Dans un message publié ce soir, jeudi 19 octobre 2023, Chiraz Ben Mrad, journaliste et critique de cinéma, a fait part de la déception des équipes des Journées Cinématographiques de Carthage 2023, face à la décision d’annulation de l’événement phare sur la scène culturelle en Tunisie.
« Nous avons, les différentes équipes des Journées Cinématographiques de Carthage 2023, travaillé très dur pour la réussite de cette édition. Nous avons décidé l'annulation des festivités, prévu un film palestinien exceptionnel de Mohamed Bakri en ouverture des JCC, un hommage au réalisateur palestinien Hany Abu Assaad, une rétrospective dédiée au réalisateur tunisien Jilani Saadi, deux hommages à deux pionniers du cinéma africain Sembene Ousmane et Ababacar Samb Makharam ainsi qu'une exceptionnelle rencontre avec le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf et bien d'autres rencontres et films qui auraient pu créer des occasions uniques d'expression de la solidarité envers le peuple palestinien. Mais tout ça est tombé à l'eau malheureusement suite à une décision d'annulation du ministère des Affaires culturelles.... Combien d'images, d'émotions, d'histoires et de transmissions perdues, c'est dommage.. La culture est résistance et elle le demeurera éternellement…», lit-on dans le post.
La 34e édition des JCC, qui devait se tenir du 28 octobre au 4 novembre 2023, a été annulée sur décision du ministère des Affaires culturelles. Cette décision a été prise « en signe de solidarité avec le peuple palestinien frère, compte tenu de la situation humanitaire préoccupante à Gaza et dans tous les territoires palestiniens occupés à cause des attaques sionistes », note un communiqué du ministère.
Des internautes, anonymes et personnalités publiques, ont été choqués d’apprendre qu’un festival, aussi prestigieux de surcroit, est annulé avec le motif de « solidarité avec les Palestiniens » alors qu'ils estiment, au contraire, que c'est dans ce contexte de guerre qu’il est important et salutaire de se tourner vers la culture.
S.H
Où sont les cinémas, les théâtres, les bibliothèques, les écoles de musique, les salles de concert, les médiathèques et autres lieux de culture dans les villes et villages tunisiens? Les écrivains tunisiens publient le plus souvent leurs livres à l' étranger car ils n' ont pas de lecteurs. Reste la télévision, avec les matches de foot et les infos en continu
et Internet avec ses réseaux sociaux aboutissants. C' est le degré zéro de la culture
Et pour couronner le tout, on annule un des rares évènements culturels intéressants dans ce pays à savoir le festival cinématographique de Carthage. Le pouvoir actuel veut se montrer plus royaliste que le roi en prétendant soutenir la Palestine comme si ça pouvait avoir le moindre effet sur ce conflit.
Encore une décision ubuesque.
Le soutien au peuple palestinien revêt plusieurs formes, les JCC en étaient une.
C'est une énorme erreur que de les annuler, car cela mettait à l'honneur la culture palestinienne, attaquée, muselée, appropriée, ses représentants emprisonnés voire tués.
Leur offrir une tribune est le minimum. Erreur grossière que cette annulation.
En annulant cet événement, on prive les artistes palestiniens d'une tribune, déjà qu'ils n'en ont pas beaucoup... ceux qui soutiennent cette annulation n'ont rien compris. Simples d'esprit.