
L'ancien député et dirigeant d'Attayar, Hichem Ajbouni, a indiqué que le 4 mars 2025 marquait la première audience du plus grand fiasco juridique de l’histoire de la Tunisie, à savoir l'affaire de complot contre la sûreté de l'État.
Dans une publication sur Facebook en date du même jour, Hichem Ajbouni a qualifié cette affaire de scandale à tous les niveaux, soulignant qu’elle poursuivra tous ceux qui y ont contribué, de près ou de loin, et que ses conséquences auront des répercussions profondes sur le pouvoir en place.
Il a appelé les Tunisiens et Tunisiennes à consulter le rapport de clôture de l'instruction afin de découvrir l’ingéniosité de ceux ayant imaginé et fabriqué le scénario du complot. Il a également encouragé les citoyens à défendre leurs droits et libertés, et à ne pas se taire face à l'injustice et aux atteintes.
Hichem Ajbouni a précisé que l'affaire de complot était totalement montée de toutes pièces, visant des militants qui n'avaient jamais tenu de discours incitant à la violence. Certains d'entre eux se trouvent en prison depuis plus de deux ans, uniquement dans le but de masquer l'incompétence du pouvoir en place.
Il a assuré que cette affaire mènerait à un procès politique et éthique du pouvoir actuel et a défié les autorités de décider de la transmission en direct des audiences.
Pour rappel, l'affaire de complot contre l'État vise plusieurs personnalités politiques tunisiennes. La liste des accusés, incarcérés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023, comprend Khayam Turki, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Lazhar Akremi et Chayma Issa, également arrêtés dans le cadre de cette affaire, ont été libérés le 13 juillet 2023.
La période de détention provisoire aurait dû prendre fin entre le 18 et le 19 avril 2024, mais aucune décision de libération n’a été prise par les autorités tunisiennes. Par ailleurs, des fuites concernant le document d’instruction ont suscité critiques et railleries. Plusieurs détenus ont mené des grèves de la faim pour protester contre leur incarcération, mais sans succès. À ce jour, après plus de 700 jours de détention, ils restent emprisonnés.
S.G


