
Par Kaïs Djelassi*
Le monde arabe serait naïf de croire en lisant dans les livres d'Histoire les processus de décolonisation ou les accords de Sykes Picot, que l'impérialisme se conjugue au passé, que cette époque est révolue et que sa libération de l'injustice par un semblant de souveraineté est une bataille gagnée définitivement.
En réalité, l'impérialisme s'adapte et invente de nouvelles méthodes et subterfuges plus subtils pour confirmer sa domination. Pourquoi ? Parce que ses intérêts géostratégiques, politiques, idéologiques et économiques demeurent identiques et ne disparaissent pas avec la levée d'une administration directe ou d'une contrainte juridique nouvelle.
Pis, si l'impérialisme fait mine de reculer, ce n'est pas parce que les rapports de force ne sont plus à son avantage ou que la prise de conscience a libéré ses victimes. Souvent la raison réside dans le fait qu'il a trouvé des méthodes plus efficaces pour vassaliser et pour exploiter. Aucun besoin d'une administration ou d'un mandat direct parfois contraignant, il suffit d'un contrôle indirect. En outre, même si des gouvernements sont issus d'idéologies disjointes, des constantes liées à l'opportunisme, à la continuité et aux alliances font l'unanimité et dictent des politiques publiques ambigües, cyniques ou malveillantes. Elles font peu de cas de l'autodétermination des peuples, de la justice ou de la mesure, elles défient parfois l'évolution d'autrui, des lois et de la juridiction.
Imposer par la force, diviser pour mieux régner, promouvoir les dictateurs acquis avec qui il est plus facile de converser ou de corrompre qu'asservir tout un peuple en ébullition ; le dictateur les frappera à leur place ! On innove encore : on assoit sa supériorité militaire indirectement par la promotion de l'instabilité et de la zizanie au cœur de leur espace géographique et dans leurs vies, en les maintenant à la fois dépendants des institutions, des technologies, des produits. Dans une mise à jour de "Arbeit macht frei", on leur fait aussi croire qu'être aligné sur une ligne politique occidentale est la voie de la sagesse inévitable et de la modernité nécessaire.
Ce n'est pas la paix que l'impérialisme cherchera. Il suffit pour s'en convaincre les nombreuses guerres provoquées loin de ses frontières pour braver les espaces dissidents. L'impérialisme voudra la paix exclusivement pour lui-même, pour pacifier son espace économique et politique, pour nier toute contestation et toute discordance, pour renforcer ses alliances et ses proximités idéologiques, son emprise commune sur ses vassaux.
L'Irak et son million de morts absurdes et révoltantes n'est-il pas une illustration de cet impérialisme économique et politique manu militari ? Le génocide du Myanmar a-t-il libéré autant d'ardeur et de force à faire briller les valeurs dudit Occident ? Le vertueux Occident en croisade contre les totalitarismes n'a- t-il pas collaboré avec et soutenu le régime de l'apartheid en Afrique du Sud ? Pareillement, quand une partie de l'Occident a crié au scandale des dangereux communistes, a-t-il modifié sa liste d'ennemis quand il a fini par convertir les pays socialistes à son économie de marché et aux libertés publiques ? Ou a-t-il plutôt maintenu voire renforcé sa mainmise sur un espace géographique qui doit être par essence un contradicteur ou un ennemi ?
Aussi les nombreuses positions en désaccord avec les valeurs promues en devanture de l'exercice institutionnel et gouvernemental, relèvent parfois du grand écart intellectuel ou diplomatique ou politique. Où sont les principes des droits universels érigés en modèle absolu de vertu quand on observe sans réaction les bousculades d'intérêt, des mégalomanies et des mises à mort ? Ce ne sont plus des valeurs universelles, mais des valeurs relatives ou circonstancielles. On reprendra dans l'abécédaire du parfait manipulateur la formule de propagande adaptée à une cible ou à un objectif. Et par sophisme on la balaiera le lendemain quand son usage contre soi et ses alliés sera caduc ou dangereux. D'ailleurs, parfois dans un souci de division et de suprémacisme, on ne dit plus valeurs ou principes : on a le souci désormais de rallier des valeurs occidentales face à une horde de différence. Ces vertus occidentales ont par le passé justifié le colonialisme et l'apport civilisationnel à des peuplades pacifiques, mais massacrées parce que peu ambitieuses et tellement naïves quand on frappa à leur porte avec des armes et les idéologies de l'intolérance. Et face à l'éveil des consciences, l'impérialisme tentera aussi de nier les évidences et de balayer sommairement les constats clairs et accusations gênantes, pour renvoyer la légitimité à une naïveté ou barbarie nécessaires chez son ennemi.
Au monopole du droit et de la puissance, s'ajoute devant nos yeux le monopole de la souffrance et de la légitimité.
Pour le déstabiliser, un leader énigmatique et cynique n'avait-il pas aussi reproché à une vaillante nation une rente mémorielle, due aux crimes que son propre pays avait commis à l'endroit d'une population qu'il insulte ? Pourtant, son pays célèbre depuis plus de 100 ans sa guerre face à son voisin, son hymne national guerrier enracine une mémoire sanglante, et sa production culturelle est ensevelie de réminiscences d'un passé douloureux et victimaire ! L'arme de la guerre est justement le privilège des puissants : ceux-là en arme sont des libérateurs et des défenseurs, tandis que d'autres sont des agresseurs et des criminels. Ces puissants nourris à la volonté de puissance ont absorbé avec perspicacité la sagesse de Bonaparte, à la fois maître de guerre et de liberté : "Les agresseurs ont tort là-haut, ils ont raison ici-bas !"
Demain peut-être verra t'on le monopole de l'existence et de la vie ?
Voilà donc au grand jour ces contradictions que l'impérialisme ne fait même pas l'effort d'éclaircir ; elles sont imposées, écrasées sur l'ego des incrédules, enduites sur la conscience des âmes occupées. Sint ut sunt aut non sint!
Il est désolant, inquiétant et impérieux que de tels soubresauts historiques n'attaquent toujours que l'intérêt des mêmes populations déshumanisées, déconsidérées, éconduites, raillées, et que de surcroît l'impérialisme soit l'action d'une minorité sur l'échiquier mondial, dite communauté internationale, endimanchée, privilégiée et méprisante. Cette minorité, certes intelligente, avancée, mobilisée, solidaire et habile, ne peut et ne doit pas reproduire à l'échelle historique ce que les Boers ont fait en Afrique du Sud, ce que les Anglais ont causé en Inde, ce que les petites troupes espagnoles ont massacré en Amérique Latine, ce que des colonies ont assujetti partout dans le monde.
Tous les gouvernements n'y sont pas impérialistes certes, mais les opposants à l'impérialisme y deviennent minoritaires. La tradition progressiste ou pacifiste de gauche devient synonyme de trahison et de collaboration. N'a-t-on pas tué Jaurès pour que son élimination favorise l'entrée en guerre ? Ceux qui sont issus de postures initialement modérées, basculent rapidement vers un clientélisme affreux et des ravages dans l'espace civilisationnel du monde arabe.
Il est vital que le monde arabe se débarrasse de sa naïveté et distingue les évidentes menaces qui le guettent. Il est urgent qu'il prenne la mesure des appétits qui l'encerclent et qu'il développe une politique antagoniste, une défense héroïque et décisive de son espace, de sa population, de son unité, de sa survie ! Ce qu'il faut désormais est de reprendre les mêmes armes et mêmes tactiques, même soif de réussir et même besoin impérieux de se libérer, la même intelligence et le même travail. Il faut un nouvel état d'esprit de rupture, de nouvelles pratiques dont les plus éclairés sont capables. Il faut refaire du Scipion face à l'Annibal ad portas. Il a fallu une dizaine de batailles honteusement perdues par les mêmes méthodes arrogantes du nombre face à Hannibal pour que le Sénat Romain prenne la mesure de l'intelligence tactique, de l'ingéniosité stratégique, de la lueur de la surprise et de la nécessité que la peur change de camp. A défaut de cette prise de conscience et de cette union, le passé colonial se conjuguera au futur, alors que le présent en déroule les prémisses.
إِذا رأيتَ نُيوبَ اللَيثِ بارِزَةً فَلا تَظُنَّنَّ أَنَّ اللَيثَ يبتَسِمُ
*Stratège et économiste
Ancien conseiller ministériel
Ancien élève de Sciences Po Paris et du MBA de l’INSEAD



- La fourberie .
- Le mensonge .
- La malhonnêteté.
- La lâcheté .
- La comédie.
- La jalousie.
- La frustration.
Des arabo-musulmans.
Pour contrebalancer ses rappels historiques, je ne vais pas lui balancer tous les méfaits commis par les invasions arabes qui n'ont certes pas conquis de pays avec un bouquet de roses dans une main et le Coran dans l'autre. C' est Ibn Khaldoun, fondateur de la sociologie ayant vécu en Tunisie qui écrivait à propos des Béni Hilal : "Ils ont ravagé tout le pays comme une nuée de sauterelles".
Si l'occident est si mauvais que cet article le décrit pourquoi les pays arabes adoptent massivement sa technologie et son mode de vie et pourquoi tant de citoyens de ces pays rêvent d'y vivre pas seulement d'ailleurs pour une question de niveau de vie mais parce qu'ils y trouvent des libertés et des droits qui n'existent pas chez eux.
Et une petite pique pour pimenter l'article contre le pays qu'il ne nomme pas et qui l'a formé. Il n'est pas sans savoir que l'hymne national français. la Marseillaise" n' est pas dirigé contre les peuples mais contre la noblesse et ses privilèges. Un mensonge répété n'en fait pas une vérité.
Bref, un article de mauvaise foi et de parti pris qui se termine sur une menace "que la peur change de camp". C' est l' état de délabrement du monde arabo-musulman qui fait peur et les causes en sont internes et non externes.
En théorie, les dirigeants de la région devraient envisager des solutions unifiées pour faire face à l'impérialisme sous ses diverses formes, mais la question est si cela est réalisable en pratique. Il est souvent dit que les peuples ont les dirigeants qu'ils méritent.
L'arabo-musulman n'a jamais RIEN inventé ni RIEN créé !...
Nous vivons encore et avec la même mentalité du 7ème pour la plupart d'entre nous...
TOUT mais absolument TOUT ce que nous avons, nous le devons aux occidentaux....
Même si c'est fabriqué en Asie...
Nous vivons avec un sentiment d'infériorité qui c'est développé en jalousie et en haine contre l'occident.
Et après on vient tous gueuler que c'est de la faute des autres.
Sans la colonisation, nous serions encore au Moyen-âge...
Le jour où nous serons capable de bosser même en copiant les autres (les chinois y sont bien arrivés)... on pourra peut-être évoluer dans notre mentalité !
Ne nous étonnons pas de vivre dans notre misère !...
Continuez comme ça !....
Pays d'assistés ....
Le problème du monde arabo-musulman, c'est la culture de l'obscurité et du sous-développement que la religion impose aux sociétés.
Depuis l'avènement de l'islam, quelles contributions le monde arabo-musulman a-t-il apportées à l'humanité en termes de connaissances scientifiques ?
Sans le pétrole et le gaz, les pays arabo-musulmans seraient encore très proches de ce qu'ils étaient il y a trois siècles.
Au lieu de passer votre temps à genoux à prier, levez-vous et travaillez.
Vous verrez comme tout changera !
Une secte de bras cassés , jaloux du judaïsme et du catholicisme.
On prefere prier, vociferer et s'endetter sur plusieurs générations pour distribuer du pain a 600millimes a une population surnuméraire.
Se débarrasser des traîtres à l'intérieur est vital pour le monde arabe...
Les dictateurs corrompus sanguinaires et traîtres doivent être arrêtés et jugés pour haute trahison.
Le monde arabo musulman est infiltré par ces rapaces occidentaux et il faut adopter une attitude paranoïaque envers ces pays..
Tout le monde a vu et a compris que leurs slogans liberté, égalité, démocratie, droit de l'homme,...blablabla sont bidons et que uniquement les débiles et les sans cerveaux qui y croient. ..