Une énième crise diplomatique pointe son nez entre la Tunisie et la Libye. Derrière cela, la dernière déclaration du président de la République Kaïs Saïed à propos du champ pétrolier de Bouri.
Assurant que la Tunisie n'avait obtenu que des miettes alors que l'accord initial de 1974 établissait un partage équitable entre la Tunisie et la Libye, le président de la République n’avait pas tardé à recevoir la réponse des parties libyennes, dont la colère était bien perceptible.
En se rendant au siège de l'entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap), jeudi 16 mars, le président de la République était, à l’occasion de son entretien avec la PDG de l’entreprise, revenu sur l’affaire du champ pétrolier de Bouri. La carte géographique de la Tunisie entre les mains, Kaïs Saïed a indiqué : “Voici le champ pétrolier de Bouri, dont la Tunisie n’avait obtenu que des miettes. En réalité, et pour l’histoire, je dois rappeler qu’en 1975, l’intention allait vers le partage du champ pétrolier de Bouri. Ce champ pouvait couvrir tous les besoins de la Tunisie et même plus. La proposition du partage à moitié du champ pétrolier venait du ministre libyen des Affaires étrangères Ali Abdessalem Triki. Mais, malheureusement, après le 12 janvier 1974, date de la proclamation de l’union qui n’avait duré que quatre heures, et la dégradation des relations entre la Tunisie et la Libye, cette proposition avait été rejetée. En mai 1977, la Libye, avec l’aide d’une entreprise américaine au bord de la faillite, avait installé une plate-forme pour l’extraction du pétrole. Les relations entre les deux pays sont devenues encore plus tendues, qu’elles ne l’étaient déjà. Par la suite, et avec l’intervention de Mahmoud Riadh, secrétaire général de la ligue arabe, il a été convenu de soumettre le litige devant la cour internationale de Justice. Toutefois, la cour internationale de Justice n’a pas adopté les mêmes normes qu’elle utilisait pour définir le plateau continental, prenant en considération d’autres normes, notamment, une sorte d’accord tacite entre la Tunisie et la Libye. La Tunisie avait présenté un ensemble de cartes pour montrer que les plaques tectoniques étaient orientées vers l’Est, alors que les parties libyennes indiquaient que ces plaques étaient orientées vers le Nord. La cour internationale n’avait pas pris en compte ces données, mais uniquement l’accord tacite entre les deux pays. La Tunisie avait essayé de réviser le verdict de la cour internationale, et n’avait pu dresser qu’un huissier de justice à bord d’une embarcation pour notifier une plate-forme pétrolière”.
Face à ces propos et ces insinuations du chef de l’État, les autorités libyennes ont répliqué dans l’immédiat. En effet, le chef de la commission de l'énergie à la Chambre libyenne des représentants, Issa Arabi a affirmé, dans une déclaration à l’agence officielle libyenne, que la commission étudiait les déclarations du président tunisien, Kaïs Saïed, concernant le champ pétrolier de Bouri et le plateau continental, afin de répondre officiellement à ces propos.
Il a souligné qu'il n'est pas possible d'accepter ou de permettre un préjudice à la richesse de la Libye, qui appartient au peuple libyen, en aucune circonstance ou justification. A son tour, le ministre du Pétrole et du Gaz du gouvernement d'unité nationale, Mohamed Aoun, a commenté les déclarations de Saïed affirmant que l'affaire a été tranchée par une décision de la Cour de justice internationale. M. Aoun a expliqué dans un communiqué de presse que la décision était basée sur un accord libyo-tunisien, que les deux parties ont accepté et que les frontières maritimes entre la Libye et la Tunisie sont définies.
La Cour internationale de justice de La Haye a statué le 24 février 1982, dans le différend libyo-tunisien, en faveur de la Libye avec l'ensemble du plateau continental, à la majorité de dix voix contre quatre voix. En effet, la Cour internationale de justice a rendu un jugement dans l'affaire relative à la délimitation maritime dans le Golfe de Gabès, opposant la Tunisie à la Libye. La Cour a établi une délimitation maritime entre les deux États en utilisant une méthode de "ligne médiane modifiée", qui tenait compte des circonstances particulières de l'affaire.
Plus précisément, la Cour a tracé une ligne qui suivait la direction générale de la côte, en utilisant des points de référence pour tenir compte des îles et des récifs, et en ajustant la ligne pour éviter les chevauchements excessifs. Cette méthode a été utilisée pour établir une délimitation maritime entre la Tunisie et la Libye dans la zone litigieuse. La Tunisie a soutenu que la ligne de délimitation maritime devrait être tracée au nord de Bouri, ce qui placerait le champ pétrolier dans les eaux territoriales tunisiennes. En revanche, la Libye a soutenu que la ligne devrait être tracée plus au sud, ce qui placerait le champ pétrolier dans les eaux libyennes.
La Cour internationale de justice a conclu que le champ pétrolier de Bouri se trouvait en grande partie dans les eaux libyennes, mais qu'une petite partie du champ pétrolier était située dans les eaux tunisiennes. La Cour a donc tracé une ligne de délimitation maritime qui a permis à la Tunisie de revendiquer une partie du champ pétrolier de Bouri.
Cependant, en 1985, la Tunisie et la Libye ont signé un accord bilatéral qui a réglé définitivement la question de la délimitation maritime et du champ pétrolier de Bouri, en établissant une frontière maritime entre les deux pays qui reconnaissait la souveraineté de la Libye sur le champ pétrolier de Bouri.
Ainsi, le président de la République risque de provoquer des tensions entre la Tunisie et la Libye en évoquant une affaire réglée par la justice internationale, il y a de cela près de 40 ans. Ces derniers temps, la Tunisie enchaîne les crises diplomatiques, dont la dernière en date, avec les Subsahariens, à la suite des propos du président de la République ayant évoqué un plan criminel pour le changement de la composition démographique de la Tunisien, sans oublier les tensions avec l’Algérie à la suite de l’extradition de Amina Bouraoui vers la France, ou encore le Maroc après l’accueil du chef du Polisario à Tunis…
Au moment où la Tunisie a besoin de tous ses amis pour surmonter ses difficultés économiques et financières, il semble que le pouvoir ne rate aucune occasion pour s’isoler davantage.
Sarra HLAOUI
Remuez le couteau dans la plaie, satisfaits, vous pouvez dormir tr
Il est débile et malsain de chercher a n'importe quel prix de faillir a ces impératifs de gouvernance pour tenter de trouver des pseudo-solutions loufoques
Ces délires irresponsables et infantiles ne font que discréditer davantage le régime de Kaes Saed et isoler la Tunisie
Cela me rappelle la fable de La Fontaine. La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le b'?uf.
Si vous l'avez lu, vous devriez savoir que la morale de la fable raille ceux qui veulent se donner l'apparence d'une qualité qu'ils n'ont pas.
Et bien cela colle totalement au personnage.
Mais comme dirais les anglophones "keep up the good work", car à ce rythme les gens vont comprendre qu'il ne faut jamais faire confiance aux populistes....
Bon Ramadan à ceux qui le font....!
Depuis qu'il fait la chasse au spéculateur et le nombre de personnes qu'il a emprisonnées, est ce que la pénurie a pris fin ?
Le tunisien est un philosophe qui ne se pose jamais les bonnes questions. Pour n'importe qui de sensé tout ce qui se passe actuellement est aberrant, pas pour une partie des tunisiens.
Pour une fois je suis ravi que vous avez fini par ouvrir les yeux Djodjo.
Par contre la philosophie dont vous parlez n'existe pas ici. La philosophie c'est la raison. Le Tunisien ne connait ni la logique ni la raison.
Quand on se met au ban des nations on se prenant pour le roi en croyant que l'on peut s'en sortir seul quand on ne possède rien. Quand on se met ses voisins à dos pour l'avarice. Quand on s'occupe de vengeance plutôt que d'économie et le bien de la nation....
On sent vraiment le désespoir dans ces actions.
Espérons que les gens ouvriront les yeux avant que nous heurtons l'iceberg du défaut de paiement.
Bon Ramadan Djodjo.
Concernant la Tunisie, le pays est en cours d'apprentissage des règles démocratiques et perso, au risque de choquer, je pense qu'elle est sur la bonne voie, faut juste que les opposants ne lache pas l'affaire et fassent comprendre qu'il est temps de jouer collectif au pays et non en mode individuel.
Toutes les démocraties naissantes connaissent des ratées et la Tunisie n'échappe pas à la règle.
En attendant, bon ramadan à toi aussi.
il va trouver le moyen de nous brouiller avec l'algérie.
donc, si on fait les "comptes" :
-brouillé avec le Maroc
-broullé avec la libye
-broullé avec nos voisins de l'UE
-début de brouillage avec l'algérie
-brouillé avec les pays africains
-brouillé avec les usa
-brouillé avec la banque mondiale
-brouillé avec le fmi
-brouillé avec l'onu
-brouillé avec les chancelleries à tunis
-brouillé avec les organisations internationales
-brouillé avec la pluie, car il ne pleut plus depuis sa dictature
-ah...seul point "positif"....Non-brouillé avec Dawlet Atlantis vis à vis du "parlement" de kaies saied, qui va nous faire des "miracles".
-Non-brouillé avec les salafistes et les chiites
donc autour de nous, il ne reste plus que l'eau de la méditerranée qui nous accepte....même si depuis son "avénement" elle ne nous offre plus bcq de poissons, mais des cadavres.
send him back to school.
Il a ainsi activé, non pas la colère comme vous le dites, mais, des propos libyens mesurés qui lui ont fermement rappelé la résolution juridique internationale de l'ancien conflit au sujet du plateau continental et en faveur de la Libye.
Comme en recevant à l'automne dernier le représentant officiel du Sahara occidental, une affaire non encore tranchée par l'ONU, ce qui a immédiatement provoqué la colère du Maroc, il réitère avec cette fois la Libye en remettant en cause un dossier définitivement jugée par la justice internationale dont la Tunisie a accepté le jugement depuis belle lurette.
Son discours revendicatif et stérile, qui est celui d'un amateur dans les rapports internationaux, nuit considérablement aux relations tuniso-libyennes et plus généralement à la diplomatie tunisienne dans le monde entier. Et il est fort probable que sont inconséquence va se répéter de manière nuisible à la Tunisie.
Mais tant mieux, qu'ont ils fait avec ?
Rien, au contraire que de la gabegie, des guerres fratricides, de la corruption endémique, et j'en passe et des pires.
Nous étions un pays quasiment aux normes européennes dans les années 90 sans pétrole, regardez le Maroc qui a enclenché son émergence lui aussi sans pétrole ni gaz, tous les pays qui ont échappé à la malédiction, réussissent leurs développement sur la base du travail.
Nous devons nous remettre au travail, nous diversifier et prendre enfin le virage des énergies renouvelables, de l'hydrogène vert comme le Maroc.
Le pétrole, le gaz etc sont des fossiles sans avenir, qui détruisent les économies et les sociétés et bloquent les émergences.
Peut-être que nous n'avons pas bien défendu notre cas. Un des juges par exemple demandait de prendre en compte Kerkennah mais elle n'a été prise en compte que pour 50%, il était minoritaire. Il faut accepter le jugement.
Il ne faut s'étonner de rien !!!
Alors non seulement, il est débile, mais en plus il a rajouté une corde à son arc !!!
C'est un très grand hypocrite !!!
C'est quand même lui ,qui avait rendu visite aux chefs des tribus libyennes, pour leur vendre ses conseils très fraternels a la con !!!!
Je lui en foutrais moi des conseils à coups de pieds au ... !!!
Pour se faire des ennemis à la pelle,
Il est champion toutes catégories !!!
L'Algérie
Le Maroc
L'Afrique
Et aujourd'hui la Libye !!!
A force de sauter comme un cabri il va finir par se cogner la tête au plafond, El Ingenioso Hidalgo Don Quayx de la Marsa.
Il lui faudrait enfiler un casque en carbone ou en titane pour éviter de récolter des bosses.
Il ne connait rien du champ de Bouri, qui est un brut lourd et à haute teneur en souffre. La production ne dépasse pas les 40000 barils jour. La Tunisie ne peut ni le raffiner à la STIR, ni l'utiliser pour quoi ce soit. C'est un brut utilisé essentiellement pour la production de bitume et de fuel. Et là ou le bas blesse, il trade très négativement par rapport au zarzaitine qu'on vend et encore plus bas par rapport à l'azeri qu'on achète.
Les besoins de la Tunisie sont en deçà de la production de ce champ et n'ont rien à voir en terme de spécificité technique: on a toujours besoin d'acheter ailleurs! On n'est pas autosuffisant, contrairement à ce qu'il dit, d'abord parce qu'on n'a fait que grève après grève pour dégouter n'importe quelle boite de venir explorer et développer le peu qu'on a, donc l'investissement en infrastructure est beaucoup trop en retard, ensuite parce que malgré toutes les prières et marabouts qu'on peut avoir, géologiquement la Tunisie n'est rien et n'a rien, tout a été raflé par la Libye et l'Algérie - et tant mieux d'ailleurs, le pétrole est une malédiction, on peut s'en sortir sans, regardez le Maroc!
Ce KS ne comprend rien à rien et n'a aucune info sur rien. Il tire à l'aveugle et n'arrête pas d'accumuler des casseroles.
Affligeant et nul pour le pays.
Amateur et république bananière certes mais à l'image de ceux qui l'ont élu et le soutiennent, une bande d'ignares en plus d'être arrogants, mesdames et messieurs je sais tout.
C'est ça el msiba.
S'il n'y avait pas de contrepartie, il est tout a fait légitime de voir pourquoi on donne un territoire tunisien riche en combustibles a un pays étranger. Ce n'est pas rien!
Franchement je ne comprends pas ce jugement vu que l'article donne plutôt raison a KS
Oui le président a la légitimité de dire que la décision du tribunal international nous était défavorable et les autorités de l'époque auraient dû dire NON....
Il n'ya pas mort d'hommes!
Sinon concernant la pseudo crise des subsahariens elle était surtout déclenchée par la 5 ème colonne, les traîtres de l'intérieur......Le président avait raison d'ordonner l'expulsion des clandestins .
et d'écrire des choses qui peuvent être inexactes lisez les documents de référence, consultez les spécialistes du droit maritime et du droit international. Depuis 2jours je ne fais que rechercher sur le net des documents en relation avec ce litige tuniso libyen. Ce que je peux vous dire c'est qu'il s'agit d'un sujet non tranché définitivement et la CIJ de la Haye a incité à l'époque les deux parties à trouver une " solution équitable " compte tenu du fait qu'aucune des deux parties ne pouvait revendiquer sa seule souveraineté sur le plateau continental . Cette solution équitable devait faire l'objet d'un traité de délimitation des frontières maritimes entre nous et nos frères libyens. Je n'ai pas encore trouvé de traces d'un quelconque traité de délimitation des frontières maritimes entre nous et la Libye. A titre d'information je vous fait part d'un extrait de l'arrêté de la CIJ de la Haye 1982/2 "Ayantconstaté qu'il n'existe qu'un plateau continental unique, commun aux deux E:tats, elle conclut que la définition des étendues de plateau relevant de chacun des deux Etats ne saurait être tirée du prolongement naturel. Elle recherche ce que prescrivent les principes équitables (par. 69 à 71) et examine les différentes circonstances propres à la région susceptibles d'être pertinentes aux fins de la déli- mitation (par. 72 à 107). La Cour examine enfin les méthodes de délimitation (par. 108 à 132) dont les Parties ont fait état dans l'ins- tance et explique les raisons pour lesquelles elle ne peut les retenir. Elle indique la méthode de délimitation permettant selon elle d'aboutir à une solution équitable"
Ce n'est pas les camions, il y a quelque temps, ou les 8000 couffins d'aides alimentaires que vient d'envoyer la Lybie aux familles nécessiteuses tunisiennes qui vont faire que les intérêts mutuels et donc les échanges commerciaux vont se stabiliser et s'équilibrer en un clin d'?il.
Il y a par contre une possibilité de renforcer les relations entre nos deux pays en estimant les besoins réels, assurant des échanges durables et équilibrant les flux commerciaux de façon bénéfiques, tout en investissant à cet effet.
Un moyen "d'investir", en quelque sorte, pour les lybiens serait de "partager" les revenus de ce champ pétrolier de Bouri par des investissements en Tunisie dans des infrastructures et équipements de nature à favoriser et accroître les échanges entre nos deux pays.
Il ne faut surtout pas, par contre, laisser la contrebande gangrèner nos relations en laissant les revenus disparates du pétrole lybien qui "arrosent" les factions armées en proportion de leur "influence" sur le fragile échiquier lybien et, qui, en faisant la loi comme bon leur semble sur leur "juridictions", financent à leur tour, grâce à ces revenus et par ailleurs les barons de la contrebande qui font d'énormes dégâts à l'économie de notre pays.
Sinon, pour redresser le pays cher concitoyen, il y a qu'une option, revaloriser le travail et remettre les tunisiens au boulot.
Il cherche des problèmes qui n'apportent rien pour le pays, des batailles perdues d'avance. Les investisseurs étrangers cherchent la stabilité. On n'investit pas dans des pays avec des conflits territoriaux.
La Tunisie n'a pas besoin de puits de pétrole pour avancer. Il faut investir dans les renouvelables pour attirer des industries énergivores. On peut facilement installer une capacité de 10 GW, attirer des industries et exporter le plus vers l'Europe. C'est mieux que de chercher à envenimer la situation avec la Libye.