
Le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi, est revenu, lundi 7 août 2023, sur la situation au sein de la Télévision nationale et la rencontre entre le président de la République, Kaïs Saïed, et Awatef Daly nommée à la tête de l’établissement de la Télévision publique en juin.
Dans une intervention téléphonique dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, il a affirmé au micro d’Elyes Gharbi, qu’il n’y avait aucune différence entre ce que faisaient les partis au pouvoir avant le 25-Juillet et ce que fait actuellement le président de la République par rapport à la Télévision nationale.
Selon Hichem Snoussi, les partis politiques au pouvoir et la présidence de la République ont, tous les deux, tenté d’instrumentaliser la Télévision publique.
« Techniquement, il y a des similitudes en termes de comportement », a-t-il avancé, notant que la présidence de la République et ses appareils tentent d’induire en erreur l’opinion publique en prétendant à l’intégrité et la légalité alors que la nomination du directeur de la Télévision nationale était totalement illégale.
Il a rappelé, dans ce sens, que la nomination du PDG de la Télévision nationale doit se faire de concert entre la présidence du gouvernement et la Haica. Or, les dernières nominations à la tête de l’établissement se sont faites sur décision de la présidence de la République.
Hichem Snoussi a signalé qu’Awatef Daly n’aurait pas dû se porter candidate au poste de directrice en dehors du cadre légal, soulignant, toutefois, qu’il est solidaire de la journaliste en référence à sa rencontre avec Kaïs Saïed. « Le discours (du président de la République) était une humiliation à l’ensemble des journalistes, et non seulement pour Awatef Daly », a-t-il estimé.
Le membre de la Haica a indiqué que le pouvoir en place était en train de préparer des médias qui lui seront inféodés assurant que ce qu’il se passe actuellement fait partie d’une stratégie qui vise à saper l’ensemble des structures politiques, civiles et publiques pour ainsi contrôler l’ensemble de l’opération politique.
N.J
