
La part de marché de la Tunisie dans les exportations mondiales d’huile d’olive s’élève à environ 10 % en 2024. Un « chiffre respectable », a affirmé, mercredi 23 avril 2025, l’expert en politique agricole et en développement durable Faouzi Zayani.
Intervenant au micro de Walid Ben Rhouma dans l’émission "Le Mag Express" sur Express FM, M. Zayani a précisé que ce pourcentage dépend de la production. Il a souligné que, compte tenu du nombre de pays producteurs et de la progression de la Tunisie dans les classements mondiaux, cette performance demeure honorable, notamment face à l’émergence de nouveaux acteurs comme l’Arabie Saoudite, l’Algérie, le Maroc et la Turquie.
Il a ajouté que le véritable enjeu ne réside pas dans le volume, mais dans le positionnement, la renommée et le rayonnement international du produit. « La vente de l’huile d’olive renforce l’image de marque du pays et apporte d’autres avantages, notamment le tourisme et l’exportation d’autres produits », a-t-il expliqué.
Faouzi Zayani s’est dit optimiste quant à une augmentation de la prochaine récolte grâce aux importantes précipitations, après trois à quatre années de sécheresse. Cependant, il a exprimé des inquiétudes liées à la fuite d’un grand exportateur et à l’emprisonnement d’un autre, mettant en question la capacité du pays à revoir sa stratégie de promotion et de commercialisation d’un produit qu’il qualifie de richesse nationale.
L’expert a également reconnu que les indicateurs actuels ne sont pas en faveur de la Tunisie. « Il n’y a pas d’autre solution que de trouver de nouvelles idées. Il faut se positionner sur de nouveaux marchés dans le monde. Il faut ouvrir des points de vente directe du produit, en plus de la vente d’autres produits pour promouvoir la Tunisie. Il faut conjuguer tous les efforts, pas seulement ceux de l’État. Nous avons des atouts pour aller en Indonésie, en Amérique latine et au Nigeria, pour se positionner sur ces marchés et faire connaître nos produits », a-t-il martelé.
I.N.


