
Chris Geiregat, chef de la mission du FMI en Tunisie qui a conduit depuis le 14 février et jusqu’au 22 février, une mission virtuelle en Tunisie, a salué, dans une déclaration à Reuters, des réunions « constructives » et « objectives » ainsi qu’une excellente coopération avec les autorités tunisiennes.
Chris Geiregat a précisé, ce mercredi 23 février 2022, que la mission consistait à engager des discussions techniques visant à encadrer le programme de réforme des autorités tunisiennes. « Nous avons bien avancé et poursuivrons nos discussions dans les semaines à venir pour envisager la possibilité de conclure un nouveau programme de financement avec la Tunisie. Le fonds restera, comme auparavant, en contact étroit avec les autorités pour soutenir la Tunisie et son peuple » a-t-il ajouté.
Le gouvernement Bouden et des représentants du FMI s’étaient engagés dans une série de réunions virtuelles en prévision des négociations sur le programme de financement que la Tunisie souhaite obtenir auprès du FMI pour clôturer son budget pour l’année 2022.
Les représentants du FMI se sont notamment entretenus avec la ministre des Finances, celui de l’Economie et avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
La clôture du budget de l’Etat pour l’année 2022 dépend, en effet, d’un accord conclu entre la Tunisie et le bailleur de fonds. Les tractations sont en cours entre le gouvernement Bouden et les représentants du FMI en dépit de l’exclusion des parties sociales. Cela menace d’ailleurs la conclusion d’un accord avec le FMI car l’institution avait, rappelons-le, exigé un large consensus sur le programme de réformes qui devrait être présenté pour décrocher le financement nécessaire à l’Etat tunisien.
Avant son départ, l’ancien représentant du FMI en Tunisie, Jérôme Vacher n’a pas avancé de réponse. Il a cependant signifié que l’organisation attendait « de voir ce que sont les intentions de réformes » pour ainsi se fixer sur le soutien que pourrait apporter le bailleur de fonds à la Tunisie notant que celui-ci serait conditionné par la capacité du gouvernement à redresser la situation.
M.B.Z