
Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, a indiqué, lors d’une conférence de presse du 29 janvier 2023, que seulement 11,3% des électeurs s'étaient présentés le jour même aux urnes à l’occasion du second tour des législatives anticipées. Ce faible taux de participation était attendu, notamment en raison du faible taux enregistré lors du premier tour.
Malgré cela, le chiffre communiqué par l’Isie a fait l’objet de plusieurs analyses et interprétations. Même les médias étrangers s’y sont mis. Le quotidien suisse « Le Temps » a considéré dans son article « Après le fiasco des législatives, la Tunisie plonge dans l’incertitude » que le chef de l’État, Kaïs Saïed se trouvait dans une position difficile.
La chaîne de télévision française internationale « France 24 », le quotidien régional français « La Nouvelle République », la radio publique française « France Info » et la chaîne de télévision européenne multilingue « Euronews » ont repris un article publié par l’Agence France Presse. L’article indique que 85% des Tunisiens ont boudé le second tour des législatives. « France 24 » a choisi comme titre « Abstention record aux législatives en Tunisie : l'opposition appelle à l'union contre Kaïs Saïed ».
Le quotidien français « La Nouvelle République » a opté pour « Tunisie : l'opposition appelle à l'union contre Saïed après un nouveau revers électoral ».
« France Info » a choisi comme titre « Tunisie : une très faible participation au second tour des législatives, un nouveau désaveu pour le président ».
« Euronews » a publié l’article sous l’intitulé « Tunisie : les pouvoirs réduits du Parlement n'ont attiré que 13% des électeurs ». L’article a considéré que Kaïs Saïed essayait de mettre en place un système « hyper-présidentialiste » et similaire à celui de Zine El Abidin Ben Ali.
La radio publique française « Radio France internationale » (RFI) a estimé que très peu de Tunisiens s’étaient déplacés vers les urnes. Elle a estimé, dans un article intitulé « Tunisie : des élections législatives 2023 marquées par une très faible participation », que ce résultat représentait un nouveau désaveu au président de la République, Kaïs Saïed et aux réformes politiques qu'il impose.
« Le Monde », journal français, a considéré que le faible taux de participation était prévisible. Il a publié un article intitulé « En Tunisie, le second tour des élections législatives ne mobilise toujours pas ».
L’hebdomadaire français d’information « Le Courrier International » a choisi comme titre pour annoncer la nouvelle « Les Tunisiens boudent les législatives, nouveau camouflet pour le président Saïed ». Qualifiant l’absence des électeurs d’abyssale, Il a considéré que le résultat reflétait le désintérêt de la population pour le scrutin.
Le média Belge « RTBF » a, lui aussi, repris l’article de l’AFP. Il a, lui aussi, choisi comme titre « Tunisie : très faible participation aux législatives, nouveau désaveu pour le président ».
L’agence de presse internationale « Reuters » a publié un article intitulé « Les Tunisiens élisent un parlement affaibli avec un taux de participation de 11% » (Tunisians elect weakened parliament on 11% turnout). Le média a considéré que les bureaux de vote vides étaient la preuve du rejet public du processus entamé par Kaïs Saïed.
Le journal américain « The Washington Post » a affirmé que le faible taux de participation aux législatives portait atteinte à la légitimité du prochain parlement et que la démocratie était troublée. Le média a publié un article intitulé « L’esquive des élections par les électeurs tunisiens considéré comme un test pour la démocratie » (Tunisian voters shun elections seen as test for democracy).
De son côté, le journal d’informations britannique « The Guardian » a publié un article intitulé « Le taux de participation aux élections tunisiennes de 11% révèle un rejet des réformes du président » (Tunisian election records 11% turnout in rejection of president’s reforms).
S.G
Conclusion: le journalisme français s'est vendu au plus payants (sans commentaire)
C'est évident, le peuple veut, exige que Saied et sa clique dégagent.
Quel sanglant désaveu !!!
Quelle légitimité peut avoir une assemblée nationale de députés-fonctionnaires ?
La honte : 11% à peine de votants et encore sans tenir compte des irrégularités.
En un mot, ce nouveau karakouz va sûrement enfoncer et isoler davantage un pouvoir aux abois.
Les mois avenir seront indiscutablement décisifs quant à la fin d'un cirque qui a trop duré.
Et, sauve qui peut....!
Et à BN, est-ce que la presse internationale nous veut du bien ?