Chroniques
Jamais sans mon Windows ®
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Les 12 et 13 décembre, les Tunisiens ont vécu un grand événement. Un méga événement. Le type d’événements qu’on ne vit qu’une fois tous les quatre-cinq ans. Ailleurs, cela ne m’étonne guère que l’on nous envie d’avoir vécu ces deux journées mémorables. Que ceux et celles qui ont raté ces deux journées pleurent sur l’extraordinaire occasion ratée de vivre au plus proche du numéro un du monde. De quel numéro un je parle ? De Microsoft bien sûr ! Microsoft qui a organisé deux journées portes ouvertes au Sheraton pour lesquels elle a invité tout le gotha de l’informatique en Tunisie.
Simples utilisateurs, techniciens, ingénieurs, décideurs ou politiciens, on se bousculait pour assister. La bousculade commença d’ailleurs aux portes mêmes du Sheraton dont le parking était « full » une heure après le démarrage. A l’intérieur, on se bousculait également pour trouver un cm² pour se mettre debout. On parle de 500 personnes présentes. Je les estime, moi, à 750-800. Autant de gens dont Microsoft a changé radicalement la vie. Et j’insiste bien sur le terme radical. Car, avec Microsoft, notre vie et notre compréhension des choses a changé de bout en bout.
Avant, nos ancêtres tapaient sur une machine à écrire pour rédiger un document. Aujourd’hui, on ne jure que par Word. Et avec un seul « word », on peut taper des millions de lettres et noircir des milliers de pages.
Avant, quand on veut éteindre une machine quelconque, on cherche le mot « éteindre » ou « fermer » et on appuie sur bouton. Sous Windows, il faut chercher le mot « démarrer » pour éteindre son ordi.
Avant, pour envoyer un courrier, on va au débit de tabac du quartier, on achète une enveloppe et un timbre et on glisse ça dans une boîte jaune au coin de la rue. Aujourd’hui, qui d’entre nous imagine envoyer un courrier (dont le nom est devenu entre-temps mail) sans utiliser son Outlook Express.
Avant, quand vous vouliez acheter un téléphone, vous ne vous préoccupiez pas de la marque de votre téléviseur ou de votre radio. Vous achetiez ce que bon vous semble. Aujourd’hui, avant d’acheter un PC, vous devez vérifier s’il est prêt pour Windows Vista. Idem quand vous installez un logiciel. Il faudra toujours et avant tout vérifier s’il est compatible avec Windows Vista. Si le logiciel pour lequel vous avez opté est compatible, tant mieux. Sinon, ce n’est pas grave, Microsoft en aura toujours un sous le coude à vous vendre.
Avant, quand on dit portes ouvertes, vous comprenez que les portes sont réellement ouvertes et que l’entreprise qui le fait est d’une transparence inégalable. Aujourd’hui, avec Microsoft, si on vous parle d’une porte ouverte, cela pourrait plutôt signifier la porte de sortie. A la lecture des rapports de la commission européenne et des jugements prononcés contre Microsoft, je ne vois vraiment pas d’ouverture. Durant ces journées (tunisiennes) le sujet a été évoqué et c’est toujours dans le même esprit. Mme Salwa Smaoui, la dynamique directrice générale de l’antenne tunisienne évoque cette ouverture et dément catégoriquement que son entreprise verrouille ses clients par l’utilisation de ses technologies. L’un de ses collègues, interrogé par un journaliste sur l’ouverture de Vista, la dément tout de suite en avouant, du bout des lèvres, que Vista est fermé. Vous l’auriez interrogé sur une centaine d’autres logiciels de Microsoft, il vous aura donné la même réponse. En fait, tout est interdit, sauf ce qui est permis par les enfants de Bill.
Ne pensez pas que j’ai une dent quelconque contre Microsoft, loin de là. Je ne peux vivre aujourd’hui sans les produits de la firme de Redmond. C’est d’ailleurs grâce à eux que je gagne mon pain quotidien et si ce n’était pas blasphématoire, j’aurai dis al hamdou lellah wa li bill gates (Merci à Dieu et à Bill Gates). Mais je ne le dirai pas, c’est interdit. Encore un. Juste que je voulais attirer l’attention sur les changements majeurs dans notre vie quotidienne ou quand il faut fermer, il faut appuyer sur démarrer et quand on vous parle d’ouverture, cela signifie fermeture. Et pour ceux qui pensent qu’ils sont libres de choisir les logiciels qu’ils désirent, sont, en fait, prisonniers des choix d’une équipe basée à Redmond aux Etats-Unis. En fait, nous ne vivrons jamais comme avant, nous ne vivrons jamais sans Windows, quoique voudront les concurrents.
Simples utilisateurs, techniciens, ingénieurs, décideurs ou politiciens, on se bousculait pour assister. La bousculade commença d’ailleurs aux portes mêmes du Sheraton dont le parking était « full » une heure après le démarrage. A l’intérieur, on se bousculait également pour trouver un cm² pour se mettre debout. On parle de 500 personnes présentes. Je les estime, moi, à 750-800. Autant de gens dont Microsoft a changé radicalement la vie. Et j’insiste bien sur le terme radical. Car, avec Microsoft, notre vie et notre compréhension des choses a changé de bout en bout.
Avant, nos ancêtres tapaient sur une machine à écrire pour rédiger un document. Aujourd’hui, on ne jure que par Word. Et avec un seul « word », on peut taper des millions de lettres et noircir des milliers de pages.
Avant, quand on veut éteindre une machine quelconque, on cherche le mot « éteindre » ou « fermer » et on appuie sur bouton. Sous Windows, il faut chercher le mot « démarrer » pour éteindre son ordi.
Avant, pour envoyer un courrier, on va au débit de tabac du quartier, on achète une enveloppe et un timbre et on glisse ça dans une boîte jaune au coin de la rue. Aujourd’hui, qui d’entre nous imagine envoyer un courrier (dont le nom est devenu entre-temps mail) sans utiliser son Outlook Express.
Avant, quand vous vouliez acheter un téléphone, vous ne vous préoccupiez pas de la marque de votre téléviseur ou de votre radio. Vous achetiez ce que bon vous semble. Aujourd’hui, avant d’acheter un PC, vous devez vérifier s’il est prêt pour Windows Vista. Idem quand vous installez un logiciel. Il faudra toujours et avant tout vérifier s’il est compatible avec Windows Vista. Si le logiciel pour lequel vous avez opté est compatible, tant mieux. Sinon, ce n’est pas grave, Microsoft en aura toujours un sous le coude à vous vendre.
Avant, quand on dit portes ouvertes, vous comprenez que les portes sont réellement ouvertes et que l’entreprise qui le fait est d’une transparence inégalable. Aujourd’hui, avec Microsoft, si on vous parle d’une porte ouverte, cela pourrait plutôt signifier la porte de sortie. A la lecture des rapports de la commission européenne et des jugements prononcés contre Microsoft, je ne vois vraiment pas d’ouverture. Durant ces journées (tunisiennes) le sujet a été évoqué et c’est toujours dans le même esprit. Mme Salwa Smaoui, la dynamique directrice générale de l’antenne tunisienne évoque cette ouverture et dément catégoriquement que son entreprise verrouille ses clients par l’utilisation de ses technologies. L’un de ses collègues, interrogé par un journaliste sur l’ouverture de Vista, la dément tout de suite en avouant, du bout des lèvres, que Vista est fermé. Vous l’auriez interrogé sur une centaine d’autres logiciels de Microsoft, il vous aura donné la même réponse. En fait, tout est interdit, sauf ce qui est permis par les enfants de Bill.
Ne pensez pas que j’ai une dent quelconque contre Microsoft, loin de là. Je ne peux vivre aujourd’hui sans les produits de la firme de Redmond. C’est d’ailleurs grâce à eux que je gagne mon pain quotidien et si ce n’était pas blasphématoire, j’aurai dis al hamdou lellah wa li bill gates (Merci à Dieu et à Bill Gates). Mais je ne le dirai pas, c’est interdit. Encore un. Juste que je voulais attirer l’attention sur les changements majeurs dans notre vie quotidienne ou quand il faut fermer, il faut appuyer sur démarrer et quand on vous parle d’ouverture, cela signifie fermeture. Et pour ceux qui pensent qu’ils sont libres de choisir les logiciels qu’ils désirent, sont, en fait, prisonniers des choix d’une équipe basée à Redmond aux Etats-Unis. En fait, nous ne vivrons jamais comme avant, nous ne vivrons jamais sans Windows, quoique voudront les concurrents.
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