
La "Révolution du Jasmin" à déclenché un processus de transformation qui a chamboulé les repères et l'ordre des valeurs dans la société tunisienne. Un changement ayant profondément déstabilisé une grande partie de la population, qui s'est retrouvée en décalage par rapport au nouveau mode de fonctionnement du pays. Si certains, en refusant le changement, avaient des intérêts et du pouvoir à perdre, ils ne représentaient qu'une minorité. La grande partie des tunisiens qui ont appuyé la résistance au changement, n'y ont rien gagné, bien au contraire. Mais ne comprenant ni les nouveaux codes de conduite à adopter, ni les dynamiques qui s'en sont suivies, et en l'absence d'une élite fédératrice pour les guider, ils se sont inscrits dans une sorte de marche contre l'histoire et contre leurs propres intérêts.
L'appui du coup d'État du 25 juillet 2021 en a été une manifestation importante. Il est venu exprimer leur malaise par rapport à cette transformation, dans laquelle ils ne se sont pas trouvés et qui n'a répondu à aucune de leurs attentes. Ils considèrent, à juste titre ou pas, qu'elle les a conduits à une situation chaotique, dont il fallait se défaire coûte que coûte.
Dans l'expression de ce malaise, on remarque aisément que la "Liberté" représente la valeur qui a le plus déstabilisé les Tunisiens pendant ces douze dernières années. Bien que le slogan de la révolution fût : "Travail, Liberté, Dignité", il est clair que le sens derrière ces mots n'était pas partagé par tous. D'ailleurs, leur traduction dans la réalité en a été largement pervertie au profit d'autres valeurs héritées d'un autre temps, comme "L'ordre" par exemple, si cher aux dictatures.
Pendant douze ans, seules les revendications d'ordre économique ont été mises en avant, en réduisant le travail au seul besoin d'être recruté dans la fonction publique, bafouant au passage la liberté d'entreprendre, la mobilité et l'accès équitable au financement, qui donneraient tout son sens à cette valeur. Quant à la dignité, on a pris soin de la résumer au seul besoin d'accès à un revenu décent, oubliant le respect que doit la société à chaque être humain libre d'être, abstraction faite de sa condition biologique, sociale, économique ou politique. Quant à la liberté dans l'absolu, elle a été malmenée par tous, gouvernants, médias, citoyens, qui ont vu en elle une menace à l'ordre auquel ils étaient habitués. On a essayé de la restreindre à la liberté de "parler" et non de s'exprimer, et de voter de temps en temps dans le cadre d'un mouvement de foule où il est difficile de distinguer le bon grain de l'ivraie. Penser, être, agir selon ses convictions, ont été tellement restreints, que la Liberté en est devenue abstraite, vide et sans intérêt.
Néanmoins en vidant la liberté de son sens, on a vidé la transition démocratique de son sens. Et c'est là non seulement une résultante d'un manque de perspicacité de la classe politique actuelle, mais également de cinquante ans de propagande, qui ont eu raison du sens des priorités des Tunisiens et de leur jugement quant à ce qui leur conviendrait. Les Tunisiens qui aujourd'hui ont cette certitude, que c'est à cause de la liberté excessive que la stabilité à été perdue, ont fait de la rhétorique : "Ta liberté s'arrête lorsqu'elle porte atteinte à la liberté des autres", la réplique parfaite pour justifier toute dérive autoritaire.
Bien-sûr, cette réflexion n'est pas tout à fait juste. En réalité, lorsque deux libertés se croisent, la liberté de l'un ou de l'autre ne doit pas s'arrêter, mais s'ajuster en fonction d'autres valeurs, tel que la justice, la dignité, la solidarité, le respect. Et surement pas l'ordre, cet argument lourd qu'on nous remet sur la table à chaque fois que la liberté donne du fil à retordre à ceux dont le pouvoir ou les intérêts sont menacés.
En vrai, ce n'est pas l'ordre qui est important, mais la stabilité, et bien que l'ordre donne l'impression que la stabilité règne, cela n'est possible que grâce à la répression. Dans ce cas, les citoyens acceptent leur condition non par conviction, aisance ou générosité, mais tout simplement par peur des représailles. Alors est-ce ce genre de stabilité que nous voulons ? Certains diraient oui, mais sans doute en perdant de vue l'essentiel des répercussions.
De manière générale, les constructions sociales se font sur la base de repères, d'idées fédératrices et de comportements types, compris et assimilés par la majorité, qui permettent aux individus à la fois de se reconnaitre entre eux et de se démarquer individuellement dans l'échelle sociale. Concrètement, toute communauté se construit sur la base d'un ensemble de valeurs qu'elle valorise et promeut. Si ces valeurs sont universelles, c'est le sens qu'on leur donne et l'ordre de leur priorisation qui diffère entre les sociétés et qui impacte largement leurs dynamiques et le potentiel de leur développement. Et là réside toute la différence entre pays développés et pays sous-développés, le sens des valeurs et le poids qu'on leur donne. Et il est évident que jusque là, nous avons quelque peu échoué dans la résolution de cette équation.



je m'adresse à une poignée d'islamophobes et leurs discs rayés, payés par les franco sionistes zammourizés. sans parler de ces charognards informateurs, qui passent leur temps à deviner qui se cache derrière ce pseudo, qui utilise plusieurs pseudos ...
on rappelle qu'il faut discuter du post, pas de son auteur.
les insultes et intimidations sont interdites, mème si le mod laisse parfois passer.
il est possible de critiquer un parti politique, pas la religion si on veut éviter le blasphème.
en terre d'islam, il n'y a pas d'islamisme, islam politique , islam aux couleurs de la France du sionsite Sarkouzi et son boy Bayhachelle (bhl).
ces termes ont été inventés par les ennemis de islam pour éviter le blasphème.
ne tombez pas dans leurs pièges, en faisant caisse de résonance de leurs thèses islamophobes.
islam est une religion pas un parti politique.
"il faut respecter les croyances des autres, mème si on les partage pas", dixit sa sainteté le Pape plein de sagesse.
hope this may help.
En Tunisie, vous êtes chez vous, faites ce que vous voulez avec votre religion.
Mais ceux d'entre vous qui sont en France doivent comprendre que le blasphème n'existe pas en France.
Pour le moment, ce qu'on observe c'est 'Tout est dans l'ordre quand nos sacrificateurs ont bien dîné, quiconque trouble leur digestion est un perturbateur de l'ordre public.'?' de Baron d'Hobach.
De l'ordre dans le quotidien , le travail , l'école , le ménage , la gestion etc.....
De ce fait on voit que l'ordre prime pour être la première chose à exiger afin de réussir le reste des tâches
Enfin pourquoi toute l équipe BN continue de parler de Putch et de Coup d'état ?
Larousse indique bien qu'un putch est une action mené par DES MILITAIRES contre un régime en place
Alors arrêter
Feu Bourguiba était très intelligent en écrivant de la constitution de 59... Une constitution pour assurer la continuité de l'Etat...