
Sous des formules comme « la nécessité de la cohésion entre les membres de l’équipe gouvernementale » et « le respect des règles imposées par les responsabilités au sein des institutions de l’État » transparaît l’insatisfaction du président quant au rendement gouvernemental. Le chef de l’État répète les mêmes directives et les mêmes exigences à longueur de réunions avec son chef du gouvernement, Kamel Maddouri. La dernière occurrence a eu lieu lors de la réunion hebdomadaire du lundi 10 février. Il semble maintenant évident que le président n’est pas satisfait du rendement d’au moins une partie de l’équipe gouvernementale qu’il a lui-même nommée et invite instamment le locataire de la Kasbah à faire en sorte que l’orchestre joue en rythme.
Un président insatisfait
C’est dans cette même logique qu’il faut également inscrire le violent et inattendu limogeage de la ministre des Finances, Sihem Nemsia. Le train des réformes et de la « révolution législative » est bien trop lent aux yeux de Kaïs Saïed, et il n’hésite pas à sévir contre ceux qu’il estime responsables. Dans la lecture du président, les institutions constitutionnelles ont été mises en place suite à l’adoption par référendum de la constitution qu’il a écrite. Donc, rien ne devrait entraver l’atteinte rapide de résultats tangibles et concrets aux niveaux économique et social. Pour lui, il suffit que les intentions sincères existent et que la scène nationale soit débarrassée des « parties » et des « comploteurs » pour que les choses changent rapidement concernant le transport, la santé, l’éducation et même la culture. Pour Kaïs Saïed, la Tunisie possède toutes les richesses nécessaires, matérielles et intellectuelles, et il suffirait d’une impulsion de sa part pour réformer le pays, le purifier et changer l’Histoire.
L’inexpérience politique de Kaïs Saïed et le fait qu’il soit hors système, comme se plaisent à le rappeler ses partisans, ne sont sans doute pas étrangers au fait qu’il puisse avoir une vision aussi idéaliste. Si seulement il suffisait de nommer des ministres sincères et de changer quelques lois pour que les pays se transforment et se réforment !
Une administration en quête de directives claires
Kaïs Saïed se heurte à une réalité qui lui semble amère et incompréhensible : pour réformer, il ne suffit pas de le vouloir, aussi président de la République soit-on. La réalité du transport, de la santé ou de l’éducation ne change pas uniquement parce que le ministre est sincère et travailleur. Cette conviction erronée du président explique sans doute, dans une certaine mesure, le fait qu’il « consomme » autant de ministres et de chefs du gouvernement. Faire bouger la machine de l’État nécessite un savoir-faire et un certain tact, contrairement à ce que les néophytes peuvent penser. Comme l’avait expliqué un jour l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, quand on dirige un État, il faut inspirer ses collaborateurs, contrairement au PDG d’une entreprise privée qui peut se contenter de donner des ordres et d’attendre qu’ils soient exécutés. Selon ce que l’on peut comprendre des communiqués présidentiels et surtout de la récurrence des mêmes injonctions, la mayonnaise a du mal à prendre avec cette équipe gouvernementale, comme ce fut le cas avec les précédentes. Il faut dire que, hormis quelques exceptions, dont Kamel Maddouri, l’actuel chef du gouvernement, les différents ministres et chefs du gouvernement nommés depuis le 25 juillet ne sont pas plus expérimentés que le président en matière politique.
Un simple rappel semble ici s’imposer : l’État et l’administration, en général, sont de simples organes exécutifs. Ils obéissent à des directives claires, exécutables et logiques. Par exemple, « faire que l’État récupère son rôle social » est un joli slogan, mais ce n’est ni un programme politique ni une directive claire, exécutable et logique pour l’appareil de l’État. « Rendre le transport accessible et efficace en préservant la dignité des Tunisiens » est aussi un slogan séduisant, mais qui ne se traduit par rien de concret. Il en va de même pour l’accès à la santé, la modernisation de l’éducation ou l’assainissement de l’économie. C’est un langage qui a certainement du succès auprès de la population, mais qui est complètement inaudible pour l’administration et l’appareil de l’État, non pas par mauvaise foi, mais parce que, encore une fois, ce ne sont pas des directives claires, exécutables et logiques.
Kaïs Saïed face aux limites de son propre pouvoir
Une autre affirmation contenue dans le communiqué présidentiel ajoute à la confusion et suscite des interrogations : un responsable ne doit pas se contenter de diagnostiquer les situations, mais doit prendre l’initiative de proposer des solutions répondant aux attentes du peuple. Rien que ça ! Le problème est que ce n’est pas là le travail des responsables au sein de l’État, même pas des ministres. Selon l’article 100 de la constitution de 2022, « le président de la République détermine la politique générale de l’État, en définit les choix fondamentaux et en informe l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts. Il peut s’adresser à eux conjointement, soit directement, soit par message. » Par conséquent, c’est au président de la République de dire à son administration et à son gouvernement quoi faire. Il semble que Kaïs Saïed ait délégué cette fonction à ses différents chefs du gouvernement et qu’il se soit posé ensuite en tant que premier opposant et premier critique de sa propre administration. Cette position fait aussi que le président de la République s’agace de plus en plus, y compris concernant des dossiers anodins comme la gestion des biens confisqués, car oui, pour l’appareil de l’État, il s’agit d’un dossier anodin, malgré sa portée symbolique.
Il semble clair aujourd’hui que Kaïs Saïed se heurte à une réalité qu’il ne soupçonnait apparemment pas : lui et l’appareil de l’État ne parlent pas le même langage et ne se comprennent pas. L’un attend des solutions et de l’efficacité, l’autre attend des directives claires à exécuter. En attendant de trouver la bonne fréquence, des responsables et des ministres font les frais de la colère présidentielle, comme Sihem Nemsia et bien d’autres. Ce qui est certain, c’est que rien n’avancera tant que l’alchimie n’aura pas été trouvée.



Déjà à la naissance tu étais une panne technique !....
- Le président de la Chambre nationale des abattoirs et des transformateurs de viande blanche, a confirmé que la consommation nationale mensuelle moyenne de volaille en Tunisie est estimée à 13.500 tonnes (je dis bien mensuelle)
- Environ 6000 tonnes de viande de dinde destinée à la consommation sont produites chaque mois.
- Et maintenant retenez votre souffle: 162 millions d'oeufs sont consommés par mois, et pour le mois de Ramadan il nous faudrait 200Millions d'oeufs... --> voir le lien web ***
b) je cite, d'après l'agence nationale de maîtrise de l'énergie
- La climatisation représente plus de 70% de notre consommation énergétique, selon une estimation publiée par l'Agence nationale de maîtrise de l'énergie. --> L'effet de la climatisation sur la facture énergétique est confirmé: Chaque degré de climatisation en plus est l'équivalent de 7% de la facture électrique. Une heure de climatisation est l'équivalent de la consommation électrique de 220 lampes LED, ou celle de 14 réfrigérateurs ou encore une consommation énergétique de 16 téléviseurs. --> voir le lien web ***
c) Les coupures d'eau durant la nuit:
- J'approuve le fait de couper l'eau durant la nuit (supprimer la distribution d'eau pendant la nuit), pourquoi?
-->
la réponse est évidente, ceci permettrait de minimiser la perte d'eau à travers les fissures de la canalisation d'eau potable. Cette perte est plus forte la nuit, du fait que la pression sur les canalisations d'eau potable est plus forte la nuit (et vous savez le pourquoi).
-->
Des faits:
- rares sont les Tunisiens qui ont construit des bassins sur le toit de leur maison, qu'il remplissent la journée pour s'en servir durant la nuit en cas de coupure d'eau de robinets...
- rares sont les Tunisiens qui récupèrent l'eau de pluie dans des petits bassins placés directement en-dessous du tuyau de descente de l'eau du toit vers le sol
- rares sont les Tunisiens qui ont bricolé des éoliennes pour récupérer l'énergie du vent
- rares sont les Tunisiens qui produisent de l'énergie avec les déchets
- rares sont les Tunisiens qui pratiquent l'agriculture urbaine...
d) Fazit: Je propose plutôt de motiver et de responsabiliser le Tunisien par la loi (sans les emprisonnements abusifs et non justifiés de ces derniers temps) afin de le pousser/obliger à faire quelque chose d'utile par lui même, pour lui même, pour tous les Tunisiens et pour le reste du monde
-->
Le Monde et la Tunisie passent par une crise socio-économique et ainsi l'Etat tunisien ne pourrait pas satisfaire tous les désirs du Tunisien sans sa participation . Je m'explique,
- on ne peut pas manger nos poules pondeuses et se dire après qu'il y a une pénurie d'oeufs:))
- on ne peut pas climatiser toute une maison de 100 à 200 m2 et dire après que nous avons une pénurie de gaz naturel --> il suffirait de climatiser la salle de séjour (qui devrait être salle à manger et salon).
- etc., etc., etc.
Bonne soirée
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
PS:
a) Mon voisin en Tunisie a déraciné 5 grenadiers, deux oliviers et 3 amandiers qui lui fournissaient approximativement 200Kg de grenades de très bonnes qualités, 20Kg d'olives et 30Kg d'amande afin de faire de la place pour sa voiture et celle de sa femme. Et il a ainsi cimenté tout son jardin:))
--> Alors que l'on parle partout sur la planète terre de l'agriculture urbaine....
b) - Voilà ce que disait le maire Thomas Nietzsche de la ville allemande Jena: "Nous savions que nous ne pourrions jamais avoir des masques à 110000 personnes du gouvernement. La priorité a été accordée aux cliniques, aux cabinets médicaux, à la physiothérapie et aux établissements de soins infirmiers. C'est pourquoi nous avons lancé une campagne: Chers Jenaers, veuillez coudre vos masques vous-même. Consultez les instructions sur YouTube. Nous obtenons suffisamment de matériel et vous montrons comment nettoyer les masques afin qu'ils puissent être réutilisés encore et encore."
-->
vous voyez ce que je veux dire, notre ex-gouvernement, au mois de mars 2020, disait aux Tunisiens "restez chez-vous, ne bougez même pas le petit doigt, ne faites rien de productif et l'état tunisien va vous fabriquer 32 millions de masques de protection", alors que les maires des villes allemandes font motiver les citoyens de leurs localités à fabriquer leurs propres masques de protection d'une façon artisanale.
-->
Et qui a fabriqué les 32 millions de masques de protection pour la Tunisie? oui, c'était une fabrique d'un député (sans entrer dans les détails).
Je donne d'abord une explication non mathématique simple et très approximative de la poussée démographique. Comme nous le savons, chaque couple peut avoir zéro ou plusieurs enfants. Quand ce nombre d'enfants par couple est égal à 2, la population tend vers un état final stable (elle n'augmente pas et elle ne diminue pas). Ce qui fait que les parents (un couple) vont mourir un jour et vont laisser exactement deux descendants. On a donc un système en équilibre permanent. Quand le nombre d'enfants par couple est inférieur à 2, alors la population va diminuer. C'est-à-dire deux personnes (un couple) vont disparaître un jour et vont laisser un seul ou zéro descendant. Mais à partir de 2.1 enfants en moyenne par couple, cela se complique: le nombre d'individus par génération se met à augmenter sans fin. Et cette croissance qui peut paraître lente, est en fait véritablement explosive puisqu'elle a entraîné un quadruplement de la population tunisienne en 60 ans (entre les années 1956 et 2017). Or, un demi-siècle est très vite passé! On ne peut pas continuer à ce rythme.
Ce qui aggrave encore la situation, ce sont les mariages à 16 ans ou même à 15 ans: dans ce cas particulier même une fécondité de 1,6 enfants par couple ne peut pas freiner la croissance explosive de la population tunisienne'
-Ignorer la poussée démographique en Tunisie c'est reporter les problèmes à plus tard, à la période où il faudra trouver les moyens à la fois d'arrêter cette croissance et de résoudre autrement cette difficulté restée un temps camouflée. Actuellement la Tunisie a même des problèmes afin de nourrir tous les Tunisiens sans importation abusive de l'étranger.
La récolte céréalière tunisienne n'a pas cessé d'augmenter, mais la quantité de grain par tunisien n'a pas cessé de se réduire à cause de la poussée démographique. Un grand pourcentage de l'accroissement annuel du revenu national est absorbé par l'accroissement de la population, ce qui absorbe une grande partie de nos fonds et freine le développement économique et social.
En 1956 la Tunisie comptait 3,3 Millions d'habitants, en 2017 elle compte 11à 13 millions d'habitant et d'après mes calculs statistiques la Tunisie aura 28 millions d'habitants en 2045. Où allons-nous et qu'elles seront les conséquences pour l'environnement?
L'équilibre à long terme entre croissance démographique et approvisionnement alimentaire est indispensable, Il faut s'attendre à ce que le taux annuel de croissance de la production alimentaire par habitant en Tunisie continue de baisser.
La croissance démographique doit diminuer afin de stabiliser la population tunisienne autour de 10 Millions d'habitants. En effet, à un état stationnaire de la productivité il nous faut aussi un état stationnaire de la croissance démographique.
Puis, je rappelle que la fermeture de plusieurs écoles primaires ou la baisse du nombre d'élève en Tunisie n'est pas un signe de la baisse des naissances comme nous le racontent certains pseudo-scientifiques, mais elle est plutôt la conséquence du fait que le nombre d'enfants âgés de 6 à 15 ans n'ayant jamais été à l'école ou l'ayant quittée avant la fin de la scolarité obligatoire s'élève à plus d'un million en Tunisie. L'écart est plus accentué selon le genre, l'âge, le milieu de résidence, ou l'activité des enfants. 67.6% des enfants non scolarisés ou déscolarisés, sont des filles. 60% des enfants concernés habitent les zones rurales et 40% sont en situation de travail.
Nous avons le choix de laisser la nature ajuster la poussée démographique en Tunisie par les catastrophes et les épidémies ou de prendre notre destin en main pour ajuster le nombre des naissances afin de garantir un équilibre entre la poussée démographique et nos ressources naturelles limitées.
-->
L'aide inconditionnelle aux pauvres est absurde (j'insiste "inconditionnelle"). En effet, il y a 20 ans j'ai aidé un ami à se marier et à construire un petit appartement sur la maison de son père. Aujourd'hui, je regrette de l'avoir aidé. Pourquoi? Réponse: car il a entre-temps 5 enfants qu'il ne sait pas comment nourrir et habiller. --> il y a 20 ans, on avait un cas social de misère extrême, alors qu'aujourd'hui nous avons 7 cas sociaux de misère extrême par ma faute (le père, la mère et les 5 enfants).
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Bien vu !
Quand à son expérience managériale, elle est inexistante car on ne dirige pas une salle de classe comme on dirige une entreprise, un fonctionnaire obéit à sa hiérarchie en appliquant à la lettre un programme, donc il ne peut avoir que l'habit d'un exécutant, c'est aussi simple que çà.
Contrairement à un entrepreneur qui, entre autres fonction, définit la politique générale de l'entreprise, pour l'année, les mois et les jours, avec un chiffrage, simulation et objectifs réalisables ce qui m'amène à dire que la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a.