
L’épuration de la justice et la nécessité d’un appareil judiciaire efficace ont été des points centraux dans les discours du président Kaïs Saïed. Pendant des mois, le chef de l’Etat s’est échiné à vilipender la justice tunisienne et à dénoncer ses travers. Finalement, les faits montrent qu’il ne s’agit que d’un discours creux destiné à son public.
Nous sommes le 1er novembre 2021, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, reçoit désormais éloignée ministre de la Justice, Leila Jaffel. A cette occasion le président de la République a déclaré : « « Je possède de très nombreux documents prouvant les méfaits de certains contre des citoyens et, donc, contre le peuple tunisien », brandissant un document de plusieurs pages détaillant « les biens fonciers frauduleusement acquis par certains juges ». Ces affirmations non étayées ont jalonné la plupart des discours du président de la République dès qu’il s’agit de justice. Ses accusations ont été systématiquement répétées et amplifiées par les soutiens du président de la République. Beaucoup d’observateurs et partis politiques ont demandé au président de la République de cesser les palabres et de passer à l’action si jamais les accusations sont vérifiées. Il n’en fut rien.
Faisons un saut dans le temps. Nous sommes le 1er juin 2022. Le coup de force du 25-juillet et la mise en place des mesures exceptionnelles sont passés par là et les griefs du président de la République à l’égard de la justice restent les mêmes. Kaïs Saïed a même décidé de dissoudre le conseil supérieur de la magistrature et d’y nommer de nouveaux membres dans une atteinte inédite à la liberté de la justice. Le chef de l’Etat décide de s’octroyer la prérogative de révoquer les juges et il en fera usage. C’est à cette date que le président de la République décide de publier un décret portant révocation de 57 juges. Cette décision provoquera l’ire des magistrats tunisiens et déclenchera des mouvements de grève et des grèves de la faim sous l’égide des structures syndicales des magistrats.
Le 10 août 2022, le porte-parole du Tribunal administratif, Imed Ghabri, déclare, sur les ondes d’IFM : « Le Tribunal administratif a tranché, hier mardi 9 août, en faveur de certains des juges révoqués suspendant ainsi la décision de leur révocation ». L’on apprendra par la suite que pas moins de 47 juges ont obtenu la suspension de la décision de leur révocation sur une liste comprenant 57 juges. Pourtant, le président semblait avoir les meilleurs raisons du monde pour procéder à cette révocation. Le chef de l’Etat a dit, à plusieurs reprises, être en possession de solides dossiers dénonçant les méfaits des juges révoqués. Par ailleurs, les raisons de la révocation des juges relèvent de poursuites pénales sérieuses : Avoir couvert des terroristes, Entrave aux poursuites de suspects, S'abstenir d'ouvrir des enquêtes sur des questions de sécurité nationale, Intervention pour protéger des partis politiques et personnalités influentes faisant l'objet de poursuites judiciaires etc.
Il s’avère que le ministère de la Justice, sous la houlette de Leila Jaffel, et en application des ordres du président de la République, Kaïs Saïed, a été incapable de produire des preuves ou des éléments matériels prouvant la culpabilité des juges révoqués. La prolongation des délais de présentation des preuves, demandée par le gouvernement au Tribunal administratif n’a été d’aucun secours pour les accusateurs. Le Tribunal n’avait alors d’autres choix que de statuer à la suspension des décisions de révocation des juges.
A l’écriture de ces lignes, la présidence de la République n’a pas encore réagi à la gifle qui lui a été adressée par le Tribunal administratif. Il est tout à fait probable que la ministre de la Justice, Leila Jaffel, paye le prix de la naïveté présidentielle dans le dossier des magistrats. Il est probable que son limogeage soit dans les tuyaux. Toutefois, cela n’excuse en rien le calamiteux comportement du président de la République qui semble ignorer que s’accaparer tous les pouvoirs implique aussi d’assumer toutes les responsabilités. Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a assuré à longueur de discours disposer de preuves indiscutables et il a même brandi des documents à l’écran. Il s’avère au final que ses preuves et ses dossiers ne sont pas aussi solides qu’il le croyait. Il n’a pas hésité à tolérer et même à alimenter le lynchage en règle qui a pris pour cible plusieurs juges dont une magistrate qui a vu ses données personnelles et son dossier médical partagés sur les réseaux sociaux. Kaïs Saïed n’a pas raté une occasion pour inciter la population contre les juges et pour leur faire porter la responsabilité de toute la corruption qui gangrène le pays. Aujourd’hui, la mythologie construite et alimentée par Kaïs Saïed a été détruite par la décision du Tribunal administratif.
Il convient également de rappeler que l’élaboration de la liste des 57 juges à révoquer est également suspecte. En effet, celle-ci a été faite sur la base de rapports sécuritaires vindicatifs qui ont dénoncé tous les « empêcheurs de tourner en rond » dans les tribunaux. L’avocat et ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, ne serait pas non plus étranger à l’élaboration de cette liste avec sa collègue, Leila Jaffel. Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a choisi sciemment d’ignorer ces circonstances et de procéder aveuglément à la condamnation professionnelle et sociale de plusieurs dizaines de personnes. C’est seulement plus tard, en prenant connaissance du rapport élaboré sur la question par le conseil supérieur temporaire de la magistrature, que le chef de l’Etat a pris conscience de son erreur. Le CSM temporaire avait confirmé qu’aucune charge ne pèse sur la majorité des juges révoqués.
Il est improbable que le président de la République, Kaïs Saïed, présente des excuses publiques pour avoir porté atteinte à la dignité de dizaines de personnes. Il s’est rendu coupable d’un véritable scandale d’Etat en agissant soit avec vindicte, soit avec naïveté, soit en ayant été manipulé. Dans tous les cas, la responsabilité politique de ce scandale ne peut être assumée que par Kaïs Saïed, même s’il est probable qu’il fera l’autruche.
Marouen Achouri


Et vous savez le PIRE? C'est quand le peuple lui dira DEGAGE, QUI reviendra au Pouvoir ENNAHDHA, car ils se renforcent et sont déjà des "victimes".
Et c´est pour celà il doit tirer les conséquences et DOIT démissionner. En tant que chef, il est responsable politiquement et juridiquement de tous les dommages causés, ou est-ce que je me trompe ?
Il s'agit là d'un échec politique majeur et le fait qu'il continue à occuper son poste de cette manière n'est ni supportable ni tolérable nulle part !
Les membres de l'ARP doivent voter pour des nouvelles élections présidentielles et législatives. Mme Samia Chaouachi pourrait être élue Présidente.
T'es vraiment un tocard.
Le maillet de la justice ne frappe hélas que les sans-dents alors qu'ici on s'attaque à des gens qui ont les dents longues .
La corruption a de belles années devant elle , tout monde y trouve son compte , gare à celui qui ose la montrer du doigt , il se fera lynché par de pseudos amoureux de justice , comme on le fait ici
Alors des excuses ? Vous pouvez toujours rêver : cet ayatollah ne saurait être tenu pour coupable de ce que Allah lui a ordonné d'accomplir !!!
Outre la SEULE opposition crédible, en la personne de la Patriote Abir Moussi, nous avons aussi ces institutions que Kaies saied ne peut pas infléchir.
Ces 2 institutions sont : le Tribunal Administratif et l'institution Militaire (malgré les "nominations" partisanes récentes de Kaies Saied chez les militaires).
Kaies Saied a fait la honte de la Tunisie dans le monde entier ; la Tunisie est devenu un pays PARIA dans le monde entier, même chez les pays qui étaient contre les khwenjias d'Ennahdha.
Je vous rappelle que son "combat" n'est ni d'épurer la justice des lézards nahdhaouis, ni de s'attaquer aux khwenjias, vu qu'il est lui même et son frère Naoufel des islamistes, mais bien d'instaurer un pouvoir PERSONNEL pour lui et sa famille ; ça vous rappel pas quelque chose ça?
Il aurait pu réparer le "système" en 1 mois en juillet 2021, appeler à des élections générales anticipées (comme font les présidents démocrates, comme en Italie récemment par exemple) et laisser la démocratie s'AUTO-REPARER ELLE M'?ME : EENNAHDHA ALLAIT être ELIMINEE DEMOCRATIQUEMENT l'année dernière, via des élections anticipées.
Mais Sieur Kaies Saied a réussi le coup de force de remettre Ennahdha en selle, qui sont devenus désormais des "victimes", et qui reviendront en force après la disparition de Kaies Saied....Pauvre "peuple", qui ne voit pas plus loin que le bout de sa petite queue.
Mais je ne crois pas qu'il puisse compter entièrement sur les militaires pour rester indéfiniment au Pouvoir.
Elle n´a rien communiqué et totalement paralysée ?
Là Ilèh Illa Allah!
ka3ba la, le pauvre robocop !!!
ROBOCOP (2)
Ecrit par A4 - Tunis, le 29 Septembre 2020
Une année après et Robocop radote
Entre infâmes obsessions et idées idiotes
Un an après et Robocop se déchaîne
Les yeux exorbités, nous crachant sa haine
Douze mois après et son programme a buggé
Son soft s'est planté, mécanique déglinguée
Boulons desserrés et visserie rouillée
Contacts mauvais et carte-mère bidouillée
Il s'énerve, s'obstine, s'entremêle les nerfs
Et laisse s'étaler son instinct sanguinaire
Il rêve de signer avec sa rouge plumette
Plein d'autorisations à couper des têtes
Il parle un langage bizarre et malhabile
Mêlant vieux discours et croyances débiles
On l'a pris pour la peste ou le choléra
Il s'avère les deux ... en plus du corona !!!
Dans 1 article avec ou sans photo "TOUT" doit être disséqué !
Je t'assure, sans rire!!
Pauvre peuple débile...
Donc, je te corrige Si Tahar ; ce n'est pas "99%", c'est "100%".
Patience messieurs du tribunal, on n'y a pas pensé. On cherche. On va sûrement trouver.
On aurait pu commencer par là, au lieu de mettre la charrue avant le rouleau compresseur. On aurait pu s'épargner cet épisode pathétique.
C'est nostalgique pour eux mais c'est fini maintenant ", il a vendu et il est rentré" selon l'adage.
Wfa tbourib Wfa âalikom errai ya kallaba ya moujrmine.rawhou libladkom illi massakhtoulha soumïtha billahfa we ettahayoul.
Donc oubliez le banditisme pour ne pas dire l'autre mot pourtant bien mérité.
Mr Saed est entouré d'opportunistes et de malfrats qui sont en train de le décrédibiliser gravement..
Vous êtes devenus un problème, tout cela parce que troika et nahdha vous ont soudoyé d'une part et recruté d'autre part ; à Tunis bien sûr votre obsession et pour y loger cette obsession vous a incité à devenir des lèches-bottes de la sale nahdha. Or il n'y a rien d'exceptionnel à Tunis et votre région du sud est devenue depuis au moins trois décennies meilleure.
N'en parlons maintenant de Gabes et de Mednine modernisées mieux que n'importe quel autre lieu.
Même les routes principaux cela fait 6 ans que à chaque année je dis que les travaux vont être achevé l'année prochaine! Qui est en train de vous raconter les merveilles du monde sur le sud hh
Vaut mieux que vous payer un hôtel à djerba (car à Gabes il n'y en a pas!) Et constater vous même l'état catastrophique de l'île de rêve! Hh
Pareil pour le cap bon! C'est kif kif! Chaque année je dis l'année prochaine les travaux seront achevé!
Il vaut mieux que ça soit elle qui prenne les choses en main au lieu de laisser le pays être gouverné par des incapables de tous bords, laissant ainsi aux "oligarques" partisans, contrebandiers, mafieux et maintenant magistrats défendre leurs intérêts bec et ongles au détriment de l'intérêt général.
Les tunisiens avaient misé sur Saïd, mais le respect d'une personne, aussi louables soient ses intentions, sans un appareil autoritaire rodé, respecté et connaisseur de la nation, ne donnera rien tant qu'il n'y aura pas la "peur du gendarme" dans les esprits.
La révolution n'a pas appris aux tunisiens à se prendre en main, mais plutôt à se tirer dans les pattes et si rien n'est fait, ils risquent de finir par se tirer dessus.
Ce n'est qu'un avis personnel, mais je crois que beaucoup de mes concitoyens apprécieraient sans aucun doute que "la grande muette", comme on l'a nommé, commence enfin à parler et agir pour mettre les choses en place...
Il faut que quelqu'un montre l'exemple et démontre que la nation existe encore...
D'autant plus que les vautours (américains et leurs laquais) commencent à nous tourner autour, alors vaut mieux que ce soit une autorité nationale reconnue qui prenne les chose en main avant que d'autres "vendus" le fassent à leur place.
En Tunisie, nous avons vécu un certain jeudi noir en mars 1978.
J'ai de mes yeux vu ce que des troufions appelés en renfort par Bourguiba étaient capables de vous faire. On parle de plusieurs centaines de morts.
Le bruit des bottes...sans façons.
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Vous dites : " Les tunisiens avaient misé sur Saïd" etc...Or, et vous le constatez vous-même, ces même Tunisiens semblent douter fort de ce choix...d'où le ridicule taux de participation à ce machin appelé " référendum pour la nouvelle constitution du 25 juillet 2022", comme si les Tunisiens savaient ce qu'une constitution voulait dire...
Or ces Tunisiens avaient applaudi frénétiquement le coup d'Etat de ben ali...pour applaudir 23 ans plus tard la Révolution de 2011 qui a dégagé ce même ben ali, pour enfin applaudir, tout aussi frénétiquement, les décisions de KS du 25 juillet 2021 mettant à la porte nahdha, au pouvoir depuis 10 ans, son parlement mafieux et son gouvernement voyou. Et que constate-t-on un an plus tard? Un Etat de plus en plus failli, un pays au fond du trou et un pouvoir absolu qui ajoute à ses incompétences avérées une gouvernance qui n'a de gouvernance que le nom. Une honte ! Une honte et un désespoir qui vous prend à la gorge et obscursit votre cerveau au point de souhaiter pour la Tunisie...un régime militaire. Un régime militaire : c'est ce qu'on appelle communément :" mettre de l'huile sur le feu"...
Si le fait d'écarter scrupuleusement l'armée du champ politique était un point positif, probablement garanti par certaines puissances occidentales, comme la France, ben ali n'en a tenu aucun compte quand il a effectué son coup d'Etat militaire en 1987; il était militaire, ayant su maquiller son forfait sous le masque d'une mesure d'ordre médical...Quand à nahdha, celle-ci ne s'est-elle pas glorifiée en 2012-2013 d'avoir investi l'Interieur, la Justice, l'Administration...sauf l'Armée et que ça ne saurait tarder ? Pourquoi KS s'appuie-t-il sans cesse, depuis juillet 2021 sur l'armée: pour la campagne de vaccination, sur les tribunaux militaires exclusivement, sur le maintien de l'ordre par le biais de la Garde nationale, de tradition militaire, parallèlement à une police de + en+ dévoyée et suspecte ? Tout simplement parce qu'il n'a aucune confiance dans les institutions dites "civiles", ni judiciaires, ni séuritaires... Ainsi, d'un Etat policier bourguibiste-benaliste-islamo-fasciste, nous voici sous la haute protection d'un Etat monolythique absolutiste, mi figue, mi raisin, mi policier, mi discursif, sous l'oeil vigilant d'une armée qui pèse de tout son poids...un peu comme dans les cas algérien et égyptien... Qu'elle demeure donc silencieuse et qu'elle ne mette pas sa botte dans le marais politique !... Drôle de "république", à présent affublée d'une "constitution" qui insulte jusqu'à la notion de droit constitutionnel...
Des magouilles, des manigances et des duperies sont devenues ainsi courantes.
Mais le risible en tout cela c'est que ghanouchi, qui a été élu par ces commanditaires comme chef de bande, est devenu une marionnette qui ne manquait que lui poser des cimbales et des casseroles à ses jambes et de le laisser errer à trafalgar square (et c'est trop pour lui) vers laquelle il doit revenir à la rigueur, pour ne pas dire un autre lieu qui lui convient le mieux après tous les crimes et les délits qu'il a commis.
Donc ni Jafel ni personne! Celui le seul et unique responsable de cette bourde! Le pays à un certain moment s'est dirigé vers la confrontation entre magistrats/population/force de l'ordre!
Cela ne mérite pas seulement de demander des excuses mais une démission et un jugement !