
« Personnellement, je ne pense pas que le pouvoir sera représenté dans l’initiative tripartie lancée par l’UGTT, la LTDH et l’Onat. La question n’a pas été encore abordée au sein de l’initiative, mais l’expérience passée fait que l’UGTT a déjà invité le pouvoir en place à une initiative de dialogue et lui a soumis ses solutions à la crise et qui n’ont pas été prises en considération », c’est ce qu’a affirmé vendredi 30 décembre 2022, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Slaheddine Selmi.
Au micro de Manel Gharbi dans l'émission Expresso sur Express FM, M. Selmi a affirmé que cette initiative sera ouverte aux autres organisations nationales, qui pourront y adhérer dans les prochains jours.
Le syndicaliste a ainsi souligné qu'il existe une contradiction entre les déclarations du président de la République, d’une part, et celles du gouvernement et du Fonds monétaires international (FMI), d’autre part, en ce qui concerne la compensation et la cession des entreprises publiques non-stratégiques.
Et de marteler dans ce cadre : « Soit le chef de l’État n'a pas consulté le programme du gouvernement dans les négociations avec le FMI, soit le gouvernement lui a exposé un programme différent de celui qu'il négocie avec le FMI et qu’il est en train de l’induire en erreur ».
Or, et toujours selon lui, la loi de Finances prouve que le gouvernement est en train d’avancer sur le programme présenté au FMI, notamment en ce qui concerne la levée progressive de la compensation.
Slaheddine Selmi a expliqué que le différend entre l’UGTT et le gouvernement concerne la classification des entreprises publiques en stratégiques et non-stratégiques. « Je défie le gouvernement de publier la liste de ces entreprises ».
Il a précisé, dans ce cadre, que la LF 2023 ne mentionne pas la réforme des entreprises publiques : il y a une ligne de crédit pour les entreprises communautaires et une ligne pour les agriculteurs mais rien pour la réforme des entreprises publiques.
« Le gouvernement n’a pas l’intention de réformer les entreprises publiques », conclut-il.
I.N



