques et leurs Militants, de la scène politique tunisienne. Exactement comme ce fût le cas chez les deux défunts dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali, lorsque les traîtres de l'UGTT, Ismaïl Sahbani et Abdesselèm Jerad, faisaient leurs va-et-vient quotidiens au palais présidentiel de Carthage.
Allah yèhlik Ass-hab el-charr.
Allah Yihlikhoum !